Phèdre de Jean Racine
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre
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Phèdre et Hippolyte
Racine a construit Phèdre selon les règles du théâtre classique : l'action est simple et se déroule en un seul lieu, le palais de Trézène, en moins d'une journée.
L'histoire : Phèdre mariée à Thésée est tombée amoureuse du fils de ce dernier Hippolyte. Mais celui-ci aime l'ennemie de son père. Lorsque Thésée est porté disparu, tout semble à nouveau possible pour Phèdre, qui avoue son amour à Hippolyte. Mais Thésée est retrouvé vivant et revient au palais de Trézène. Pour sauver Phèdre, Oenone, sa nourrice et confidente avoue à Thésée que c'est Hippolyte qui est sous le charme de Phèdre....
Pour la fin de l'oeuvre, un dénouement tragique bien sûr mais je n'en dit pas plus.
J'ai plus apprécié cette oeuvre qu'Andromaque. En tout cas, elle est très courte à lire et pour tous les réticents comme moi au début, sachez que la plupart des éditions modernes proposent des annotations pour comprendre l'ancien français ou les références mythologiques.
En voici un extrait pour vous convaincre :
"Aricie : Cruel, si, de mes pleurs méprisant le pouvoir,
Vous consentez sans peine à ne me plus revoir,
Partez ; séparez-vous de la triste Aricie ;
Mais du moins en partant assurez votre vie,
Défendez votre honneur d'un reproche honteux,
Et forcez votre père à révoquer ses voeux :
Il en est temps encor. Pourquoi, par quel caprice,
Laissez-vous le champ libre à votre accusatrice ?
Eclaircissez Thésée.
Hippolyte : Eh ! Que n'ai-je point dit !
Ai-je dû mettre au jour l'oppobre de son lit ?
Devais-je, en lui faisant un récit trop sincère,
D'une indigne rougeur couvrir le front d'un père ?
Vous seule avez percé ce mystère odieux.
Mon coeur pour s'épancher n'a que vous et les dieux.
Je n'ai pu vous cacher, jugez si je vous aime,
Tout ce que je voulais me cacher à moi-même. "
Les éditions
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Phèdre [Texte imprimé], tragédie... Jean Racine [préf. par Jean-Marie Villégier]
de Racine, Jean Villégier, Jean-Marie (Préfacier)
Cicero / Collection du répertoire-L'Illustre théâtre.
ISBN : 9782908369113 ; 15,00 € ; 01/07/1993 ; 79 p. ; Broché -
Phèdre [Texte imprimé] Racine éd. présentée, établie et annotée par Christian Delmas,... et Georges Forestier,...
de Racine, Jean Delmas, Christian (Editeur scientifique) Forestier, Georges (Editeur scientifique)
Gallimard / Collection Folio. Théâtre.
ISBN : 9782070387632 ; 5,00 € ; 01/08/1995 ; 157 p. ; Poche -
Phèdre [Texte imprimé] Racine dossier par Laure Mangin,...
de Racine, Jean Mangin, Laure (Editeur scientifique)
Belin / Classico lycée
ISBN : 9782701154480 ; 3,05 € ; 04/02/2010 ; 172 p. ; Poche -
Phèdre [Texte imprimé] Racine
de Racine, Jean Canal, Denis-Armand (Editeur scientifique) Drouillard, Philippe (Editeur scientifique)
Larousse / Classiques Larousse (1985)
ISBN : 9782035859167 ; 3,00 € ; 09/02/2011 ; 176 p. ; Poche -
Phèdre
de Racine, Jean (Autre)
Gallimard
ISBN : 9782070414031 ; 23,78 € ; 07/06/2000 ; 160 p. ; Poche -
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Phèdre [Texte imprimé] Jean Racine dossier et notes réalisés par Ève-Marie Rollinat-Levasseur lecture d'image par Agnès Verlet
de Racine, Jean Verlet, Agnès (Collaborateur) Rollinat-Levasseur, Ève-Marie (Editeur scientifique)
Gallimard / Folioplus classiques
ISBN : 9782070356713 ; 1,21 € ; 11/09/2008 ; 192 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (12)
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Trop de perfection tue la perfection
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 52 ans) - 2 mars 2019
Et pourtant, si je goûte toujours autant la poésie de Racine, autant dans Phèdre que dans ses autres pièces, j’ai moins apprécié cette œuvre qu’Andromaque, qui est un peu dans le même registre. Pourquoi ? Ma réponse pourrait se résumer en cette formule : « Trop de perfection tue la perfection ! » Au fil de la lecture de Phèdre, j’ai ressenti une impression de froideur, de distance, malgré l’excellence attendue de la pièce, à la différence d’Andromaque pour laquelle j’ai pu mieux m’approprier émotionnellement l’histoire. Reste le dénouement de la tragédie qui vaut son pesant d’émotions.
Au final, un classique du théâtre indispensable à connaître, ne serait-ce que pour ses vers immortellement harmonieux !
Un modèle de tragédie
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 12 mars 2016
Un chef d'oeuvre !
Critique de Violetteetsescogitaciones (, Inscrite le 29 août 2013, 30 ans) - 29 août 2013
Certes, il est assez dur à lire notamment de par le fait que certains termes sont archaïques.
Ce qui est bien est que les personnages soient peu nombreux ce qui aide à la lecture et à la mémorisation de leur place dans la pièce.
Je trouve magnifique le déchirement de Phèdre entre son devoir de femme fidèle, son honneur et son véritable amour interdit.
Nous pouvons la médire d'avoir injustement laissé son beau-fils à sa perte mais que ferions nous à sa place.
De surcroît, la jalousie peut transformer quelqu'un et le rendre capable de tout, c'est incontrôlable.
Cette oeuvre est tant psychologique que tragique.
passable
Critique de La-lectrice-en-chef (, Inscrite le 4 janvier 2012, 27 ans) - 21 novembre 2012
Une tragédie splendide
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 44 ans) - 13 novembre 2011
Phèdre est à la fois monstrueuse par cet amour irrationnel et inacceptable qu'elle cherche à taire quitte à se laisser dévorer par celui-ci et à la fois profondément humaine et touchante par ses confidences. Racine ne voulait pas horrifier le lecteur mais le toucher par cette créature victime et bourreau. Les vers de Racine sont au diapason des émotions de cette femme et touchent le lecteur au plus profond de lui-même. Alors que Phèdre en a déjà trop dit à Hippolyte, voilà que l'on apprend le retour de Thésée bien vivant ... et toujours époux de Phèdre. Comment se sortir d'un tel pétrin ? Oenone, la confidente de Phèdre, trouve une solution radicale : accuser Hippolyte d'avoir fait des avances à Phèdre, lui qui est si amoureux d'Aricie !
Les conséquences seront redoutables, la passion dévore les personnages qui ne sont que des pantins entre les mains des dieux et le violence de la poésie racinienne fait de cette oeuvre un chef-d'oeuvre. Le lecteur est brusqué par les choix des personnages, se sent impuissant face à une situation inextricable et est remué par ce déchaînement émotionnel grandiose.
3,5 étoiles!
Critique de Js75 (, Inscrit le 14 septembre 2009, 41 ans) - 8 novembre 2010
Moyen !
Critique de Corasirene (, Inscrite le 29 avril 2010, - ans) - 8 octobre 2010
« Tout m'afflige et me nuit, et conspire à me nuire »
Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 26 janvier 2010
Non, désolé. J’ai bloqué à cause des rimes et « pire », c’est en alexandrins. J’ai de la difficulté à m’émouvoir quand la forme est aussi figée, ça me déconcentre. Au théâtre c’est mieux que lu, mais dans les deux cas j’ai tendance à faire une fixation. Reste que pour l’histoire, c’est ma pièce préférée de Racine (bien que j’ai encore très peu lu et vu de lui, pour les raisons que j’ai exprimées).
Un grand classique
Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 31 octobre 2006
Le sens de l'honneur est très présent mais l'amour incestueux envers Hippolyte va mener Phèdre au déshonneur avec l'annonce du retour de Thésée.
Une pièce très courte à lire et relire pour la beauté des vers et le tragique mythologique de ces amours antiques rendus impossibles par le deus ex-machina, dieu terrible descendu des cieux pour infliger sa volonté brutale, surprenante mais irréversible.
Racine, ensorceleur de mots
Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 10 juillet 2006
Malheureusement la perfection de la forme n'a pas été égalée par l'histoire narrée. Je l'ai lue sans déplaisir, certes, mais également sans passion. Jamais Phèdre n'est véritablement parvenue à m'émouvoir (je suis pourtant loin d'être un coeur de pierre). C'était triste, en effet. Mais pas suffisamment pour laisser une empreinte dans mon esprit.
Phèdre reste néanmoins un livre de haute qualité, je ne regrette pas le temps passé dessus.
Sympathique
Critique de Poupi (Montpellier, Inscrit le 11 août 2005, 34 ans) - 30 octobre 2005
J'ai apprécié le fond de trame, mais l'écriture de l'époque reste pesante, et les pièces de théâtre de ce genre, selon moi, doivent être vues et non lues...
Mais tout de même sympa!!
De sublimes enchevêtrements de coeur
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 26 mai 2005
On en prend pitié pour cette pauvre Reine, qui se rend compte du gouffre qui l'attend, qui essaie de se rassurer en se remémorant l'adultère de son mari aimé, qui a, de surcroît, avant leur liaison, abandonné sa soeur sur une île. Phèdre a donc sacrifié par amour son honneur familial, passant l'éponge par amour sur l'abandon de sa propre soeur par son mari, Ariane, ce qui est à peine évoqué dans la pièce, puis passe l'éponge sur ses liaisons extérieures.
Et mais elle a du mal à s'absoudre de sa faute en se remémorant celles de son mari souvent absent et ingrat.
Elle ne fait qu'aimer et se consume. C'est terriblement touchant et émouvant. Bôôôô !
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