Guerres et armées napoléoniennes : Nouveaux regards de Hervé Drévillon, Bertrand Fonck, Michel Roucaud

Guerres et armées napoléoniennes : Nouveaux regards de Hervé Drévillon, Bertrand Fonck, Michel Roucaud

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire , Sciences humaines et exactes => Essais

Critiqué par JulesRomans, le 26 octobre 2013 (Nantes, Inscrit le 29 juillet 2012, 65 ans)
La note : 9 étoiles
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Napoléon monte en ballon et ce sont les historiens qui prennent de la hauteur

Voici les actes du colloque tenu à l’École militaire à la fin 2012. Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, évoque des communications parlant de

« la Grande Armée en campagne à la mémoire de cette épopée qui bouleversa l’Europe, en passant par des monographies, des portraits ou une étude de l’importance sociale du militaire dans la société impériale »

L’ouvrage se compose de quatre parties : la Grande Armée en campagne, les hommes de la grande armée, la Grande Armée dans la société du premier empire, traces et mémoires des campagnes de la Grande Armée.

Le premier texte estime à environ 40 000 le nombre de lettres conservées portant la signature de Napoléon. Certaines ont été rachetées à des familles de descendants de ministres de Napoléon, certains courriers ont été brûlés sur ordre de Napoléon Ier et d’autres à la demande de son neveu qui régna jusqu’en 1870.

Rares sont les papiers, comme celui sur l’Affaire Malet, qui n’apportent pas un éclairage nouveau sur la question qu’ils traitent. Un des textes les plus intéressants est celui de François Hodebek, qui à travers la constitution et l’existence éphémère (entre octobre 1806 et novembre 1807) d’un corps de gendarmes d’ordonnance montre comment s’opéra le ralliement temporaire ou définitif de familles royalistes qui avaient pu animer en particulier les révoltes que connurent les régions de l’Ouest de la France.

Autre communication à retenir, celle d’Hervé Drévillon qui essaie une caractérisation des guerres napoléoniennes en rappelant entre autre les réflexions brillantes sur le sujet de Jaurès et de Foch qui jouèrent un rôle dans la conduite des armées au début de la Première guerre mondiale. En matière de muséologie, le capitaine Yves-Marie Rocher analyse la place tenue et le discours proposé dans la présentation de la Grande Armée au musée de l’Armée autour de 1900.

En annexe, d’intéressants tableaux permettent de connaître la composition et le nombre des armées napoléoniennes de 1804 à 1814, l’iconographie existante aux archives de Vincennes sur les diverses campagnes, les forces de surveillance de la population civile … Cet ouvrage, avec sa grosse vingtaine de textes, remplit bien sa mission civique de proposer une approche renouvelée des guerres de l’Empire afin de mieux appréhender les liens entre armée, politique et société.

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