L'échange des princesses de Chantal Thomas
Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques
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La vie creuse des princesses-objets
J'ai trouvé ce roman historique plutôt désagréable à lire.
L’infante Anna Maria Victoria d’Espagne et la princesse Louise-Elisabeth d’Orléans sont échangées et destinées chacune à épouser l’héritier du trône de leur pays d’accueil, en guise d’alliance politique. Elles ont respectivement 3 et 12 ans, tandis que leurs époux ont 12 et 14 ans. Mais tout tourne mal : l’infante est extrêmement amoureuse de Louis XV qui la déteste ; tandis que Louise-Elisabeth est intenable, dévergondée, quasi-folle.
La fin est abrupte et sèche, tant dans le style que dans le fond. D’autre part, le style de ce roman est ardu, plutôt indigeste. L’auteur nous gave de citations et passages de lettres in extenso, en vieux français sans même nous épargner les fautes d’orthographe, ce qui allonge le texte inutilement et semble être du remplissage.
Les éditions
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L'échange des princesses [Texte imprimé]
de Thomas, Chantal
Seuil / Fiction & Cie
ISBN : 9782021119138 ; 20,00 € ; 22/08/2013 ; 334 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (4)
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Les jeunes années des grands des royaumes
Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans) - 1 janvier 2014
C’est en 1721 que se fait l’échange des princesses mais à cette date, Louise-Elisabeth a 12 ans et Luis en 14 tandis que Louis XV a onze ans et Anna Maria Victoria est âgée de 3 ans… Une enfance tourmentée donc pour ces deux couples. Mais ces deux unions envisagées sont une garantie de paix entre les deux états. Le lecteur pénètre alternativement dans les palais où les guerres d’influence sont loin d’être éteintes. A la cour de France, le Régent peine face aux éminences ; du côté espagnol, la rigueur de PhilippeV et la sévérité de son épouse rendent la vie difficile pour la jeune princesse. L’attrait particulier des jeunes futurs souverains pour la chasse ne laisse pas de place pour la structuration d’une vie de couple.
Le travail de fourmis de Chantal Thomas permet de reconstituer la vie à la cour : que de lettres retrouvées, de témoignages d’époque ! Toutefois, l’intérêt est quand même minimisé par la vérité historique : peu de faits émaillent ces quatre ans de 1721 à 1725. Mais tout est parfaitement détaillé ; ce qui donne une certaine vie à ce récit.
L’exil et le royaume
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 18 décembre 2013
Je reconnais que la forme du roman, qui a la sécheresse d’un compte-rendu relatant alternativement ce qui se passe dans l’un et l’autre pays, qui intègre dans la narration des lettres aux ton convenu et aux longues circonvolutions, peut briser le confort de lecture et décourager celui qui apprécie la linéarité d’un récit .
Mais mon intérêt s’est constamment trouvé relancé par l’étude de la personnalité et du comportement des deux personnages principaux : les 2 jeunes princesses cruellement et arbitrairement coupées de tout ce qui pourrait les rattacher à leur famille et à leur pays. J’ai été particulièrement touchée par le personnage craquant de la petite Maria Anna Victoria, consciente du sérieux de sa fonction mais dont la fraîcheur et la spontanéité font fondre les courtisans. Si le jeu avec les poupées venues avec elle d’Espagne lui permet de traduire et de dominer son déracinement et sa solitude, la conduite provocatrice de Louise Elizabeth entraînera celle-ci dans une demi-folie. Quant aux deux jeunes rois, présentés en réaction aux princesses, ils paraissent un peu en retrait.
Chantal Thomas révèle toute la comédie de la cour, avec ses rivalités, ses manipulations, son étiquette. La princesse Palatine – personnage pittoresque et attachant de ce roman, elle-même princesse autrefois transplantée de son Palatinat natal pour venir épouser Monsieur frère de Louis 14 – la définit comme « une mécanique effroyable » capable de porter au pinacle puis de broyer ceux qui s’y aventurent . On y retrouve le Régent, le Cardinal Dubois, ceux qui dans les coulisses du Pouvoir ont fait et défait la France d’avant la révolution.
Certes, on peut penser, en lisant ce livre, au magnifique roman de Claude Pujade-Renaud LA NUIT, LA NEIGE, mais il me semble difficile de comparer les deux oeuvres et leurs auteurs . Chantal Thomas s’attache à analyser des événements historiques et le comportement de leurs acteurs, alors que Claude Pujade –Renaud s’attache surtout à explorer l’âme humaine de ceux ou celles qui les vivent.
L’ECHANGE DES PRINCESSES : des enfances brisées, un conte de fées à l’envers
Lecture fastidieuse
Critique de Sentinelle (Bruxelles, Inscrite le 6 juillet 2007, 54 ans) - 4 décembre 2013
Les personnages nous restent totalement étrangers, comme si une barrière infranchissable nous les faisait tenir à distance : aucune projection, aucune empathie, aucune sympathie ou antipathie, que des pantins sur le grand échiquier de France et d'Espagne. J’en attendais plus et ce n’est rien de le dire. L’auteur s’est-elle trop accrochée au peu de faits historiques trouvés sur le sujet ? En tout cas, ces oscillations entre les lettres et petits billets authentiques et l’écriture de Chantal Thomas ne font pas bon ménage tant elle a du mal à rendre un peu de couleurs à ces tristes figures pâles de l’histoire.
Reste un indéniable éclairage des plus bienvenus sur cette période peu connue.
Tout comme Tanneguy, je n’ai pas pu m’empêcher de faire sans cesse la comparaison avec l’excellente Claude Pujade-Renaud qui nous avait écrit un si merveilleux roman « La nuit la neige » sur un sujet similaire (la condition de la femme à cette époque) mais avec un art consommé du portrait en ce qui la concerne.
Une page étonnante de l'histoire de France
Critique de Tanneguy (Paris, Inscrit le 21 septembre 2006, 85 ans) - 2 décembre 2013
Le livre ne nous apprend rien, il esquisse quelques détails manifestement imaginés et sans grand intérêt. Pour ma part j'ai surtout apprécié les deux pages à la fin du volume récapitulant l'histoire des principaux protagonistes.
Si on s'intéresse à cette période de l'histoire, on recherchera d'autres auteurs ; je pense notamment à Claude Pujade-Renaud
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