Une bouchée de trop

Le titre original révèle le destin du personnage principal « Skippy meurt ». Ceci se produit dès le début, alors qu’il s’effondre sur le plancher d’une beignerie. Par la suite, l’auteur effectue un long retour-arrière sur la vie de son anti-héros adolescent et les multiples figures qui gravitent autour de lui.

La mince histoire est située dans un collège catholique pour garçons de Dublin. Il s’agit d’un récit ‘character-driven’ où nous butinons parmi les conversations entre professeurs, les amis ‘nerds’ de Skippy et ses rivaux qui intimident les plus jeunes pour leur voler des pilules de Ritalin et en faire le trafic auprès des jeunes filles de l’école voisine.

Le roman est résolument moderne, son style aussi. On y retrouve de nombreuses références contemporaines ; des passages écrits en langage SMS, beaucoup de dialogues et surtout une constante atmosphère d’adolescents en proie au tumulte hormonal.

L’intention première de Murray était d’écrire une nouvelle. Le premier jet s’est étendu sur plus de 1000 pages et le travail d’édition en a amputé 400. Malgré cet effort de concision, c’est beaucoup trop long car aucun des personnages n’est attachant outre peut-être Skippy pour lequel nous éprouvons un peu de pitié. Les autres sont blasés ou frustrés, drogués ou violents.

J’imagine que les louanges pour ce roman sont basées sur l’authenticité du rendu. Mais le réalisme n’est pas nécessairement divertissant. Tout au long, je me suis demandé pourquoi je continuais d’avancer, caressant l’espoir d’un éclair de génie qui apporterait un nouvel éclairage, éclair qui n’est jamais venu.

- lu en version originale –

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  Skippy dans les étoiles [Texte imprimé] Paul Murray traduit de l'anglais (Irlande) par Robert Davreu

  de Murray, Paul Davreu, Robert (Traducteur)
  Belfond / Littératures étrangères (Paris)
  ISBN : 9782714450852 ; 15,55 € ; 07/03/2013 ; 676 p. ; Broché

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