Et si on abandonnait ce qui ne marche pas ?

La philosophie de l’aide au développement connaît des modes. Quand ce que les économistes ont prôné pendant une période ne fonctionne pas, ils révisent leurs hypothèses. Et ils mettent en place de nouvelles procédures en demandant un effort accru aux généreux donateurs pour résoudre, cette fois c’est sûr, les problèmes engendrés par les circonstances, la corruption, les comportements humains qui ne se plient pas gentiment aux lois économiques.

L’auteure montre aussi les effets secondaires désastreux qu’occasionne l’afflux massif mais temporaire de produits manufacturés ou denrées occidentaux qui ruinent l’agriculture, l’industrie et le commerce locale. Elle fustige donc les subventions à l’exportation des pays riches qui entretiennent une dépendance contre-productive.

Elle dénonce les organisations internationales dont elle a fait partie et qui vivent aussi, et confortablement, de cette aide au développement pour fonctionner. Ils ont tout intérêt à faire perdurer ces flux massifs d’argent même si des fuites multiples font qu’ils ne parviennent pas aux destinataires prévus.
Elle propose un autre modèle fait de reconnaissances de dettes qui obligent à être efficace et efficient constitués de micro-projets citoyens. Elle prend exemple notamment de la Grameen Bank (dont le groupe d’emprunteurs éligibles sélectionne ses membres afin de pouvoir faire face aux remboursements).

En somme un livre clair et argumenté qui suggère d’abandonner les méthodes économiques qui n’ont pas prouvé leur efficacité.

IF-0301-3512

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  L'aide fatale [Texte imprimé], les ravages d'une aide inutile et de nouvelles solutions pour l'Afrique Dambisa Moyo traduit de l'anglais par André Zavriew [préface de Niall Ferguson]

  de Moyo, Dambisa Ferguson, Niall (Préfacier) Zavriew, André (Traducteur)
  J.-C. Lattès
  ISBN : 9782709633604 ; 20,50 € ; 16/09/2009 ; 250 p. ; Broché

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