La nostalgie heureuse de Amélie Nothomb

La nostalgie heureuse de Amélie Nothomb

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Catinus, le 23 août 2013 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 12 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 668ème position).
Visites : 9 209 

Une aspirine effervescente ...

Ce livre est qualifié de « roman «. Ne vaudrait-il pas mieux le classer dans la rubrique de « récit-partiellement-autobiographique « ?

Après le célébrissime « Stupeur et tremblement «, le très troublant « Biographie de la fin «, le divin « Métaphysique des Tubes « et l’étrange « Ni d’Eve, ni d’Adam «, Amélie nous reparle à nouveau de ses années envoûtantes qu’elle a vécues au Japon.

En 2012, une équipe de France 5 met sur pied un voyage au pays-du-soleil-levant en compagnie de notre écrivain. Peut-être avez-vous vu, à la télé ou sur le net, ce documentaire assez stupéfiant ? « La nostalgie heureuse « raconte ce voyage, décrit la réalisation de ce docu. Ainsi, vous retrouverez à nouveau, 40 ans plus tard, la rencontre avec sa nounou, Nishio-San, une immersion de quelques minutes dans ce qui fut son école maternelle ; de courts séjours à Kyoto, Tokyo, Fukushima ; les retrouvailles avec son premier fiancé japonais, Rinri.

Se lit agréablement, facilement, quasi d’une seule traite et sans l’aide permanente du dico.

A pointer, de jolies phrases dont vous allez pouvoir lire quelques exemples ici-bas.



Extraits :


- Tokyo, c’est d’abord un rythme : celui d’une explosion parfaitement maîtrisée. Quand on y revient après une longue absence, on doit s’isoler quelques secondes en une sorte d’apesanteur pour réatterrir dans le tempo. Dès que les pieds sentent la pulsation, on y est.

- Certes je n’étais pas amoureuse de lui. Mais pourquoi ne l’étais-je pas ? Il était beau, charmant, gentil, intelligent, il avait de la classe, de l’humour.

- C’est encore plus grave : moi non plus, je ne suis pas une hypothèse crédible. J’ai tant de preuve de mon inexistence – et elles sont si écrasantes que je ne les exposerai pas : tout le monde serait convaincu.

Mallarimbaudelappolverlavilloncatubanvibashômaeterlverhaerpétrarquelamarvigny, il y a du magma de poètes dans ce crâne, je ne peux en dégager aucun.

- (dans le quartier de Shibuya) Je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans Tokyo.

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Suite de « Ni d’Eve ni d’Adam »

8 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 67 ans) - 28 septembre 2014

On se souvient qu’à la fin de « Ni d’Eve ni d’Adam », qui relatait un épisode de vie tokyoïte (« le retour ») d’Amélie Nothomb vers 21 – 23 ans, celle-ci quittait brusquement le Japon et surtout Rinri, son fiancé, sans lui laisser ni explications ni seconde chance.
Seize ans après son départ précipité de Tokyo, Amélie Nothomb, dans le cadre d’un reportage filmé du retour « au pays » de l’auteur de « Stupeurs et tremblements » par France 5, retrouve un pays qui l’a marquée à jamais – elle y est même née !
Marquée dans sa prime enfance d’abord, et elle va retrouver Nishio-San, à Kobe, sa nourrice jamais revue jusque-là ; des retrouvailles prévisiblement émouvantes et plutôt tristes. Puis marquée dans sa vie de jeune femme, entre 21 et 23 ans, lorsqu’elle était revenue vivre à Tokyo (cf « Ni d’Eve ni d’Adam ») et qu’elle était repartie laissant sans explications son fiancé, Rinri, qui s’est marié depuis, avec une Française, et qu’elle retrouve avec appréhension.
Elle retrouve aussi une capitale, un pays, qui ont changé. Enfin on ne sait pas bien qui a le plus changé, du pays ou des perceptions d’Amélie Nothomb ? Mais il y a eu le choc de Fukushima tout de même et là probablement que les impacts de changements ne sont pas encore totalement conscientisés ?
Quoiqu’il en soit, c’est à la fois un voyage en « Amélie Nothomb intérieure » et au pays du Soleil Levant que nous accomplissons avec ce roman. Autobiographie ? Autoanalyse romancée ? Un beau voyage qui nous montre encore une fois une Amélie Nothomb sensible et douée pour l’introspection.

A noter que « La nostalgie heureuse » est un concept typiquement japonais :

« « Natsukashii » désigne la nostalgie heureuse, répond-elle, l’instant où le beau souvenir revient à la mémoire et l’emplit de douceur. Vos traits et votre voix signifiaient votre chagrin, il s’agissait donc de nostalgie triste, qui n’est pas une notion japonaise.
A la question de savoir si la madeleine de Proust est nostalgique ou « Natsukashii », elle penche pour la deuxième option. Proust est un auteur nippon … »

Récit de voyage

4 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 24 août 2014

Comme Krys je préfère a priori les romans de l’auteur qui sont autobiographiques.

Si ici on est bien dans cette catégorie, malheureusement caramba c’est encore un flop et notre Amélie nationale risque de perdre encore quelques supporters suite à la parution de ce livre qui est tout simplement un récit de voyage et en rien un ouvrage de fiction.

Le but était semble-t-il aussi de vouloir émouvoir le lecteur, mais ce qui devait être le point culminant avec les retrouvailles de sa nounou japonaise, cela fait pchitttt… . La rencontre avec Rinri est un peu mieux réussie, mais cela ne sauve pas la rentrée littéraire 2013 de l’auteur.

Heureusement reste le style qui est toujours d’un bon niveau, quelques belles phrases et un excellent choix du titre, mais tout cela reste bien maigre compte tenu du potentiel de l’auteur.

La rentrée littéraire 2014 avec « Pétronille » serait-t-elle enfin un bon cru ? A voir !

Virée au Japon

7 étoiles

Critique de Ben75011 (Paris 11e, Inscrit le 19 février 2014, 35 ans) - 26 mai 2014

Dans ce roman, vous retrouverez l'auteur qui fait un voyage dans le pays où elle a grandi, le Japon, à l'occasion d'un tournage de France 5 (un nouveau livre de l'écrivain vient d'être publié au pays du soleil levant).

Il faut savoir que le documentaire a vraiment existé (http://dailymotion.com/video/…) il s'agirait donc plutôt d'un roman autobiographique qu'un roman fiction.

Nathalie NOTHOMB nous fait partager son séjour, avec ses états d'âme (spécialement lorsqu'elle rencontre son ancien ami et sa nounou).
Ce n'est pas extraordinaire mais cela se lit bien, c'est plutôt agréable à lire, cela se lit vite.

Je recommande.

Camélia sur mousse

9 étoiles

Critique de ChloéChatrian (, Inscrite le 17 mai 2013, 26 ans) - 3 mars 2014

Amélie nous explique ce qu'elle ressent, une fois de plus.

Que dire de la nostalgie heureuse ? C'est simple. Qu'elle nous apprend que le passé peut nous donner le sourire. Amélie marche sur ses pas. Elle retrouve les lieux de son enfance, et, très intimement, nous fait part de cette expérience.

Un livre inévitable.

Lu en moins d'une heure et demie.

Un régal pour les yeux, pour le cœur, et pour les rêves.

Merci Amélie, pour ce camélia sur mousse. Cet instant de bonheur que je ne suis pas prête d'oublier.


À lire une dizaine de fois par semaine

Un goût amer

2 étoiles

Critique de Pomponette13 (, Inscrite le 4 décembre 2013, 31 ans) - 4 décembre 2013

Le livre coûte 16,50 € . Pour un livre qui se lit en quelques heures. Et encore... Cette année, c'est une déception. Je trouve que son livre est vide. Dénuée d'histoire. Quand j'ai fermé le livre, ma première pensée fut : c'est ça son livre? Sérieusement?
Avec Amélie Nothomb, on est habitué à de l'originalité, un style qui a du " pep's", un peu mordant. Et déroutant. Là, je me suis ennuyée. Je n'aurais jamais cru cela possible en lisant ses romans. Comme quoi, il faut un début à tout.
Je trouvais déjà que ses précédents livres se répétaient, l'auteure manquant un peu d'inspiration. Mais celui fut vraiment une décevante découverte, que je ne recommande pas. Attendez qu'il soit dans votre médiathèque la plus proche.

avec le temps, lassant...

4 étoiles

Critique de Krys (France-Suisse, Inscrite le 15 mars 2010, - ans) - 19 novembre 2013

Un poil mieux que ses derniers romans, car je préfère une Amélie Nothomb autobiographe. Mais à force, je me lasse de ses romans : toujours les même formules, la même manière d'écrire, le même timing... De plus, elle ne nous apprend rien de plus sur sa vie japonaise. Le livre se lit vite car le style est simple et le récit court.
Ce sera certainement mon dernier Nothomb, par manque d'originalité.

Une plongée dans ses souvenirs d'enfance

8 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 1 novembre 2013

Sur l'incitation d'une équipe de télévision, l'auteure revient dans le pays où elle est née, à qui elle a consacrée son premier roman à succès qui l'a faite éclore, Stupeur et tremblements. Dans certains lieux aseptisés de tournage in situ, elle avoue avoir l'impression d'en constituer le clip.
Les retrouvailles émues avec sa nounou, désormais âgée, s'avèrent touchantes, et un tantinet amères ; revoir son ancien petit ami se passe fort cordialement à sa grande surprise. L'avant et l'après-séisme de 1995, ainsi que l'avant et l'après Fukushima hantent cette reconstitution personnelle à laquelle est mêlée l'histoire proche du pays, pour les besoins du documentaire à monter.

Il s'agit en effet davantage d'un récit autobiographique que d'un roman. L'auteure décrit assez bien la distinction entre joie et tristesse que lui engendre tour à tour ce retour dans son passé de la haute enfance. C'est là qu'apparaît tout l'intérêt et la poésie du titre, tirés du mot japonais signifiant le sentiment de "nostalgie heureuse", dénommé "natsukashii". En langue japonaise, les deux vont de pair, sinon c'est de la nostalgie au sens occidental.
Ce récit est certes un peu léger, mais sincère et assez émouvant, autant que simple et lucide. S'il est vite lu, il est à conseiller : il n'est pas vain, il apporte quelque chose sur l'importance du passé et des souvenirs.

Une heureuse jouvence

9 étoiles

Critique de Ddh (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 82 ans) - 23 octobre 2013

Nostalgie heureuse ? Par la grâce de la télé France5, Amélie Nothomb retrouve les lieux de son enfance, de son premier grand amour… souvenirs, souvenirs !
Chaque année, lors de la rentrée littéraire, le nouvel Amélie Nothomb fait un tabac. La cuvée 2013 mérite le succès car le lecteur y trouvera son bonheur.
Amélie Nothomb emmène le lecteur au Japon. La télé la filme au milieu d’êtres chers qui l’ont marquée : sa nounou Nishio-san et Rinri qui lui était cher mais qu’elle a quitté. Avec son guide interprète Yumeto, Amélie revisite les lieux où elle est passée : elle les retrouve mais, parfois, tout a changé ; elle est filmée mais seul l’écrit permet d’exprimer ce que l’on ressent. Pour l’Amélie 2012, impossible de ne pas se rendre à Fukushima, mais peut-on s’imaginer ce qu’éprouve le Japonais ?
Une fois de plus, Amélie Nothomb ravit le lecteur par sa façon d’écrire. Elle parvient parfois, peut-être par pudeur, à brider son émotion en parsemant son texte de touches humoristiques. Et son vocabulaire ésotérique réapparaît ici aussi : étiage (le plus grand abaissement de niveau des eaux d’une rivière), émotion sélénite (quel bonheur d’être dans la lune !), triage aristotélicien (mathématophilosophique), indicible (terme bien connu, mais qui, étymologiquement, signifie : ne pas pouvoir dire… antithèse pour une écrivaine !).
Amélie a le don d’utiliser des images d’autant plus inattendues qu’elles frappent juste : à la fin d’un chapitre « Je suis une aspirine effervescente qui se dissout dans Tokyo. » Une autre : « Pendant les tournages, je me contrains à jeûner, car dès que je mange, j’attrape un teint de chanoinesse après la dinde de Noël. »

Un récit touchant pour afficionados...

8 étoiles

Critique de Cecezi (Bourg-en-Bresse, Inscrit le 3 mars 2010, 44 ans) - 13 octobre 2013

Je ne m'attendais pas à cela... Voici Amélie Nothomb de retour pour un récit autobiographique, mais au ton bien différent des précédents. On retrouve un personnage touchant, loin des mises en scène habituelle. Un auteur qui livre ses réflexions presque "en direct" au long de son voyage au Japon. Bien entendu, le livre ne prend sens que si l'on connaît les différentes aventures de notre auteur belge au Japon, c'est pour cela que ce livre s'adresse à mon sens avant tout aux habitués (pour le meilleur et pour le pire) de ses écrits. Un récit touchant, véritable complément au documentaire de France 5. L'écriture est simple et fluide.

Le Nothomb 2013

6 étoiles

Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 3 octobre 2013

Amélie Nothomb est comme Noël ,Pâques ou le beaujolais nouveau... chaque année elle revient. Les livres sont de plus en plus minces, d'ici 2020 on peut s'attendre à devoir lire une nouvelle de 4 pages que l'on aura payé bien sûr 15 euros.

Ce livre se veut le témoignage écrit d'un reportage la filmant retournant dans son pays d'adoption : le Japon.
Ceux qui connaissent l'œuvre d'Amélie Nothomb savent à quel point l'auteure est attachée au pays du soleil levant (Ni d'Eve ni d'Adam , stupeur et tremblements etc...). Elle y retrouvera sa nourrice et son ancien fiancé.
Texte très (trop) court donc , plein d'autodérision comme souvent , le dernier Nothomb légèrement supérieur à la moyenne des derniers se laisse lire ...et s'échapper

La nostalgie heureuse

5 étoiles

Critique de Sarazohra (, Inscrite le 3 mars 2012, 36 ans) - 31 août 2013

Amélie Nothomb nous emmène dans la suite de nombreux de ses romans sur sa vie au Japon.
Celui-ci est cependant beaucoup moins attrayant à mon goût que les précédents. Je trouve les descriptions un peu longues et pas toujours nécessaires.

L'auteur m'a habituée à mieux notamment après son roman Barbe bleue ou encore ses classiques tels que "stupeurs et tremblement" ou "ni d'ève ni d'adam".

Le livre se laisse cependant lire facilement avec des passages très intéressants et intenses (ses retrouvailles avec sa nounou)

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