L'héroïne de Michel Zévaco

L'héroïne de Michel Zévaco

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par CC.RIDER, le 19 août 2013 (Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 713ème position).
Visites : 4 057 

Un agréable divertissement

Sous le règne de Louis XIII, Madame de Lespars meurt empoisonnée par un certain baron de Saint Priac, homme lige du Cardinal de Richelieu. Sa fille, la belle Annaïs de Lespart, elle-même fille illégitime de Henri IV, jure de venger sa mère. Elle s'entoure de quatre jeunes gentilshommes qui épousent immédiatement sa cause et rallie un grand complot organisé autour de la personne du futur Gaston d'Orléans, frère du roi avec la complicité bienveillante de la reine Anne d'Autriche et de plusieurs grands du royaume. Mais Richelieu veille au grain. Il dispose de nombreux agents secrets tels Rascasse, le spadassin contrefait ou Corignan, le capucin espion. Annaïs mettra-t-elle à exécution son projet d'assassinat de Richelieu ? Le cardinal saura-t-il désamorcer le complot ?
On l'aura compris ce roman historique du prolifique Michel Zévaco, journaliste anarchiste et romancier populaire du début de l'autre siècle, relève plus de la fantaisie que de l'Histoire tant les privautés avec la réalité des faits sont nombreuses. Ce texte parut d'abord en roman feuilleton dans un journal de l'époque. Il met en scène des personnages hauts en couleurs qui n'ont pour la plupart existé que dans l'imagination de leur auteur, présente Richelieu, Louis XIII, Gaston d'Orléans et Anne d'Autriche d'une manière assez peu fidèle à ce qu'on peut savoir d'eux et nous embarque dans une histoire parfaitement rythmée, pleine d'aventures, de chevauchées, de duels et autres combats à un contre quatre avec le maître d'armes Trencavel en magnifique figure du héros de cape et d'épée chevaleresque. Un peu inférieur en qualité littéraire par rapport à l'étalon de référence, Alexandre Dumas, ce livre permet quand même de passer un bon moment de divertissement sans vouloir demander plus à ce genre de littérature particulier.

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L'héroïne

8 étoiles

Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 22 septembre 2018

J'ai lu "l'héroïne" dans l'édition Bouquins où le roman est précédé par "le Capitan" du même auteur que j'ai déjà lu et qui se passe lui aussi dans la même période, si "le capitan" se termine par la prise de pouvoir de Louis XIII, "l'héroïne" se termine avec un Richelieu triomphant, mais on s'aperçoit vite que "le maître du royaume" a aussi un maître.

Le résumé du roman de la critique principale pose bien les enjeux et je ne vois pas quoi ajouter de plus sans trop en dire sur l'intrigue.

Mon avis : "l'héroïne" est le quatrième roman de Michel Zévaco que je lis après "Le Capitan", "Le chevalier de la Barre" et "Borgia" et ce roman comme les autres c'est un agréable divertissement qui privilégie le romanesque à la partie historique, d'ailleurs pour les figures principales historiques : Louis XIII, Richelieu, Anne d'Autriche, Gaston d’Orléans, la Duchesse de Chevreuse, il reprend la manière dont ils sont présentés par Vigny dans "Cinq Mars" ou Dumas dans " Les Trois mousquetaires" alors que les historiens actuels essaient de les réhabiliter et de les présenter au public, notamment grâce à "Secrets d'histoire", tels qu'ils étaient vraiment et pas tels qu'on les voyait à cette époque post-Révolution Française.

Si les "gentils" et "les méchants" sont vites identifiables certains personnages secondaires changent de camp au cours du récit. J'ai beaucoup aimé le duo Rascasse et Corignan qui seraient d'excellents espions s'ils ne se mettaient pas constamment à se nuire l'un et l'autre, leur duo tragi-comique est l'une des forces du roman.

Le récit est haletant et l'action passe très vite, vous allez me dire que c'est positif et ça l'est, MAIS comme pour les autres romans de Zévaco que j'ai lu cette action "non stop" si elle nous donne envie de poursuivre la lecture nous lasse aussi un peu et j'ai eu plusieurs fois le sentiment qu'à peine une péripétie se termine qu'on enchaîne directement sur une autre sans avoir eu le temps de la "digérer", là où je comparerais Zévaco et Dumas c'est que si Dumas n'est pas avare en action que ça soit par des péripéties ou des dialogues, il fait des pauses soit en présentant un personnages que le lecteur a vu agir le chapitre précédent ou en présentant le contexte dans lequel il met son récit, Zévaco le fait aussi, mais j'ai eu l'impression qu'il enchaîne les scènes Duels, guets-apens, bataille, préparatifs de guets-apens, le personnage triomphe, autre péripétie, etc. pour moi ça m'a presque fait le même effets quand je lis des descriptions et qu'un moment je trouve qu'il y en a trop et que je veux passer à la suite du récit.

Dernier point : c'est un roman de cape et d'épée et j'aime le genre et quand on lit ce genre, il y a des éléments qu'il faut accepter c'est le genre de contrat qu'on passe avec l'auteur, un héros de roman de cape et d'épée se bat seul contre une dizaine de personnes et triomphe en n'ayant reçu qu'une égratignure.

Pour conclure : même si je reproche un peu que les péripéties s'enchaînent trop vite et que quelque fois j'ai raté certaines informations, c'est un livre bien écrit avec des personnages attachants, des méchants qu'on adore détester, c'est clairement un divertissement sans prise de tête fait honnêtement et c'est aussi ça la littérature : un plaisir !!!!

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