L'attention de Alberto Moravia

L'attention de Alberto Moravia
(L'Attenzione)

Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone

Critiqué par Provisette1, le 16 août 2013 (Inscrite le 7 mai 2013, 11 ans)
La note : 6 étoiles
Visites : 3 519 

Vaincue par l'ennui...

Si j'ai aimé, "dévoré", précédemment, "L'amour conjugal" et "Le mépris" tant j'étais subjuguée par le style puissant, "intense", "compact" de Moravia, j'avoue que j'ai dû, presque malgré moi et ma volonté de persévérer, abandonné la lecture de ce roman.

Certes, les amateurs y retrouveront, exacerbés ici, "l'ennui, le mépris, etc, un pessimisme profond": tout Moravia, sans nul doute.

Seul le prologue- une narration explicative très introspective de Francesco de 35 pages, quand même! qui l'a conduit à l'écriture de ce "journal", "roman authentique" en projection- m'a fait éprouvé ce même plaisir, cette jubilation ressentis avec mes 2 précédentes lectures: une écriture aussi dense, pénétrante- et que lui-même qualifiait de "sèche"- mais aussi toujours cet art incomparable, ce rare talent- hormis chez Zweig, pour moi!- pour percer "l'âme humaine", celle de "l'homme" en particulier, et mettre au jour ces pensées intériorisées qui créent, souvent, ce rapport ambigu à l'"autre".


Partant, j'ai très rapidement ressenti, en continuant ma lecture par ce "journal authentique" de sa vie", un ennui profond et tel que je n'ai pu le terminer...: une relation du quotidien nourrie de dialogues trop "existentiels", telle celui avec sa belle-fille, Baba, "la bâtarde" de Cora, sa femme, "femme du peuple" dont la "simplicité ou plutôt (la) rudesse des manières" lui "répugnent" et qui lui "inspire" "une irréductible hostilité", "un sentiment d'antipathie", de "l'aversion"; des dialogues que j'ai, pour moi-même, renommés "monodialogues schizophréniques oedipiens"...!

Bien évidemment, j'ai, malgré tout, lu l'épilogue qui n'est, au fond, guère surprenant.

(Toutefois et pour tenter de comprendre beaucoup mieux la démarche de Moravia dans ses romans, je suis allée parcourir certaines interviews et celle-ci, en lien, est très "instructive!

http://lyc-lurcat-perpignan.ac-montpellier.fr/intr… )

Comment "étoiler" un livre dont je n'ai lu que les 35 premières pages de prologue, les 60 premières pages du "journal" et les 10 dernières d'épilogue?...!
(5 pour le style, 2 pour l'histoire!)

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