Blanquette de Laure Buisson

Blanquette de Laure Buisson

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Pendragon, le 3 avril 2003 (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 53 ans)
La note : 4 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 639ème position).
Visites : 3 076  (depuis Novembre 2007)

Piètre cuisine !

Laure Buisson présente ici un roman court, espèce de monologue qu'elle récite à son mari qui se meurt lentement d'empoisonnement dans son lit.
Elle vient de l'assassiner ! En lui servant une délicieuse blanquette de veau agrémentée de quelques milligrammes de Tranxène ! Pourquoi ? Et bien, c'est ce qu'elle nous raconte, c’est ce qu’elle lui raconte, à lui, cet homme qu’elle a trop aimé et qui ne peut plus l'entendre.
Au cours des pages, on apprend comment elle est tombée amoureuse de lui, comment elle est devenue sa meilleure amie, comment elle a repoussé les rivales, comment elle a fait de lui son mari, comment elle a évincé la belle-mère, puis la sœur, puis le père, comment elle fait ceci ou cela pour le garder et le préserver…
Elle déteste tout le monde, y compris leur fille qu’elle voit comme une rivale. Elle tend des pièges, elle sème les embûches, elle ment, elle intrigue et elle ira même jusqu’à tuer.
On pourrait croire cette femme machiavélique ou diabolique, non, c’est une MALADE. Ce n'est pas un monstre de perversité jalouse, non, c’est une folle, une aliénée, une inapte de la vie qui aurait dû se faire enfermer. mais personne ne remarque rien et surtout pas le mari, roman oblige !
Bref, roman heureusement court parce que je ne le conseille certes pas à la lecture ! C'est plat, c'est vide, ce n’est pas particulièrement bien écrit, ce n’est pas accrocheur. C’est un récit succinct d’une série d’actes. Ce n’est ni profond, ni recherché. Enfin, au moins il n'y a pas de fautes d'orthographe. ;-)

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Moi, j'ai plutôt aimé

8 étoiles

Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 67 ans) - 13 novembre 2011

le récit de cette femme dont l'unique obsession est : son mari !
Drôle d'dée !
Elle a soigneusement planifié le fait de le prendre dans ses rets, puis la vie quotidienne pour que leur relation ne soit que plaisirs et délices...
C'est déconcertant, souvent irritant mais curieux !
Après avoir rigoureusement éliminés tout ceux qui pouvaient s'interposer, il ne lui reste qu'un obstacle majeur : leur propre fille, non dupe du machiavélisme maternel.
Devant cette désormais jeune fille, elle a perdu !

Ne pouvant supporter cet échec, elle préfère tuer l'objet de son fanatisme, plutôt que de le partager.

Il y a des tas de moments savoureux : la lutte sournoise pour s'approprier l'être -trop-aimé, nous offre certains délicieux morceaux de bravoure, dans l'inventivité malsaine et on est fasciné par ce benêt, baignant dans l'autosatisfaction, qui se laisse manipuler à loisir !

Je recommande ce livre déroutant !


Le deuxième roman de Laure Buisson

6 étoiles

Critique de Clarabel (, Inscrite le 25 février 2004, 48 ans) - 21 octobre 2004

J'avais bien aimé "Blanquette" et le discours de cette femme qu'on hésite à juger folle, désespérante ou passionnée (??). Mais dans ce premier roman, l'auteur pêchait un peu par son style - maladroit et brouillon. Par contre je trouvais que c'était " tant mieux " que ce roman soit si court. Plus de longueurs auraient fatalement achevé le récit. Un premier roman sympathique, et puis c'est tout.

Par contre, je recommande le deuxième roman de Laure Buisson " Occupée " - qui vient de sortir en poche. Le style est différent, plus abouti. "Occupée" est une histoire captivante, foudroyante et paralysante. Elle nous entraîne vers les tréfonds de l'âme d'une jeune fille qui grandit, découvre sa féminité et tente de s'affirmer... Portrait très touchant et finement dessiné. L'histoire se passe durant l'Occupation allemande à Paris. Une jeune fille décide de se donner à un homme - un officier allemand. Sa bataille à elle, à la fois puérille, perverse et insensée.

Pas aussi sévère...

6 étoiles

Critique de Nirvana (Bruxelles, Inscrite le 7 avril 2004, 51 ans) - 20 octobre 2004

D'accord ce roman n'est pas une merveille de style, j'ai eu aussi l'impression de sentir les endroits où l'auteur peinait pour rendre son histoire crédible, et certains passages sont vraiment clichés, mais je n'ai pas envie d'être aussi sévère que Pendragon. Parce que ce roman m'a distraite, que les solutions mises en oeuvre par l'héroïne pour s'assurer d'être la seule dans le coeur de son mari s'avèrent parfois amusantes et imaginatives. (Je pense notamment à l'entretien de l'asthme de sa fille, pour l'éloigner du domicile).
J'ai lu pire comme roman, le tout est de voir comment Laure Buisson abordera son deuxième ...

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