Notre espion chez Hitler de Paul Paillole
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire , Sciences humaines et exactes => Essais
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Les Français d’abord !
La maîtrise de la connaissance des messages secrets produits par l’armée allemande joua un rôle très important sur la conduite des armées anglaises de la Bataille d’Angleterre à l’été 1940. Le décryptage du codage est généralement attribué à Marian Rejewski et quand ce n’est pas le cas à un groupe de mathématiciens polonais dont il faisait partie, l'apport d'Alan Turing est parfois cité.
Toutefois ces derniers n’ont pu réaliser cette tâche que parce que dès 1931 un employé du chiffre allemand avait contacté et rencontré dès 1931 à Verviers en Belgique, les services secrets allemands. Il s’agissait de Hans-Thilo Schmidt dont le frère était un officier supérieur de la Wehrmacht. Ses motivations semblent doubles: éviter la victoire du nazisme et améliorer la situation précaire de sa famille.
La personne avec qui il a des rencontres au sein du Deuxième Bureau allemand est Rodolphe Lemoine, nom que Rudolf Stallman porte depuis sa naturalisation. Il est né en 1871 et a quitté l’Allemagne dès les années 1890, durant la Grande Guerre il et en Espagne où il est utilisé par les services secrets français. C’est un véritable homme d’affaires qui fait fructifier diverses sommes ou concessions reçues pour son travail d’espion. Si par suite d’erreurs, les Allemands sont persuadés que quelqu’un donne des informations aux Anglais sur leurs décisions en matière de conduite de la guerre, du fait que Hans-Thilo Schmidt ait quitté le département du chiffre, ils ne vont pas jusqu’à imaginer le pire. Du fait du rôle de Hans-Thilo Schmidt en 1931, les Anglais déchiffrent leurs messages. Rodolphe Lemoine a décidé de rester en métropole et après l’invasion de la zone sud ; mi sous la contrainte, mi sous l’appât du gain il livre le nom de Hans-Thilo Schmidt. Son excuse intellectuelle est que le gouvernement français (celui de Pétain) appelle à collaborer avec l’Allemagne. Resté en Allemagne jusqu’après la capitulation, il est retrouvé par les Français et vu son âge placé en résidence surveillée; il décède le 3 octobre 1946.
Cet ouvrage est publié une première fois en 1985, son auteur le colonel Paul Paillole a dirigé les services secrets français dans les années 1930. Accessoirement l’ouvrage permet d’en savoir plus sur les services secrets de la première période du régime de Vichy (jusqu’à l’occupation de la zone sud en novembre 1942) et de voir que restés très antiallemands, ils n’hésitaient pas à rester en contact avec leurs homologues anglais.
Un ouvrage très intéressant dont la lecture pourrait déboucher sur la création de pages wikipédia en français sur Hans-Thilo Schmidt et Rodolphe Lemoine, les Français ayant laissé être éditées des pages en anglais et allemand … d’abord.
Les éditions
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Notre espion chez Hitler
de Paillole, Paul Guelton, Frédéric (Préfacier)
Nouveau monde éd.
ISBN : 9782365833813 ; 8,50 € ; 20/06/2013 ; 338 p. ; Poche -
Notre espion chez Hitler [Texte imprimé] Paul Paillole
de Paillole, Paul
R. Laffont / Vécu
ISBN : 9782221012642 ; 8,31 € ; 01/09/1985 ; 285 p. p. ; Broché -
Notre espion chez Hitler [Texte imprimé] Paul Paillole
de Paillole, Paul
Nouveau monde éd.
ISBN : 9782847365689 ; 13,86 € ; 10/02/2011 ; 338 p. ; Broché
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Notre espion chez Hitler
Critique de HJ (, Inscrit le 19 juin 2012, 47 ans) - 8 juillet 2014
Hans Thilo paraîtra comme un exemple d'espion.
Le livre est court, passionné, vivant, tout à fait justifié. A lire absolument.
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