U.S.A. 1976 de William Cliff

U.S.A. 1976 de William Cliff

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Catinus, le 8 juillet 2013 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (13 296ème position).
Visites : 3 322 

La Grosse Pomme en 1976

Il semble que ce jeune homme s’est souvent ennuyé à New York. Il aurait peut- être dû ne pas être aussi dédaigneux devant ces endroits, qui sont sans doute un peu bateaux, certes, mais qui resteront incontournables dans cette ville spectaculaire. Citation : « Certes vous pouviez aller (avec tous les moutons bêlant) au Metropolitan Museum, à la Moma (…) au Carnegie Hall (…) à Central Park, (…) à la cathédrale St-Patrick, sur la Cinquième Avenue (…) faire l’ascension du World Trade Center (…) «.
Notre jeune homme se souvient ,et décrit assez bien, des rencontres qu’il a faites, essentiellement des masculines. A pointer sans aucun doute son premier vol avec la compagnie Capitole à la réputation plus que douteuse, son arrivée à New York, l’aérogare, l’autobus, l’entrée à Manhattan , toutes ces émotions admirablement décrites. Et puis chapeau pour ce voyage singulier !


Extraits :

- (… j’accédai à l’air libre, au bruit du dehors, à la peste des gaz et surtout à cette chaleur moite qui vous enveloppait aussitôt, vous pénétrait, vous triturait.

- (…) je m’adressais à quiconque pour lui demander mon chemin, ce qui faisait venir vers moi des étonnés regards, des réponses énigmatiques, des bras levés m’indiquant des escaliers lugubres où je descendais comme en enfer.

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Fuir l'ennui

9 étoiles

Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 16 octobre 2013

William Cliff raconte un voyage en Amérique, en 1975, alors qu'il avait 25 ans et était fasciné par ces américains "grands, sec et nerveux", qu'il rencontre à Louvain et à Barcelone dans des bars. En admirant ces "jeunes hommes et leur peau lisse, leurs bras puissants, leur teint éclatant de santé", il rêve aux merveilles qu'il doit y avoir là-bas pour créer de "tels spécimens humains si brillant de beauté et de grâce souriante". Et le voila qui embarque dans un vol "Capitol" (la narration du voyage est truculente, Catinus a raison) pour arriver à New-York (son évocation de son arrivée sur place, avec la douane et le trajet en bus, vaut bien celle de Céline).

Sur place, il traine sur les docks pour y faire des rencontres improbables, il va au cinéma voir des séances miteuses pour assister à un strip-tease, il trompe son ennui dans une librairie publique (dans la section juive dont l'accès ne nécessite pas d'inscription), il fait des rencontres (masculines).

Comme ses autres récits de voyages, j'ai trouvé ça fabuleux : il a un regard particulier sur les choses, comme si il regardait la vie avec le détachement du poète, avec étonnement et beaucoup d'humour. Il s'ennuie souvent, il traine beaucoup, il rencontre une personne et puis l'autre ce qui lui permet de fuir son ennui, et puis il recommence. C'est une bonne description de notre vie en fait. En outre, son écriture est très évocatrice et poétique, comme le montrent les courts extraits cités par Catinus.

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