Nous étions faits pour être heureux de Véronique Olmi

Nous étions faits pour être heureux de Véronique Olmi

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Ddh, le 5 juin 2013 (Mouscron, Inscrit le 16 octobre 2005, 83 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 807ème position).
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Souffrance des héros mais que du bonheur pour le lecteur

Ils étaient faits pour être heureux, Serge avec Lucie, Suzanne avec Antoine ; mais la vie, les rencontres, le passé les entravent dans leur quête du bonheur.
Le premier roman de Véronique Olmi, Bord de mer, a obtenu en 2002 le Prix Alain Fournier tandis que Cet été-là en 2011 celui des Maisons de la Presse. Pas étonnant car Véronique Olmi possède une belle plume. Sa formation théâtrale l’inspire et plusieurs de ses pièces sont interprétées dans différents théâtres avec des comédiens de talents dont Pierre Arditi et Ariane Ascaride.
Dans l’exercice de son métier, Suzanne, accordeuse de piano, rencontre Chloé et Théo, les enfants et les parents Lucie et Serge. Coup de foudre de Serge pour Suzanne. Pourtant, ce sexagénaire a une jolie épouse nettement plus jeune et plus belle que Suzanne. Une banale histoire d’amants ? Pas vraiment car Serge revoit et revit ses souffrances de jeunesse, son mal-être qui l’empoisonne à cause de lourds secrets qu’il n’arrive pas à extérioriser.
Un roman à deux entrées : les ressentis de Suzanne et ceux de Serge, surtout de Serge qui se dédouble en Sergio, l’enfant chéri de sa mère mais qui craint son père. Un plaisir pour le lecteur qui passe du bon temps au fil des pages si bien écrites.

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Les éditions

  • Nous étions faits pour être heureux [Texte imprimé], roman Véronique Olmi
    de Olmi, Véronique
    Albin Michel
    ISBN : 9782226242976 ; 18,00 € ; 22/08/2012 ; 240 p. ; Broché
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Ici le piano est la pièce maîtresse...

7 étoiles

Critique de Stradivarius (, Inscrite le 7 février 2015, 82 ans) - 13 janvier 2016

Première découverte de l'écrivain Véronique Olmi. Dans ce roman, on distingue deux parties, la première plante le décor et les personnages d'une banalité consternante, Serge et Lucie ont deux enfants tout roule pour eux, la deuxième partie fait entrer Suzanne, accordeuse de piano , mariée à Antoine. Et, c'est là que tout bascule , Serge décide d'entretenir une relation avec Suzanne , il s'en sert pour évoquer les traumatismes de son enfance. Sa propre mère jouait du piano et son amant David était musicien. Son père était violent, alcoolique il en avait très peur, il assistait aux violences faites à sa mère, il a été témoin d'un coup de téléphone de son père pour commanditer un assassinat sur David et l'enfant n'a rien dit.Ce roman est porté par plusieurs voix , Serge raconte, Lucie prend le relais, tous les personnages participent au récit. La construction originale rend ce roman très attachant et les rebondissements nous laissent perplexes. A lire.

Une impression de déjà-lu

5 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 8 février 2015

Serge est un sexagénaire "qui a tout pour être heureux". Marchand de bien fortuné, heureux en ménage auprès de Lucie de 30 ans sa cadette et papa de Chloé et Théo. Pourtant, Serge ressent un malaise que même l'ostéopathe n'arrive pas à lui faire oublier.
La vision fortuite d'une femme en train de danser seule dans un café populaire bondé va déclencher en lui un séisme brutal. Pourquoi cette quadragénaire quelconque (oh, le portrait de la femme de plus de 40 ans !!), pourquoi va-t-elle susciter un tel désir ?
"C'est cela qui captive et choque Serge quand il voit Suzanne pour la première fois: à quel point elle vit sans avoir peur."
Quant il s'avère que Suzanne est en fait l'accordeuse du piano de son fils, il va tout faire pour la rencontrer.

La banalité de cette histoire d'adultère m'a persuadée que j'avais déjà lu ce livre; des scènes d'amour, mais aussi dans une école de musique me rappelaient vraiment une lecture. Et puis, je n'arrivais pas à ressentir la moindre empathie pour ce héros, en proie au doute mais semant aussi la douleur par ses pulsions égoïstes.
"L'histoire, ce n'est pas "nous", c'est lui. Il est seul, au centre de tout, il est l'homme qui dit et qui souffre. Je suis la femme qui écoute et qui soigne."

Heureusement la dernière partie de ce roman quitte un peu les sentiers battus pour expliquer (?) l'origine du malaise de Serge. Il faudra qu'il raconte son enfance puis qu'il découvre la vérité auprès de son père qu'il ne voyait plus depuis près de 40 ans, pour retrouver un intérêt, et un peu plus d'originalité à ce titre.

Ayant déjà lu un titre de Véronique Olmi, que j'avais d'ailleurs beaucoup aimé, j'ai recherché pourquoi cette impression de relecture m'a poursuivi pendant les deux tiers du roman. Peut-être des souvenirs d'une autre écrivaine, comme les romans de Christine Orban.

Même si je n'ai pas été particulièrement passionnée par ce roman, je dois reconnaître qu'il se lit facilement et que l'auteure a une plume fluide et très agréable.

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