Mon mononke sous l'occupation de Paul Biron
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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101% liégeois
Quatrième volume de la série des « Mononke « qui en compte cinq.
Désiré, un jeune gars d’une vingtaine d’année, s’est évadé d’un camp de concentration en Allemagne en compagnie de son compagnon Georges. Muni d’une fausse carte d’identité, il est hébergé dans une chambre garnie rue Sainte-Marguerite. Malgré les risques, il va se rendre utile ici et là, comme par exemple amener des aviateurs anglais et américains dans des lieux de rendez-vous ou porter des lettres, des colis pour la résistance. Il reverra de temps en temps ses parents clandestinement chez des amis.
La vie à Liège sous l’occupation est très bien décrite, avec beaucoup d’humour (ce qui en fera un succès plus qu’appréciable en librairie dans les années ’70).
A épingler : à la messe à l’église du Saint-Sacrement où se réfugie Désiré lors d’une rafle en cours dans le quartier. Là se recueillent des soldats allemands … Oups ! - Dans un tram, un voyageur, muni d’une lame de rasoir, découpe des morceaux de l’étoffe d’un manteau d’un Allemand – la méprise d’un mot « sorry « qui est entendu comme « souris « dans un tram par quelques passagères qui hurlent et grimpent sur les banquettes. Ambiance !
Le style du roman est composé comme suit : moitié en français, moitié en wallon, moitié en liégeois. Vous me direz : « quoi, mais ça fait trois moitchés ça ! «. Et qwè ? ya un problème ? … A noter également que le langage sms n’a pas été inventé au jour d’aujourd’hui : il existait déjà en ’40.
Paul Biron, né le 18 décembre 1920 à Seraing, dans la province de Liège et décédé en 1998, est un écrivain belge francophone.
Écrivain très paradoxal, Paul Biron peut être rapproché d'Arthur Masson dans la mesure où comme lui ses livres sont écrits à la fois en français et en wallon. Mais alors qu'Arthur Masson incruste du wallon dans une langue française très raffinée, Paul Biron mélange les deux langues, reflétant ainsi une situation linguistique qu'il a connue dans son enfance et sa jeunesse comme prisonnier de guerre et qui participe du même phénomène que le mélange du français et de la langue régionale à Liège.
C'est cette expérience de prisonnier de guerre qui a nourri ses livres et qui lui a fait entamer sa carrière d'écrivain. Ses livres, qui sont des livres qui appartiennent à la fiction, donc à la littérature sont probablement, encore aujourd'hui, dans cette catégorie de la littérature, les livres qui ont été les plus lus en Wallonie dans un large public de toutes les origines sociales.
Paul Biron, officier du 12e de Ligne de la 3e DI (au recrutement liégeois), fut fait prisonnier le 24 mai 1940 à la bataille de la Lys (1940).
Extraits :
- Quand y n’a quelque chose qui ne va pas, on devrait toujours aller faire un tour dans un hôpital ; ça te remettrait le moral : quand tu vois des ceusses qui marchent avec des béquilles, des zautes qui n’ont plus qu’une jambe et tous ceux qui sont dans leurs lits et que tu ne vois pas, tes p’tites misères, c’est de la gnognotte
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