Excès sans contre-pouvoir

Ce livre nous dévoile les excès de l’industrie du médicament qui trouve le prétexte d’un meilleur soin, de la prévention ou de la peur de la souffrance pour vendre des produits inutiles et même parfois nocifs. Mais le pire, c’est qu’il ne semble pas y avoir de contre-pouvoir, tous les acteurs dont les universitaires, faisant pêle-mêle partie des experts qui proposent et qui jugent des autorisations sur le marché. L’esprit critique qui n’est pas assez développé en France fait défaut aussi bien aux médecins qui prescrivent selon les recommandations et même davantage par principe de précaution, qu’aux patients qui ne doutent pas du bien-fondé des études faites sur un faible nombre de personnes et qui exagèrent les risques et taisent les effets secondaires.

L’histoire de la découverte des œstrogènes, de leur utilisation pour la ménopause puis les traitements substitutifs visant à prévenir des risques pour une fraction de femmes mais 20 ans plus tard tout en faisant l’impasse sur une corrélation avec les cancers du sein est édifiante.

Il est écrit dans un langage simple et s’intéresse aux maladies chroniques (hypertension diabètes et hypercholestérol) qui devraient être accompagnées d’activités physiques et de conseils diététiques afin d’éviter de trop lourds traitements.

Et pour finir, sa citation d’Alphonse Allais « quels que soient les progrès de la médecine, la mortalité humaine sera toujours de 100% ».

IF-0513-4035

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  La fabrique de malades : Ces maladies qu'on nous invente

  de Boukris, Sauveur
  le Cherche midi
  ISBN : 9782749118253 ; 17,00 € ; 17/01/2013 ; 236 p. ; Broché

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