Rue du Regard de Jean Frémon

Rue du Regard de Jean Frémon

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Sissi, le 14 mai 2013 (Besançon, Inscrite le 29 novembre 2010, 53 ans)
La note : 8 étoiles
Visites : 3 175 

Scruter et rêver...

« Des contes, des fables, des apologues, des anecdotes, inventées ou recopiées, qui ont en commun le regard porté sur les choses et les êtres par ceux que les images fascinent et qui en font profession. » (quatrième de couverture)

Quarante-huit textes, dont beaucoup ont déjà été publiés dans différentes revues littéraires, (et dont un avait été édité : Léonard, le duc et le prieur, éditions Chandeigne), aux titres charmants et plein d’éloquence ( L’art de ne pas peindre , Portrait d’un coup de pinceau etc.), qui font vivre ou revivre des personnalités diverses, des instants précis dans l’histoire de la peinture ( Brève histoire de la coulure ), et que l’on découvre au gré de notre lecture, comme si nous déambulions dans cette Rue du Regard, celle où il y a mille choses scruter, et que nos yeux avides se cristallisaient successivement sur une nuée de petits détails qui ne manqueraient pas d’attirer tour à tour notre attention.
On retrouve, au gré de notre promenade littéraire, Picasso (visité par le Diable), Beckett, Flaubert (« Gustave Flaubert à l’article de la mort enrageait à l’idée que cette conne de Bovary allait lui survivre » dans Vie des images ), des légendes, des réflexions et des pensées.

Les textes sont différents, plus ou moins longs (parfois très courts), mais néanmoins unis dans une même perspective : parler des images, du visuel, de tout ce qu’on peut percevoir, entrevoir, deviner, considérer, ressentir au delà de ce qui se voit.
Pluralité de textes dans un même univers singulier, celui qui se cache derrière ce qu’il est en apparence.
Il y a tellement de secrets et de choses tues derrière les évidences…
Un très beau florilège de petites nouvelles (ou bien textes minimalistes), parfois lyriques, parfois cocasses, parfois émouvantes, parfois instructives, et parfois franchement drôles :

« Le type le plus fréquent est le chien de la petite Strozzi ou de la Vénus d’Urbin, cet épagneul nain qu’on appelle Phalène. […] depuis que le très sérieux jean Louis Schefer nous a appris qu’il avait baptisé son chien Rien (« parce qu’avec moi, c’est Toutou Rien ») je puis bien me laisser aller et appellerai donc ce Phalène le Titien à sa mémère." Le caniche et l'Enfant Jésus

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Les éditions

  • Rue du Regard [Texte imprimé] Jean Frémon
    de Frémon, Jean
    P.O.L.
    ISBN : 9782818016091 ; 5,46 € ; 08/03/2012 ; 288 p. ; Broché
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