Voyage au bout de la nuit - Illustré de Louis-Ferdinand Céline, Jacques Tardi (Dessin)
Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Arts (peinture, sculpture, etc...)
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Céline et Tardi : quel duo !...
Il s’agit ici d'un ouvrage pour fanatiques de Louis Ferdinand Céline, ou de collectionneurs des ouvrages de Céline ou de Tardi.
Je ne parlerai pas ici du livre, mais bien des dessins de Tardi qui sont un véritable régal dans le genre ! Ils collent au texte, que ce soit pour la guerre comme pour les autres épisodes.
Tardi a tellement bien compris et assimilé l'œuvre de Louis Ferdinand que ses dessins sont un véritable plus pour l’oeuvre, si c’était encore possible. À propos de la guerre 14-18 et de Tardi, je rappelle qu'il a sorti une BD intitulée " C'était la guerre des tranchées ". Plus explicite on ne peut pas !… Amateurs de l'un ou de l’autre, ruez-vous !.
Les éditions
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Voyage au bout de la nuit [Texte imprimé] Céline [illustrations de] Tardi
de Céline, Louis-Ferdinand Tardi, Jacques (Illustrateur)
Futuropolis
ISBN : 9782737626159 ; 32,16 € ; 01/10/1991 ; 384 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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La plus belle édition...
Critique de Byobinou (Rumilly (74), Inscrit le 22 février 2011, 55 ans) - 12 juillet 2011
En dire plus, c'est réduire l'Oeuvre à des mots dérisoires que seule l'expérience de la lecture peut permettre d'appréhender.
Le pire est toujours sûr
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 12 juillet 2011
Ce qui m'avait choqué la première fois, c'était d'abord l'écriture. Un style original, direct, souvent vulgaire, au vocabulaire très particulier. Je pensais d'ailleurs qu'il m'empêcherait d'aller jusqu'au bout de ce livre.
Moins de surprise bien sûr mais encore quelques pages d'adaptation pour retourner ...en enfer.
Et cette fois-ci, l'enfer sera superbement illustré.
Céline nous décrit la nature humaine dans ce qu'elle a de plus vil de plus sordide.
Dès le début, Ferdinand Bardamu se retrouve au front sans vraiment y avoir réfléchi, et « analyse » objectivement une guerre qu'un siècle plus tard lui donnera raison.
« Dans la nuit du village de guerre, l'adjudant gardait les animaux humains pour les grands abattoirs qui venaient d'ouvrir. »
Sa première rencontre avec Robinson, autre homme ballotté par le destin, décrira une amitié qui n'en a vraiment que le nom.
Le retour à Paris, héros malgré lui, sa presque belle histoire d'amour avec Lola qui le quittera pour sa lâcheté, puis Musine, une autre femme au grand cœur, aucun des ses amours ne réussira à le rendre heureux, en permanence conscient de la vanité de la vie.
« Celui qui parle de l'avenir est un coquin, c'est l'actuel qui compte. Invoquer sa prospérité, c'est faire un discours aux asticots.
Puis, c'est la grande traversée jusqu'en Afrique; même sur le bateau, le comportement différent d'un homme en fait rapidement un homme dangereux.
Son arrivée en Bragamance donnera l'occasion de découvrir une autre face immonde de l'homme colonisateur, pas vraiment loin de l'esclavage.
Bardamu décide de fuir ce poste isolé et se retrouve galérien sans révolte, en route pour New-York.
Pas plus de bonheur ici qu'ailleurs.
En Amérique, c'est la découverte des classes sociales et de la condition d'immigré dont fera la connaissance le héros. Là encore, malgré une jolie rencontre amoureuse, nouveau départ, ou plutôt, retour sur Paris.
Voilà Bardamu médecin mais dans une banlieue aussi glauque, et aussi grise que ses habitants à Rancy.
C'est maintenant avec la famille Henrouille que l'on va pouvoir étudier la méchanceté et la cupidité des relations familiales. Retrouvant Robinson dans une sordide histoire, il quittera Rancy discrètement, sans un sou, avec en plus la conscience du mal.
« Vraiment, je n'étais pas pressé du tout moi non plus, pas plus qu'eux. J'étais comme arrivé au moment, à l'âge peut-être, où on sait bien ce qu'on perd à chaque heure qui passe. Mais on n'a pas encore acquis la force de la sagesse qu'il faudrait pour s'arrêter pile sur la route du temps et puis d'abord si on s'arrêtait on ne saurait quoi faire non plus sans cette folie d'avancer qui vous possède et qu'on admire depuis toute sa jeunesse. Déjà on est moins fier d'elle de sa jeunesse, on n'ose pas encore l'avouer en public que ce n'est peut-être que cela sa jeunesse, de l'entrain à vieillir. »
Une escapade à Toulouse , où on frôle le bonheur, ou au moins une sorte de paix, avec un Robinson aveugle et une Madelon amoureuse mais pas farouche.
Mais, là encore, une fuite discrète de Ferdinand puis une incapacité revendiquée au bonheur par Robinson.
Nous laisserons Ferdinand diriger un asile avec la même vision désabusée de la vie et du genre humain.
Un formidable texte superbement soutenu par Tardi qui m'a autant impressionnée à la deuxième lecture qu'à la première, sur la nature humaine, ses défauts, ses vices, ses lâchetés et son aveuglement.
Rencontre de deux univers
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 19 janvier 2011
A conseiller impérativement aux amateurs des deux oeuvres.
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