Annabel de Kathleen Winter
(Annabel)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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"Annabel", un splendide roman, riche et ambitieux où la pudeur est de circonstance. Quel chef-d'oeuvre!. Un coup de ♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥.... que l'on aime faire partager. Merci, Kathleen Winter.
Biographie de l'auteur:
Voir onglet biographie.
Quatrième de couverture:
En 1968 au Canada, un enfant voit le jour dans un village reculé de la région du Labrador. Ni garçon ni fille, il est les deux à la fois. Seules trois personnes partagent ce secret : les parents de l'enfant et Thomasina, une voisine de confiance. Ces adultes prennent la difficile décision de faire opérer l'enfant et de l'élever comme un garçon, prénommé Wayne. Mais tandis que ce dernier grandit, son moi caché - une fille appelée Annabel - ne disparaît jamais complètement...
Mon avis:
+: Très beau roman, riche et ambitieux, fabuleusement bien écrit (écriture poétique, captivante, pêchue, fluide, inventive et moderne) et extrêmement bien traduit (Chapeau bas à Claudine Vivier, la traductrice pour ces 454 pages de traduction). Histoire principale (d'hermaphrodisme) et histoires secondaires (A découvrir au fil des pages) passionnantes. Plus on avance dans le roman, plus on découvre une réflexion, un détail, une vision cachée... en somme on découvre plusieurs romans, dans le roman. Roman féerique d'une tristesse pure saupoudré de douceur immaculé d'une fine pellicule de pudeur. Roman en forme de mille feuilles où chaque situations, problèmes, détails, paysages, personnages... nous transporte en plein Labrador, une région reculée du Canada et plus précisément à Croydon Harbour. Annabel nous fait réfléchir au monde qui nous entoure et prendre conscience que la vie est courte. Quatrième de couverture, impeccable (Comme à chaque fois chez Christian Bourgois édition). On en redemande. Merci Kathleen Winter. Un chef-d'oeuvre. A lire d'urgence.
-: Première de couverture moche et très mal choisie (Voir plus haut).
En conclusion:
"Annabel" de Kathleen Winter, roman féerique d'une tristesse pure saupoudré de douceur immaculée d'une fine pellicule de pudeur, raconte l'histoire d'un enfant qui naît hermaphrodite (Doté des deux sexes), dans le Labrador, une région reculée du Canada et plus précisément à Croydon Harbour en 1968.
Sur quatre-vingt-trois mille naissances, il y a un cas d'hermaphrodisme, et c'est tombé sur Wayne. Mais quand on a dit ça, on n'a rien dit, tant ce roman recèle de richesses (Détails, morale, physique et naturel ultra détaillés entre autres.), de pensées sur la vie, de réflexions ultra contemporaines... et tellement d'autre chose. Dès les premières pages on remarque l'écriture poétique, captivante, pêchue, fluide, inventive, moderne... de Kathleen Winter.
"Wayne Blake est né au début du mois de mars, aux premiers signes du dégel printanier – saison cruciale pour les habitants du Labrador qui chassent le canard pour se nourrir. Comme la plupart des enfants de cet endroit nés en 1968, il a vu le jour entouré de femmes que sa mère a fréquentées toute sa vie de femme mariée : Joan Martin, Eliza Goudie et Thomasina Baikie."
"Wayne vient au monde dans l’eau de la baignoire, au domicile de ses parents, Treadway et Jacinta Blake. Treadway est natif du Labrador, contrairement à Jacinta. Il a repris les lignes de trappe de son père et vit aimanté aux rocs, tandis que Jacinta a quitté Saint-Jean de Terre-Neuve à l’âge de dix-huit ans pour enseigner dans la petite école de Croydon Harbour parce qu’elle pensait, avant de rencontrer Treadway, y vivre l’aventure, accumuler trois ou quatre années d’expérience pour ensuite retourner enseigner dans une école de Saint-Jean."
"Ce n’est pas par animosité que les femmes souhaitent ainsi gommer leurs maris – c’est simplement à cause des insupportables hivers à charrier du bois et à récupérer le moindre petit bout de moelle et à soupirer après une intimité qu'elles rêvent de partager une fois leur mari rentré, tout en sachant fort bien qu’il s’agit d’un leurre. Puis arrivent les brèves explosions de l’été, quand les épilobes et les sarracénies et les droseras s’ouvrent pour exhaler un unique soupir, un souffle au parfum terriblement enivrant qui annonce que la vie peut commencer, mais elle ne commence pas. Ce sont des plantes carnivores. Ce bref instant de l’été avale le désir, la fertilité et la mort d’une seule goulée vorace, et les femmes se gardent d’y sauter à pieds joints. Elles attendent que cet instant se dilate assez pour contenir leur vie, ce qui n’arrive jamais."
Et plus on avance dans le roman en forme de mille feuilles, plus on découvre une réflexion, un détail, un paysage, une vision cachée... en somme on découvre plusieurs romans, dans le roman.
Au final, "Annabel", un roman écrit avec pudeur et qui se lit d'une traite, nous transporte de plein fouet dans le monde moderne fait de non dit, de repli sur soi, de joie de vivre, de problème sociaux..., et nous fait prendre conscience d'une chose, la vie est courte.
Bravo et Merci à Kathleen Winter, à la traductrice Claudine Vivier et aux éditions Christian Bourgois pour ce chef-d'oeuvre!, touchant, drôle... où la réflexion scénaristique est splendide et sérieuse.
Bref en un mot Lisez "Annabel", un chef-d'oeuvre que l'on aime faire partager.
Message de la modération : Prix CL 2015 catégorie Découvrir- Roman Traduit
Les éditions
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Annabel [Texte imprimé] Kathleen Winter traduit de l'anglais (Canada) par Claudine Vivier
de Winter, Kathleen Vivier, Claudine (Traducteur)
Christian Bourgois
ISBN : 9782267023725 ; 20,00 € ; 07/02/2013 ; 453 p. ; Broché -
Annabel
de Winter, Kathleen Vivier, Claudine (Traducteur)
10-18
ISBN : 9782264062314 ; 8,80 € ; 04/09/2014 ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (11)
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Mitigée.
Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 63 ans) - 4 juin 2016
J'ai eu envie de le lire après avoir découvert sa critique dithyrambique.
je suis finalement un peu déçue. Je m'attendais à l'histoire d'un enfant devant faire face à un moment où l'autre de sa vie au choix de son sexe. En fin de compte, Wayne/Annabel choisit de rester tel qu'il est, ce qui est plutôt ambigu... Je suppose que l'auteur veut faire ressentir que ce que la nature crée il ne faut pas le dénaturer mais quel sera son futur? Je pense qu'il s'expose à pas mal de difficultés...
A part cela j'ai aimé le roman, je ne me suis pas ennuyée une minute pendant sa lecture, mais, je reste sur ma faim...
De la difficulté à devenir soi
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 23 septembre 2015
L'auteure nous raconte l'histoire d'un père chasseur, d'une mère au foyer et de leur enfant qui naît avec une anomalie génétique dans le Labrador. Cet être androgyne va progressivement découvrir le secret qui lui a été caché à travers les manifestations de son corps que le coûteux traitement n'arrive pas à endiguer. Mais c'est aussi la vie d'une voisine aventureuse et fantasque ainsi que d'une camarade de jeu, tenace quant à son objectif de vie qui nous sont décrits.
IF-0815-4378
Wayne – Annabel
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 31 août 2015
Jacinta et Treadway vivent au milieu de nulle part, dans le Labrador, vers le Grand Nord. Un petit village où l’on est plutôt trappeur que philosophe. D’ailleurs Treadway l’est, trappeur. Homme simple, taciturne, plutôt frustre, il n’est en rien préparé à l’arrivée de l’enfant que Jacinta met au monde, un enfant mâle et femelle : un hermaphrodite. Tous deux, chacun de leur manière, comprennent bien que rien de simple ne va découler de ceci, d’autant plus dans un petit village de 300 âmes perdu dans le Grand Nord. Seule Thomasina, institutrice locale et l’amie de Jacinta, qui a assisté l’accouchement est au courant. Ils ne sont que trois à savoir … et Treadway va décider, l’enfant s’appellera Wayne, ce sera un garçon. Sauf que …
Et le roman de Kathleen Winter, une fois ce postulat posé, déroule la vie – forcément compliquée - d’un petit garçon nommé Wayne, qui ne sera pas du tout attiré par l’activité de trappeur de son père, qui aura aussi des pulsions féminines. Ca ne pouvait évidemment pas se dérouler simplement. Mais, loin du sensationnel, Kathleen Winter déroule la suite avec une pudeur et une sensibilité toute féminine, un respect infini, et parvient à nous faire entrer dans cette histoire … pour le moins pas banale.
Beaucoup d’amour là–dedans, de souffrances aussi tant le monde n’est pas préparé à ce genre de particularité : l’hermaphrodisme. L’écriture est bien belle, ce qui ne gâte rien. Il fallait une bonne dose d’inconscience pour se lancer dans cette improbable histoire. Qu’à cela ne tienne Kathleen Winter doit avoir l’inconscience flamboyante !
« Du thé du Labrador au parfum identique pousse en paix sur la berge de ce lac situé au cœur du Labrador, ce lac sans nom d’où partent les rivières tant vers le nord que vers le sud. Les mêmes insectes s’aventurent dans les entonnoirs mortels des sarracénies, sous un ciel que d’aucuns qualifieraient d’impitoyable. Et de temps à autre passe un nuage sur l’eau de l’entonnoir, tout comme s’y reflètent les formations de canards en migration printanière.
Treadway Blake se rend en ce lieu comme il l’a toujours fait, ce berceau des saisons, de l’éperlan et du caribou blanc, source d’un savoir profond qu’on ne trouve pas dans les créations humaines. Ce n’est que dans le vent qui balaie le territoire que Treadway goûte cette liberté que son fils va chercher ailleurs. Treadway est un homme du Labrador, mais son fils est parti comme les fils et filles du pays, en quête d’une liberté que leurs pères n’ont nul besoin de chercher parce qu’elle les habite. »
Quelque chose me dit qu’on peut féliciter Claudine Vivier, la traductrice …
Attention, ne passez pas à côté !
Critique de Mandarine (, Inscrite le 2 juillet 2010, 52 ans) - 12 août 2015
En quelques mots, ce livre vibre … Il est bourré de poésie, on y trouve également du bon sens, des sentiments profonds et des personnages incroyablement vrais. Ce judicieux mélange donne un livre formidablement réussi : il vaut vraiment le détour. Cependant, ce livre ne viendra jamais agresser jamais malgré un sujet délicat : c’est un livre laissera des traces.
C’est compliqué de parler d’un livre s’en trop vous en dévoiler le contenu… Mais je vais essayer. Annabel est né(e) hermaphrodite : cela nous paraît tellement simple scientifiquement mais comment dans la vraie vie vivre avec cette différence. Le livre souligne la difficulté des médecins à « régler » ce problème, met en évidence la détresse des parents qui feraient tout pour leur enfant et la gestion du regard des autres. Treadway et Jacintha sont des parents aimants et formidables qui donneraient tout pour leur enfant mais qui savent que la vie ne va pas épargner leur fils (fille). Ils essayent par tous les moyens de le protéger. Ce livre nous amène même à nous interroger : qu’aurions-nous fait ? Chaque parent qui lira ce livre ne peut que se sentir concerné, interloqué, ou même dérangé. Notre instinct nous dicte que nous sommes là pour protéger nos enfants quoi qu’il arrive mais comment réagir quand la nature s’acharne. Un livre à lire A-BSO-LU-MENT.
Kathleen Winter est un auteur à suivre. Pour ce livre elle a été plusieurs fois finaliste : Le Giller Prize, le prix Orange et le prix du Gouverneur général.
Pour finir, et c’est rare que je fasse cela, je vais reprendre le commentaire de Marine Landrot, Télérama : " On a tous un roman un peu rare, un peu bizarre, totalement à part, qu'on offre à ceux qui semblent le mériter. Un livre cher qu'on partage avec les personnes dignes de confiance, qui auront interdiction d'exprimer la moindre déception sous peine de vous blesser déraisonnablement. Annabel fait partie de ceux-là."
Pour ne plus faire semblant ...
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 20 juin 2015
"Annabel" (2013) a été finaliste pour plusieurs prix prestigieux, dont le Giller Prize, le Prix du Gouverneur général et le prix Orange. Il a été couronné meilleur livre de l’année par Amazon et le Globe and Mail.
Treadway et Jacinta vivent à Croydon Harbour (Labrador-Canada)
Wayne est leur premier enfant. Un bébé qui possède un testicule et un vagin. Un nouveau-né à la fois fille et garçon.
"Ce sera un garçon et il s'appellera Wayne, comme son grand-père". Son père lui apprendra à devenir un "loup dans la meute", un garçon masculin...
Les traitements hormonaux et les médicaments parviennent à masquer la vérité mais cette dernière est plus forte. Une vie de faux semblant à jouer un rôle qui n'est pas viable.
Wayne a une image corporelle qui ne correspond pas à ce qu'il est au plus profond de lui-même.
Une oeuvre magnifique, juste, poignante et mesurée sur le thème de l'identité sexuelle.
Les personnages sont attachants et derrière la façade, on perçoit l'Amour. L'Amour de parents pour leur fils (...), de proches de la famille.
L'auteur nous interroge sur la Normalité, l'identité, l'apparence.
"Une souffrance qu'on ne peut expliquer avec des mots" écrit l'auteur. Et pourtant ...
Un roman inoubliable, un moment de lecture majuscule.
l'hermaphrodite, un individu comme les autres ?
Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 29 mai 2015
Le livre est écrit sur un registre factuel et descriptif, presque journalistique. Racontée au présent de l'indicatif, il manque de sentiment et d'émotion. Enfin et surtout, je n'ai pas compris l'objectif de l'auteur : il me semble que n'importe quel enfant, dans cet environnement géographique et familial, aurait connu des difficultés pour se construire : une situation isolée, une mère dépressive qui n'arrive pas à faire le deuil de sa fille, un père absent dont la rare présence se limite à faire correspondre son enfant aux canons de la virilité... On sait tous aujourd'hui la portée destructrice du secret de famille, surtout lorsque ce qui est caché a trait au mystère de la naissance de l'enfant.
Peut-être l'idée de K. Winter était d'arriver à montrer que "l'hermaphrodite" est un être humain comme les autres. Moi, je n'en doutais pas, alors 600 pages sur le sujet, c'est long, et j'en viens à me dire que d'autres personnages auraient peut-être plus mérité de porter le livre : Thomasina par exemple, une femme pas comme les autres, ou Wallie, la petit compagne aux cordes vocales lacérées qui rêvait de chanter.
La bonne étiquette
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 3 mai 2015
Pourquoi tuer les anges ?
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 11 avril 2015
Ce magnifique roman, qui évite les pièges faciles des bons sentiments et du pathos, s’avère pourtant extrêmement poignant, en particulier lors d’une scène vers la fin dont je ne révélerai évidemment rien, justement parce que tout au long du récit, il suggère plus qu’il ne s’appesantit sur la souffrance de cet enfant. J’ai vu qu’ « Annabel » concourait pour le prix CL 2015. Il n’y a guère de probabilités pour que je lise le reste de la sélection par manque de temps, mais à mon avis ce petit bijou mériterait d’arriver en tête des suffrages.
Ambiguïté
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 18 mars 2015
A priori ce roman possédait certains arguments pour me séduire, il parle d’un sujet que je pense ne pas avoir déjà rencontré dans mes lectures : l’hermaphrodisme, et l’action se déroule dans le grand nord où mes lectures d’adolescence m’ont souvent transporté avec grand bonheur. Hélas, il m’a déçu, j’en attendais peut-être trop, je ne sais pas. C’est long, c’est lent, c’est long, c’est lent, c’est bavard… A mon sens, ce texte requérait plus d’intensité émotionnelle et plus de finesse psychologique pour évoquer l’ambivalence sexuelle du héros et ambiguïté permanente qui en découle. L’auteure s’est trop égarée dans des descriptions pointilleuses et minutieuses d’éléments nullement indispensables au récit. A mon avis, elle ne possède pas très bien son sujet, les passages sur la médecine paraissent parfois improbables et même invraisemblables et elle ne sait pas faire souffler le vent des grands espaces dans les pages de son texte comme le faisait London et beaucoup d‘autres. Elle n’a pas su nous enfermer au cœur de l’indécision, de l’incompréhension, de la quête de l’identité sexuelle du héros. Elle nous a mieux fait comprendre la difficulté d’accepter, l’impossibilité de dire et les ravages du silence.
Un livre qui tombe en plein milieu du débat sur la définition de l’identité sexuelle et sur les conséquences qui en découlent. Peut-être aussi une position prise par l’auteure à propos de la théorie du genre : nous sommes tous plus ou moins ambivalents sexuellement et nous avons tous notre place dans la société quelque soit notre part de féminité et de masculinité.
Un roman qui a une âme
Critique de Sentinelle (Bruxelles, Inscrite le 6 juillet 2007, 54 ans) - 17 septembre 2014
Wayne et Annabel
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 8 décembre 2013
Jacinta laisse faire mais souffre de devoir faire le deuil de sa fille. Une visite chez un chirurgien après le passage au phallomètre, scellera définitivement le sexe de l'enfant. Définitivement ou presque. Malgré un traitement médicamenteux lourd et les efforts de son père pour en faire un véritable garçon du Labrador, la part féminine reste dans son corps et ses rêves. Seule sa maman est capable de voir ces signes ainsi que Thomasina.
Thomasina qui vient de perdre son mari et sa fille Annabel.
L'adolescence bouleversera la vie de Wayne et il apprendra enfin le secret de sa naissance.
"Voilà mon problème, se dit Jacinta : je manque d'honnêteté. Je ne dis jamais la vérité sur les choses qui comptent. Résultat, je garde à l'intérieur de moi un océan de vérités inexprimées. Mon visage est un masque et j'ai moi-même assassiné ma fille."
C'est un roman original que nous livre Kathleen Winter où de nombreux thèmes forts sont abordés. D'abord, la naissance d'un enfant hermaphrodite bien sûr , mais aussi le poids d'un secret, les souffrances des manques de communication et de la solitude, et puis la dure vie dans la froideur du Labrador où on a quelquefois du mal à penser que l'histoire se passe à la fin du XX° siècle.
Ce roman, grave et quelquefois austère, qui aborde des sujets douloureux, m'a laissé une impression de n'être pas allé au fond des choses; j'aurais souhaité éprouver plus d'empathie pour ces personnages en souffrance, les connaître mieux.
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