Diabolus in musica de Yann Apperry

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Diabolus in musica de Yann Apperry

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Spin Gourmet, le 17 janvier 2001 (BRUXELLES, Inscrite le 12 septembre 2000, 49 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (14 864ème position).
Visites : 5 654  (depuis Novembre 2007)

Prix Médicis 2000 : Diabolus in Musica

Moe Insanguine naît la nuit au cours de laquelle meurt sa mère, en le mettant au monde.
Cette même nuit, son grand-père expire son nom en guise de dernier souffle. Deux morts pour une vie !
Sa vie durant, Moe aura un compte à régler avec la mort. Son enfance se déroule à l'écart des hommes. Son père, Otello, retourne en Italie, sur les terres familiales et noie son malheur dans l’alcool et la brutalité. Sa rencontre avec Paolo Durante sera un premier rayon de soleil dans son existence. Avec lui, il découvre la musique classique. Plus tard, il découvrira le jazz et cette barrière artificielle si souvent érigée entre ces deux formes de musique. Anna Lisa D’Alosi croise sa route d’adolescent. Cet amour mythique, son " Atlantide " vit à l’envers et l’entraîne dans sa douce folie.
Sa vie, relativement solitaire, sera parsemée de telles rencontres riches et marquantes. Chacune sera une contribution à la composition de son oeuvre ultime, la Balade ad vitam aeternam…
Yann Apperry, jeune auteur de 28 ans à peine, est un véritable magicien des mots. Cette quête initiatique, on la retrouve dans les mots et l'atmosphère musicale que l'auteur réussit à créer. Son écriture est imprégnée d’une sensualité extraordinaire et on se surprend à rêver que l’histoire soit sans fin.
" Diabolus in musica " a reçu le Prix Médicis 2000. Yann Apperry a également publié " Qui vive " aux éditions de Minuit, et " Paradoxe du ciel nocturne " chez Grasset.
Auteur de romans, il met aussi les mots au service de la musique en écrivant des livrets d'opéra et des pièces musicales pour la radio.

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Envoûtant

8 étoiles

Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 18 mars 2018

Moe Insanguine a sept ans quand il rencontre un maître organiste. Dès lors sa vie bouleversée, il n'aura de cesse que de composer sa « Ballade ad vitam aeternam ».
Roman très bien écrit, quelquefois un peu compliqué et déroutant.

Mortelle mélodie

7 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 28 janvier 2014

Orphelin de mère, petit-fils d'un baron de la pègre de Chicago, Moe a grandi en Italie, auprès d'un père ivrogne et brutal. Mais à sept ans, la rencontre d'un maître organiste, Paolo Durante, lui révèle la musique.
Dès lors, Moe va se convaincre qu'un air se cherche en lui, que tous les évènements de son existence conspirent à la création de sa "Ballade ad vitam aeternam".... Anna Lisa, puis Adrianna, celles qu'il aime, son ami Lazarus Jesurum seront témoins de la lente éclosion de l'oeuvre.
Mais est-ce en raison du Diabolus in musica, cet intervalle rebelle qui, du Moyen Age à l'ère du jazz, sème la discorde, que la musique de Moe semble porter la mort ?
Rarement une quatrième de couverture n’aura aussi bien présenté une œuvre. Il n’y a rien à ajouter, tout simplement.

Diabolus in Musica est un roman bien écrit, avec une richesse lexicale tout simplement impressionnante. La plume de Yann Apperry est fine et élégante mais m’a parfois dérouté tant l’auteur sollicite des connaissances musicales très techniques qui je dois bien l’avouer m’échappent totalement.
Pour autant cela ne nuit en rien au plaisir de cette lecture originale, notamment dans l’évolution de son personnage central, Moe Insanguine qui en déroutera plus d’un.
Parfois un peu long dans sa progression, parfois trop abrupt dans ses rebondissements, je pense notamment à la dernière partie, Diabolus in Musica est un roman tout de même à découvrir et qui m’a donné envie de lire de nouveaux romans de cet auteur que je ne connaissais pas et que j’ai découvert un peu par hasard.

Et puis cette fin tout de même !

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