Journal d'un vieux dégueulasse de Charles Bukowski

Journal d'un vieux dégueulasse de Charles Bukowski
( Notes of a dirty old man)

Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Nothingman, le 8 février 2003 (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 570ème position).
Visites : 6 928  (depuis Novembre 2007)

Chroniques du glauque et du sordide

Ce livre est un recueil de chroniques publiées dans un magazine anticonformiste américain "Open city" par un jeune poète presque inconnu à l'époque (1967), Charles Bukowski.
Chroniques dans lesquelles l'auteur règle ses comptes avec la vie. Avec brutalité et vulgarité, mais une vulgarité qui n'est jamais gratuite. Il faut avoir touché le fond pour risquer ce type d'écriture. Et le fond, on le côtoie à chaque page, tout ici n'est qu'alcoolisme, sexe, meurtres, débauches.... L'auteur nous raconte ses aventures de nomade, errant de ville en ville à la recherche de petits boulots ingrats et surtout de bars où il aime à passer le reste de son temps.Une promenade dans un monde crade et glauque. Bref, à travers Bukowski, c'est un peu l'histoire d'un certain marginalisme américain qui nous est contée. Ces chroniques, désespérées et désespérantes, se veulent aussi contestataires. C'est une révolte contre la famille, la société américaine, l'argent, le monde du jeu,...
Mais malgré cette vulgarité, on continue de lire jusqu'au bout et on apprécie car, comme le disait si bien Sorcius dans une autre critique consacrée à cet auteur, Bukowski envisage sa triste situation avec un humour noir certes, et corrosif et une certaine autodérision. Il agrémente également ses chroniques de quelques traits d'esprit savoureux. Un style donc, mais je n'irais pas à le comparer à Céline comme certains l'ont fait par ailleurs!

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Porte bien son nom

6 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 8 septembre 2014

Constitué des chroniques de Bukowski publiées par le défunt Open City, le journal d'un vieux dégueulasse porte on ne peut mieux son nom.
Les habitués de cet auteur n'en seront pas surpris tant le style et les écrits sont on ne peut plus typiques de l'auteur californien. A travers de courtes nouvelles de 4 à 10 pages maximum Hank raconte son quotidien assez glauque avec ses histoires de picoles, de putes, de baises et de petits boulots minables.
Point de lumière.
Cependant cela n'a rien de surprenant avec cet auteur.
Le reproche que je pourrais faire est qu'à la différence de certains de ces livres, ici tout ne tourne qu'autour de l'auteur.
Point d'histoires abracadabrantesques qui ont mes faveurs. Tant pis.
Un Bukowski assez agréable à lire mais pas le plus marquant.

des chroniques que l'on ne voit pas tous les jours.

7 étoiles

Critique de Tchico2 (Labenne, Inscrit le 12 janvier 2006, 49 ans) - 26 avril 2006

Un recueil de chroniques très intéressant. Tout n'est pas bon mais Buk a un style incroyable qui ne laisse personne indifférent. Soit on aime , soit on déteste. moi j'adore !
Ce n'est pas un livre à lire le soir tranquille. Les chroniques sont assez courtes et faites comme moi, c'est un super bouquin à laisser posé avec son marque page sur la petite étagère de ses toilettes.
Merci Hank

S'il est vrai que...

7 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 10 février 2003

Il est exact que dans une de mes critiques éclair sur un livre de Bukowski j'ai prononcé le nom de Céline, mais c'était pour dire que les deux auteurs ne peuvent pas, selon moi, se comparer. Céline avait du génie, Bukowski a un style, c'est indéniable, mais, pour le reste, je ne les mettrais certainement pas sur le même pied ! Aucun des deux ne fait dans la dentelle quant à l'analyse de la société et de l'être humain en général, mais si Céline est aussi un désespéré de l'homme, on dirait toujours qu'il continue quand même à en attendre quelque chose et que ce sont ses déceptions qui le rendent si grinçant. En outre, si l'univers qu'il nous décrit est pour le moins aussi noir, il n'en est pas aussi glauque pour autant. Céline travaillait comme un fou, ne buvait pas pour trouver son inspiration et la cherchait plutôt dans l'homme que dans le sexe le plus triste. Quant à Donleavy, dans "Les béatitudes bestiales de Balthazar B.", si Beefy ne pense que sexe, il n'en va pas de même de Balthazar B qui nous livre de merveilleuses pages d'amour quand il nous parle de sa nurse qui le dépucellera ou de la femme qu'il a vraiment voulu épouser. Son humour aussi est décapant, mais moins glauque. Mais je n'ai pas lu le livre de lui mentionné par Pendragon. Peut-être que sa comparaison entre Bukowski et Donleavy tient pour ce livre là.

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