Dénonciation plutôt ennuyante

L’auteure se met en scène écrivant l’histoire de la jeune actrice iranienne Sheida Shayan. Ce livre est un plaidoyer contre la censure iranienne (« Nous vivons actuellement dans l’ère de la Grande Occultation. »), régentée par la peur, le mensonge (« En Iran, tout le monde a quelque chose à cacher. (...) La vérité est dangereuse. » « Ceux qui ont le pouvoir mentent, ceux qui subissent le pouvoir mentent. Le règne du mensonge. ») et qui réduit les artistes à ‘RIEN’. Même lorsqu’elle pense obéir à toutes les règles voire qu'elle défend l’idéal islamique iranien, Sheida est interrogée pendant sept mois comme une criminelle ou une espionne. Elle en sera finalement réduite à fuir son pays, déchirée parce qu’elle l’aime malgré tout.
Je n’ai pas apprécié la lecture de ce roman. Lorsque l’auteur expose ses réticences à dire la vérité face aux pressions de ses compatriotes qui veulent avant toute chose préserver l’honneur et le qu’en-dira-t-on, je m’ennuie. Au début, le lecteur se perd entre la narratrice et l’actrice. L’auteure mélange également les périodes entre le temps de la narration et le temps de l’écriture, ce qui prête aussi à confusion. Mais par-dessus tout, il ne se passe pas grand-chose. Néanmoins, la sensation d'oppression est tout à fait palpable et l'on retiendra le lien établi entre le régime iranien et toutes les dictatures assoiffées de contrôle et de terreur. Le tout agrémenté d'islamisme manichéen (ce qui donne "un synopsis, un résumé de la Révolution islamique en Iran : « Je prétends venir du ciel, tu y crois, je te charme et je te fais du mal ! » »).

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  Elle joue [Texte imprimé], roman Nahal Tajadod

  de Tajadod, Nahal
  Albin Michel
  ISBN : 9782226244253 ; 20,90 € ; 03/10/2012 ; 375 p. ; Broché

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