Je vais mieux de David Foenkinos

Je vais mieux de David Foenkinos

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par AE73, le 3 mars 2013 (Inscrite le 25 janvier 2013, 57 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (3 579ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 8 140 

David Foenkinos va beaucoup mieux !

J'ai retrouvé dans ce roman la vigueur de ceux que j'avais vraiment le plus apprécié chez cet auteur : ''Le potentiel érotique de ma femme'' et ''Qui se souvient de D.F. ?'' avec une pointe d''Inversion de l'idiotie'' pour les 2 polonais...
Sur ses romans précédents, David Foenkinos s'était un peu endormi sur ses lauriers et peu renouvelé selon moi.
J'ai pris par contre énormément de plaisir à découvrir ''Je vais mieux''. Dans un style bien identifiable qui me rappelle parfois le grand Milan Kundera (Le parallèle entre L'immortalité de M.K. et Le potentiel érotique est pour moi évident), David Foenkinos nous invite avec humour et auto-dérision à une introspection sur ce qui est le plus essentiel dans la vie : la famille, le travail, l'argent ou la gloire ?
Les notes de bas de page sont un régal et nous rappellent que D.F. ne se prend pas au sérieux.
Finalement, la vie n'est-elle pas une énorme plaisanterie ?

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Un titre qui tient ses promesses

9 étoiles

Critique de Fredericpaul (Chereng, Inscrit le 19 mai 2013, 63 ans) - 16 juin 2016

Le sujet du livre nous concerne tous : le mal de dos et ses multiples origines possibles.
Y avait-il là matière à en faire un roman de 330 pages ? eh bien oui. On s'identifie très facilement au personnage principal du livre qui nous décrit par le menu ce qu'il ressent et ce qu'il pense. Cette enquête à la recherche de la cause (des causes) de ses souffrances sont un peu les nôtres. Et David Foenkinos a su construire un personnage crédible et attachant. Il y ajoute de l'humour et de pertinentes observations psychologiques.
Et en refermant ce livre, la promesse du titre est tenue : je vais mieux.
C'est un livre à lire et à offrir...

J'en ai plein le dos

10 étoiles

Critique de Pascale Ew. (, Inscrite le 8 septembre 2006, 57 ans) - 23 décembre 2013

Le narrateur, qui n’est jamais nommé (peut-être est-ce une raison de plus pour laquelle je m’y suis tant identifiée) souffre d’une crise subite de mal au dos. Il découvre très vite que cette douleur est somatique et psychologique. Il fait d’abord appel à toutes sortes d’aides possibles de l’ostéopathe au psychologue en passant par la magnétiseuse. Mais le principal, c’est qu’il entreprend de « dénouer tous ses nœuds », il tente d’essayer de comprendre sa vie, de tirer des bilans, de faire des tris dans ses relations. (« Ca m’a rendu fou d’avoir mal comme ça… Ca me pousse là où je ne suis jamais allé. »)
Parallèlement à ce mal de dos, c’est toute sa vie qui s’effrite autour de lui. Cette crise le force à se remettre en question et à devenir acteur de sa vie. (« Mon dos m’avait simplement aidé dans cette transition, en se faisant le moteur fou de mes bouleversements. »)
Je me suis totalement identifiée au personnage narrateur. Tous les problèmes de relation que le narrateur évoque me parlent. La scène que je préfère est celle de son « déballage » avec ses parents (« J’avais l’air d’être le méchant de l’histoire. C’est sûrement ce qu’il y a de pire : vous retenez depuis des années ce que vous avez sur le cœur, et le jour où vous explosez, c’est vous qui passez pour le salaud. » « Modifier sa famille est impossible, aussi absurde, épuisante, injuste, insupportable fût-elle. »)
Et le narrateur de conclure : « C’était peut-être ça, la cause de ma souffrance : une bataille insensée et incessante qui se livrait à l’intérieur de mon corps. »
Le seul mini-bémol que j’ai noté, ce sont les incessants « … » ou silences qui ponctuent les dialogues et qui n’ajoutent vraiment rien. J’ai trouvé la fin côté coeur peu vraisemblable. Et puis, il faut toujours que les écrivains parlent du désir d’écrire : c’est vraiment lassant !
Pour le reste, j’ai A-DO-RE !

Du grand art que celui de toucher le lecteur en plein coeur

9 étoiles

Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 23 novembre 2013

Encore une œuvre gentille, pleine de tendresse et d’analyse sociologique commise par un auteur véritablement attachant. Evoquant la quarantaine en crise, ce livre parlera probablement davantage aux quadra ou aux quinqua plutôt qu’à la jeune génération. Dans l’antithèse d’une aventure extraordinaire, David Foenkinos parvient à dépeindre ce à quoi personne n’est à l’abri dans un style teinté d’humour de situation. Dans la seconde moitié du livre, l’auteur s’essaye à quelques considérations philosophiques qui font également mouche. En somme, du grand art que celui de toucher le cœur des lecteurs sans grand effet de manche. Je n’ai donc pas trouvé de vrai défaut à ce récit, sauf peut-être celui de l’écrivain à vouloir parfois justifier ses options littéraires.

Gentil narrateur que le corps rappelle à la raison

6 étoiles

Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 27 août 2013

Un banal mal de dos qui apparaît lors d’un dîner entre ami, et c’est toute l’existence d’un quarantenaire qui bascule. Son corps attire son attention sur sa vie. Il lui fait ressentir son insatisfaction, celle qu’il ne veut pas s’avouer car il n’y pense pas, engoncé dans sa conformité moyenne petite bourgeoise. On voit un homme qui fait ce qu’il pense qu’on attend de lui, qui est jugé mou par ceux qui le côtoient et qui ne se rebelle pas.

La douleur dont on voit l’intensité croître et décroître au fil des titres des chapitres qui montrent les événements qu’il subit puis ses actes est l’occasion de faire un point sur lui. Ses enfants viennent de partir du foyer, sa fille pour vivre avec un homme d’une dizaine d’années plus âgé qu’elle ce qu’il digère mal, son fils pour poursuivre ses études aux États-Unis. Il se rend compte qu’il n’aime plus sa femme et qu’il vit avec elle par habitude et tendresse. A la mort de son père, sa femme lui annonce qu’elle veut divorcer et il quitte sa maison de banlieue pour s’installer provisoirement chez des amis avant d’aller à l’hôtel où il pense écrire le livre qu’il n’a jamais eu le temps de concevoir car il vient d’être licencié. Mais ce n’est pas si simple de trouver l’inspiration.

Quant à la forme, le livre se laisse lire agréablement et les notes de bas de page sont parfois des clins d’œil qui signifient que le narrateur est lucide sur lui-même.

IF-0813-4080

Tout va bien....

8 étoiles

Critique de Ndeprez (, Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans) - 26 juillet 2013

Le héros n'a pas de prénom, un soir lors d'un repas il ressent un violent mal de dos , de cette douleur et de tout ce qui en découle le narrateur sera amené à faire un point sur sa vie, lui qui à la quarantaine bien sonné vient de voir partir coup sur coup ses enfants .
Récit plein d'autodérision (avec une légère tendance à l’hypocondrie) plein de cynisme Je vais mieux permet de passer un bon moment avec un auteur chouchou de ses dames... malgré une fin , à mes yeux , un peu bâclée

La liste de mes frustrations

4 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 7 juillet 2013

Le héros est un homme lambda de 38 ans. Marié depuis plus de 20 ans à Elise qui travaille dans une crèche, lui-même travaillant dans un célèbre cabinet d'architecte, père de deux grands enfants, Alice et Paul.
Au cours d'un banal déjeuner dominical avec leur vieux couple d'amis, Sylvie, artiste peintre et Édouard, dentiste, il ressent une douleur dans le dos. Douleur inédite, mais suffisamment violente pour l'obliger à s'allonger, puis à consulter.
Les premiers chapitres nous emmènent donc de consultations, en service des urgences à l'hôpital, d'examens médicaux ou autre magnétiseuse.

Mais l'évidence s'imposera: douleurs somatiques.
Alors, viendra le moment où le héros fera la liste de ses frustrations, de ses "nœuds" : son couple, l'humiliation au travail, les relations avec ses parents, la douleur du départ de ses enfants, pour finir par remonter jusqu'aux traumatismes de son enfance.
Des scènes inégales - j'avoue avoir forcément été plus touchée par le départ de enfants (!!) "les enfants étaient nos romans, mais nous ne les écrivions plus"- ; plus concernée que par son inertie (enfin presque...) au travail ou dans son couple.
Touchée aussi par cette espèce d'incommunicabilité avec ses parents dont il découvrira pourtant une autre face. "Les enfants recherchent en permanence la part manquante de l'affection, c'est ainsi."

Je ne dévoilerai pas ce qui suivra, les répercussions qu'aura sur sa vie cette fameuse et irrégulière douleur.
Malgré quelques beaux chapitres, j'ai souvent trouvé les états d'âme un peu longs; le héros s'écoute; la moitié du livre abordant son parcours médical ; difficile de partager les angoisses d'un homme qui passe une radio (terrible le contact avec la table de radio !)...
Entre chaque chapitre, sont indiqués le niveau de la douleur (sur l'échelle classique de 1 à 10) et l'état d'esprit; un petit procédé comme un clin d'œil, original et sympathique.
Mais il me reste de cette lecture un sentiment de déception, de longueur, je n'ai pas réussi à trouver particulièrement drôles les scènes médicales.
Je n'ai pas apprécié cette forme d'humour et cette façon de rendre anodins les problèmes graves de la vie ainsi qu'une sorte de facilité dans le déroulement de la seconde partie.

Forums: Je vais mieux

  Sujets Messages Utilisateur Dernier message
  j'en ais plein le dos 1 Stradivarius 17 février 2015 @ 12:08

Autres discussion autour de Je vais mieux »