Les locataires de l'été de Charles Simmons

Les locataires de l'été de Charles Simmons
( The guesthouse)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Darius, le 22 janvier 2003 (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (15 087ème position).
Visites : 5 496  (depuis Novembre 2007)

Sexe, amour et drame au bord de l'océan

Que voilà un roman que j’imagine très bien traduit au cinéma avec des actrices telles que Nicole Kidman, Emile Dequenne, Marie Gillain, Isabelle Adjani.. et quelques autres. Tout ce petit monde est en vacances sur une langue de terre, une île grande comme un mouchoir de poche reliée au continent par un petit pont. Il fait beau, il fait chaud, on se promène en bateau, on invite de nouveaux amis dans sa maison de vacances, on fait la fête de temps en temps histoire de passer le temps sur ce lambeau de terre comme les Américains ou les Australiens en connaissent. Chez nous, chaque parcelle de surface est construite, occupée et rentabilisée…
On s'ennuie un peu, on lorgne la femme ou la fille du voisin, on disserte sur l’amour, on va se baigner, on flirte un peu… Et puis, le drame parce père et fils lorgnent la même fille.
L'auteur écrit joliment, ménage son suspense, nous donne son avis sur l'art, sur les femmes, sur les Américains ; bref, un roman que vous aurez envie de dévorer en une soirée pour en connaître l’issue tragique.
Quelques idées glanées ci et là que l'auteur met dans la bouche de ses personnages : "Les femmes ne sont pas le boire et le manger. Elles jalonnent le temps qui passe. Elles sont comme l’écriture pour le romancier, une victoire aux élections pour l’homme politique. Elles rendent les années mémorables, elle les empêchent de tourner à rien".
"Les Américains, la première fois qu'ils mettent les pieds en Europe, c’est un peu comme la première fois qu'ils font l’amour. Nos compatriotes croient avoir tout inventé. Alors que tout vient de là-bas, l’architecture, le mobilier, la langue. ".
"L'art est un refuge contre la réalité".

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Les éditions

  • Les locataires de l'été [Texte imprimé], roman Charles Simmons trad. de l'anglais par Éric Chédaille
    de Simmons, Charles Chédaille, Éric (Traducteur)
    Phébus / Étranger
    ISBN : 9782859405045 ; 18,40 € ; 05/01/1998 ; 188 p. ; Broché
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De l'amour et autres tragédies

9 étoiles

Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 51 ans) - 12 octobre 2013

C'est un joli petit roman , on y découvre la passion et la jalousie dans ce qu'elles ont de plus tragiques. La folie des personnages est suggérée, mais il s'agit bien de folie douce qui amène à commettre les pires actes.
Micha est naïf, Zina est belle et entière. Tout cela nous est raconté très habilement. On s'attend à la fin, mais elle arrive soudainement.

La perte de l'innocence

9 étoiles

Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 2 janvier 2012

"C'est pendant l'été de 1968 que je tombais amoureux et que mon père se noya". Rarement première phrase aura tout dit de la sorte. Vous avez ici le résumé concentré de ce petit roman tout en sensibilité. Sauf que ce roman justement va beaucoup plus loin dans l’analyse des sentiments, adolescents, notamment. C’est bien simple, je l’ai dévoré en deux heures de temps. Un livre découvert grâce à l’une des chroniques de Frédéric Beigbeder dans son « Premier bilan après l’apocalypse »
Sur la plage du Cap Bone où ses parents possèdent une maison de vacances, le jeune Michael 15 ans tombe amoureux de Zina, 20 ans, qui loue avec sa mère un petit pavillon sur leur propriété. Les lieux sont enchanteurs : la plage, la mer, quelques pavillons plantés ça et là et au milieu, des sentiments qui se nouent. Elle initie le jeune adolescent à la photographie et semble dans un premier temps réceptive aux avances du jeune homme. Et lui tombe immédiatement amoureux de cette jeune fille pétillante, intelligente. Un amour enthousiaste, contemplatif, adolescent encore,.. Zina cependant arrive à s’intégrer facilement dans les conversations avec les adultes alentours. Michael observe certains rapprochements de tout ce petit monde avec toujours ce voile de naïveté, sans penser que le danger est plus près qu'il ne le croit. Le jeune garçon ne se doute absolument pas de ce qui se trame en toute innocence autour de lui, jusqu’à ce que l’un de ses amis, un peu plus clairvoyant, lui ouvre enfin les yeux

Avec une économie de moyens remarquable, Charles Simmons dépeint le progressif mais inéluctable passage à l’âge adulte de Michael, la découverte de l’amour, la perte des illusions, y compris au sujet de ses propres parents. Tous les sentiments qui y sont liés (jalousie, sexualité, séduction,…) sont présentés avec objectivité, via le regard et la pensée de ce jeune adolescent. Un jeune adolescent ballotté comme un bateau ivre au milieu de flots pas forcément déchainés, mais qui ne peuvent que le mettre en danger. La métaphore maritime n’est pas innocente car la mer est fort présente dans ce roman d’amour initiatique. Au point d’être l’un des acteurs du drame en train de se jouer.
Une belle découverte que ce petit livre.

Un drame de la jalousie père - fils

5 étoiles

Critique de Unautre monde (, Inscrit le 10 mars 2006, 64 ans) - 13 mars 2006

Le sujet est amené avec beaucoup de délicatesse, et le suspense est parfait.

Mais le traitement réservé aux différents protagonistes de l'action manque, à mon goût, de profondeur psychologique.

Ils restent de lisses entités qui se débattent dans un chassé-croisé de rencontres dont on sent poindre l'issue néfaste sans pour autant comprendre les émotions premières à l'origine de ce désastre.

La traduction est probablement bonne, mais l'écriture est peu recherchée, ce qui en fait au total un livre plaisant, mais pas remarquable.

Je suis d'accord avec Darius pour penser que cela ferait un très bon scénario pour le cinéma, qui comme chacun le sait, ne permet pas d'atteindre les mêmes profondeurs que la littérature.

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