Le paradis entre les jambes de Nicole Caligaris

Le paradis entre les jambes de Nicole Caligaris

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Anonyme3, le 17 janvier 2013 (Inscrit le 6 septembre 2011, - ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (54 883ème position).
Visites : 3 960 

L'anthropophagie, un acte insouciant? Nicole Caligaris avec "le paradis entre les jambes", un livre hommage, à Renée Hartevelt tuée et mangée par un certain Issei Sagawa, nous concocte, un beau et touchant roman-récit.

Biographie de l'auteur:

Voir onglet biographie.

Quatrième de couverture:

« Le 11 juin 1981, l’étudiant Issei Sagawa, trente-deux ans, a commis un meurtre suivi d’actes cannibales sur notre camarade d’université Renée Hartevelt, Hollandaise de vingt-trois ans, qu’il avait invitée dans son appartement du 10 rue Erlanger, Paris XVIe, lui demandant d’enregistrer en allemand la lecture d’un poème de l’auteur expressionniste Johannes Becher. J’ai vécu la proximité de l’événement. Ce livre est une empreinte laissée sur ses marges par cet acte et une tentative d’en affronter l’opacité.
Ma vie s’est trouvée prise là-dedans à un moment crucial de son histoire et, bien que l’autoscopie me répugne, je dois me regarder au contact de ces circonstances. »

Mon avis:

+: Livre bien écrit, assez facile d'accès et rapide à lire. Livre passionnant où le rythme, la sensibilité et l'hommage à Renée Hartevelt tuée et mangée par un certain Issei Sagawa, se perçoit au fil des pages. Fin écrit en forme de roman-récit intimiste splendide. Lettres de correspondance pénitentiaire entre Nicole Caligaris et Issei Sagawa, qui concluent le livre sont bien retranscrites. Première et quatrième de couverture bien faites, ce qui donne envie de lire le livre.

-: Roman qui peut dérouter plus d'un lecteur de par sa construction en forme de récit intimiste et anthropophagique. Roman-récit trop déconstruit par moment.

En conclusion:

Le roman "le paradis entre les jambes", écrit comme un récit, de Nicole Caligaris enjôle le lecteur grâce à son rythme, sa sensibilité et son hommage à Renée Hartevelt tuée et mangée par un certain Issei Sagawa. Son récit d'une beauté entrecoupée de chair humaine et de morbide, ne fait que monter en puissance au fil des pages. Sa fin écrite en forme de roman-récit intimiste est splendide.

Merci à Nicole Caligaris pour ce roman sans prétention et sans arrière pensée.

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1 étoiles

Critique de Lectio (, Inscrit le 16 juin 2011, 75 ans) - 17 avril 2015

Un meurtre prémédité suivi de cannibalisme ne constitue pas un fait divers banal. Normal que, même plus de trente ans après cette barbarie, des souvenirs persistent surtout lorsque, comme l'auteur, on a côtoyé l'assassin et sa victime. Pourtant, tout en référant à cette cruelle proximité, "le paradis entre les jambes" veut délibérément rester à l'écart des faits. Ni portrait du tueur et encore moins de la victime. N. Caligaris ne les connaissait pas plus que pour avoir participé au même séminaire sur le surréalisme à l'université Censier. Le livre se présente surtout comme une exploration de la condition féminine des années 1970/80, une réflexion sur la féminité, la virginité et les tabous ainsi que la domination masculine. Largement autoportrait nous ne pouvons que constater le mal être physiologique, psychologique, sociologique de la jeune N.Caligaris à cette période de sa vie. Assez érudite, l'auteur interpelle Francis Bacon, Lucian Freud et Mary Douglas sur les domaines de l'obscène et de la répulsion. Enfin, nous trouvons une tentative d'explication de la naissance d'une vocation littéraire. D'une écriture simple et fluide le livre se lit facilement. Malheureusement il déroule des sujets hétérogènes, sans ligne directrice ainsi que des réflexions très largement sujettes à débat sous réserve d'aller un peu plus avant dans leur exposé. Le résultat ressemble plus à un fourre tout un peu vide. Dommage.

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