Copeaux des saisons de Anne-Lise Blanchard

Copeaux des saisons de Anne-Lise Blanchard

Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Poésie

Critiqué par Nathafi, le 1 décembre 2012 (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (12 632ème position).
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Le charme de l'Haïku


Anne-Lise Blanchard nous propose ce petit recueil de Haïkus, au long duquel elle veut nous faire partager son amour de la nature, des animaux qui lui sont familiers, et de ces petits détails du quotidien qui nous semblent bien anodins...

C'est ainsi que, par une succession d'images, elle nous offre son regard des choses. L'Haïku s'en trouve ainsi beaucoup plus accessible, cette forme particulière de poésie paraît soudain très agréable.

Il faut l'attraper au vol, tel un papillon, poser notre regard dessus, un instant, puis le laisser s'échapper... Ainsi le charme agira, comme il a agi sur moi, au fil des découvertes de cette poésie si particulière, et notamment avec ce recueil précis.

Je ne peux que vous conseiller de vous laisser tenter par "Copeaux des saisons". Des photos de Josette Vial, en noir et blanc, viennent ajouter une jolie touche à cet ouvrage.

"Baiser matinal
d'une méduse en eau claire
tatouage d'été"

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Qiétude et sérénité

8 étoiles

Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 76 ans) - 27 octobre 2021

Hier encore, non je ne vais pas chanter la chanson de Charles Aznavour, je voudrais simplement dire que j’évoquais, au Marché de la poésie, avec une amie poétesse, la relation entre le poète et son lecteur. En ouvrant ce recueil, je suis ravi de voir que le préfacer aurait pu partager mon avis, pour moi le poème est un trait d’union qui relie un auteur et un lecteur afin qu’ils échangent et ensuite, fort de ce partage, se rencontrent pour boucler la boucle. Jean-François Lavallard, le préfacier en question, revient sur ce thème pour conclure sa préface que je partagerais volontiers : « C’est cet échange, si particulier à travers une langue qu’on s’approprie à pas comptés qui consacre et justifie le poème en train de se faire ».

Fort de ces propos, je ne pouvais que tomber sous le charme d’Anne-Lise qui m’a ramené vers des lectures qui m’ont laissé de doux souvenirs, je veux parler de la lecture de recueils de poésie d’influence japonaise. Je ne dirais pas que ses tercets sont des haïkus, ils ne remplissent peut-être pas toutes les conditions énoncées par Iocasta Huppenn, un grande haïjin (auteure de haïkus), dont j’ai lu un ouvrage traitant de la poésie brève d’influence japonaise dans lequel elle précise bien la différence entre tercet et haïku. Donc, ce n’est pas tellement la forme mais surtout la manière qu’a Anne-Lise d’exprimer une idées, un sentiment, une émotion, une image, un personnage, un paysage, … Deux vers pour dire la chose et un autre pour la situer dans un contexte particulier.

« Rue déserte / chant du canari / le printemps frissonne ».

J’ai aussi, tout comme chez de nombreux poètes japonais, trouvé dans les textes d’Anne-Lise un monde de quiétude, de douceur, accueillant, chaleureux, un monde d’avant la pandémie mais un monde qui déjà connaissait les affres des guerres et des attentats ravageurs. En évoquant une nature douce, les fruits, les fleurs, les astres, les animaux (surtout domestiques), tout ce qui peut composer un paysage calme, irénique où il fait bon vivre à l’écart des gesticulations humaines. C’est tout un art qu’Anne-Lise maitrise à merveille, de choisir les mots, quelques-uns seulement, pour décrire un monde aussi réjouissant. On dirait que Kawabata lui a soufflé toute la sérénité et toute la douceur dont il nourrit ses textes poétiques et autres.

Merci à l’ami Gérard Paris de m’avoir fait découvrir cette poétesse pleine de finesse, de douceur, de quiétude et d’empathie avec le monde qu’elle décrit et qu’elle nous fait aimer. Merci aussi à Josette Vial pour avoir su trouver des photos, en noir et blanc, qui mettent en valeur les mots de l’auteure (autrice est un mot trop laid pour en affubler une poétesse).

Pour conclure cette chronique, je voudrais citer ce tercet qui m’a particulièrement séduit :

« Aux lèvres du marais / Sur les cuisses des collines / le goût du vent ».

L'intense volupte de l'instant...

9 étoiles

Critique de Provisette1 (, Inscrite le 7 mai 2013, 11 ans) - 6 juillet 2013

.,,et c'est tout le plaisir de ressentir, grace aux mots delicats d'une poetesse, ses propres emotions devoilees, ici, avec art et lumiere, l'ephemere de ces beautes offertes, "tableaux pour une vie"...

Fragiles et doux, enflammes et "gourmands", des sons a savourer...

"Comme oiseaux transis
les voiliers sous la tempete
flanc contre flanc"

Et mon prefere, bien sur...

"Couple de gabians
face a la montagne violette
mieux qu'une carte postale"

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