Mémoire courte de Nicolas Rey

Mémoire courte de Nicolas Rey

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Sorcius, le 14 janvier 2001 (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 5 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 171ème position).
Visites : 5 166  (depuis Novembre 2007)

Le prix de Flore 2000 : Une agréable surprise

En lisant le verso, je me suis dit : " ouh la la ! quelle drôle d'écriture ", et en commençant le livre, j’ai encore pensé : " je ne vais pas aimer, c’est trop cru, trop direct, pour qui se prend-il, ce Gabriel & héros du livre – ou ce Nicolas – l'écrivain ?
Mais je dois avouer humblement que j’ai été agréablement surprise. Je me suis bien amusée, j’ai ri, je me suis moquée, et les pages ont défilé très vite, sans que j’aie le temps de m’ennuyer une seule seconde.
Le genre est assez spécial, et d'habitude, je n’aime pas trop la " nouvelle littérature française ", mais là, c’est différent. Ce livre est le témoignage d’un jeune homme, Gabriel, qui aime les femmes, la drogue, l'alcool, faire la fête, se taper des gonzesses. Il se marie, regrette, mais regrette de regretter. On vit avec lui quelques jours de torture, quelques courtes semaines, et on suit les méandres de ses pensées, qui, comme les vraies pensées (celles qu’on a tout le temps mais qu'on n’oserait pas révéler, du style " que se passerait-il si, tout d'un coup, je me mettais toute nue dans ce restaurant et je faisais pipi dans la soupe de ce monsieur si distingué ? "), sont complètement dingues !
Bon, je me demande quand même comment " Mémoire courte " a pu obtenir un prix de littérature, mais ça, c’est un autre point. Ne le lisez pas pour cette raison, mais parce que c’est un moment raffraîchissant & mais pas toujours très frais ! – et qu'on se dit, au sortir de cette histoire : " ouf, j'espère qu'ils ne sont pas tous comme ça ". Mais je suis une femme. Que dirait un homme ? J’en suis très curieuse…

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Avis contraire ..

4 étoiles

Critique de Jo (Quelque part au coeur des Ardennes, Inscrite le 30 décembre 2003, 48 ans) - 13 avril 2005

JE suis pour ma part un peu déçue de ma lecture de ce livre. Il m'avait été conseillé et j'attendais sans doute plus que ce que j'y ai découvert ..
Phrases courtes simples et directes oui .. Mais j'ai envie de dire également "plates" et "trash" ..
Quand au fond, difficile de croire qu'on puisse décider de se marier sur un coup de tête aussi léger ...

Suite à cette lecture, je ne peux que tenter de me procurer et découvrir un autre de ses ouvrages afin de ne pas cataloguer Nicolas Rey trop vite ..

Moins fort que Treize Minutes.

7 étoiles

Critique de Niddle (Le Raincy, Inscrit le 13 janvier 2004, 45 ans) - 13 janvier 2004

J'ai été un peu déçu du deuxième livre de Nicolas Rey. Le premier m'avait étonné par son style d'écriture, et par l'histoire qui flirte deux ou trois fois avec la crudité et le trash utilisé avec parcimonie. Son deuxième livre, Mémoire Courte, avec le recul, ne me laisse aucun souvenir (peut-être était-ce l'explication du titre???). Mis à part l'histoire qui me semble avoir moins de "punch" que Treize Minutes, on retrouve toujours la verve et le culot du jeune auteur. J'attends avec impatiente un troisième ouvrage de Nicolas Rey.

Le dilemne de Gabriel

8 étoiles

Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 26 décembre 2003

Gabriel se réveille. La nuit fut arrosée comme les précédentes. Mais aujourd'hui est un grand jour. Dans quelques heures, il va se marier avec Sophie, une jeune et jolie comédienne, bien sous tout rapport. Le problème de Gabriel est qu'il a à la fois un pied dans l'age adulte et un autre qui ne semble pas vouloir quitter les doux rivages d'une jeunesse tumultueuse. En effet, Gabriel est de ces personnes, qui pour s'amuser, touchent à tout: femmes, drogues, alcools.
Gabriel se marie pourtant. L'emménagement dans son nouveau nid ne se fera cependant que trois semaines plus tard comme il en a été convenu avec Sophie. Trois semaines pendant lesquelles cet éternel adolescent va nous faire partager ses doutes, ses errements et ses angoisses existentielles.

Ce qui semble caractériser les personnages de Nicolas Rey au fil de ces romans, c'est cette angoisse de perdre leur liberté. C'est à chaque fois une fuite désespérée vers une période d'insouciance. Mais une fuite qui toujours est vouée à l'échec puisque tout retour en arrière est impossible. Les responsabilités sont là et fini l'insouciance. Un roman parfois cru, souvent drôle, mais toujours vrai.

Escarpolette...

8 étoiles

Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 1 mai 2003

Effectivement, c’est de la « nouvelle littérature », dans le style de Beigbeder et autres. C’est très facile à lire, c’est écrit de manière simple, directe, des phrases courtes qui se lisent comme une conversation qui roule. L’histoire est celle d'un jeune homme qui arrive à cet âge où un choix s'impose : les copains, les sorties, l’insouciance et la liberté d’un côté et de l’autre, la vie à deux, couple, appartement, enfant…avec la femme qu'il aime, certes, mais qui est en même temps celle qui le fera basculer dans cette autre vie ! Pas évident apparemment ce basculement, il hésite notre ami Gabriel/Nicolas, il tergiverse, il avance puis recule, il tombe amoureux d’une adolescente (mais est-ce vraiment de l'amour ou une tentative désespérée de retour en arrière, de souvenirs, d'espoir que le Temps qui passe puisse s’inverser ou du moins se figer ?), il s'interroge, il s'interroge, il s'interroge. Non, vraiment pas évident pour lui ce basculement…
Selon moi, il aurait mieux fait de vivre en couple une fois ou deux avant Sophie, le basculement aurait déjà été fait et il aurait directement vu que la Sophie en question était bien la femme de sa vie et que le « pas » qu’il redoute tant est bien plus positif que négatif… mais bon, cela ne nous regarde pas, c'est une autre histoire, un autre roman et je n’ai pas à dire à un « héros » de roman ce qu’il doit faire, chacun son truc comme on dit… (enfin, cette digression prouve au moins que le personnage est réaliste !).
Et donc, grâce à ce qu'il n’a pas fait, voilà Gabriel/Nicolas qui nous livre ses impressions, ses angoisses et ses relations « d'homme » avec ses amis au milieu de son déséquilibre.
Bref, j'ai bien aimé ce roman court et direct, simple et franc et. avouons-le, un peu vrai quand même.

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