Pour la liberté de choisir ou non l’heure de sa mort

Le livre revendique ce pouvoir que chacun devrait exercer sur son existence au même titre qu’il peut disposer de ses biens (presque) à sa convenance.

Il rappelle des éléments d’histoire antique où la mort était librement choisie en toute conscience pour ne pas peser sur ses proches et n’avoir pas à subir la lente décrépitude de son corps. Il fustige l’hypocrisie française qui ne veut pas voir la réalité du geste euthanasique de compassion, pratique courante mais encore illégale. Il dénonce la composition des commissions parlementaires sur le sujet où domine l’immobilisme et l’audition de personnes qui parlent, la plupart du temps, théorie et principe mais n’ont jamais été confrontées à la pratique concrète d’accompagnement de mourants.

Il retrace les évolutions juridiques et sémantiques sur le sujet dans notre pays et chez nos voisins. Des exemples d’affaires qui ont eu lieu ces dernières années et ont fait progresser le droit sont cités. Il demande à ce que chacun puisse se déterminer et se faire aider, à l’instar d’autres pays plus avancés en ce domaine, sans que d’autres décident pour soi.

Et on ne peut que suivre ces arguments qui prônent le libre-arbitre, d’autant plus que les sondages, dans la société civile, montrent que la population est acquise à l’euthanasie, ce qui n’était pas le cas quand un gouvernement courageux a aboli la peine de mort ou fait voter la loi sur l’avortement ! Cela m’a fait aussi découvrir l’association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).

Le seul côté agaçant est le fait qu’il cède à la mode actuelle d’euphémiser la mort en utilisant le « partir » qui cache une réalité qu’on ne veut pas prendre en compte au lieu de « mourir » qui est le vocable approprié.

IF-1112-3975

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  Pitié pour les hommes [Texte imprimé], l'euthanasie, le droit ultime Denis Labayle

  de Labayle, Denis
  Stock / Parti pris (Paris. 2009)
  ISBN : 9782234061958 ; 21,50 € ; 04/02/2009 ; 210 p. ; Broché

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