"Les dieux eux-mêmes meurent, mais les vers souverains demeurent plus forts que les airains"

Les poèmes de Théophile Gautier sont des bijoux bien ciselés comme le titre du recueil le souligne. Le poète refuse une poésie engagée, utilitaire et purement contemporaine. Il souhaite uniquement créer des textes parfaits et riches comme l'est son poème "Symphonie en blanc majeur", long texte qui n'est qu'une suite de métaphores et d'allusions à la couleur blanche.

Gautier aime utiliser des termes surannés, jouer avec le métaphores minérales et florales et ajouter de la musicalité à ses poèmes.

Les femmes sont omniprésentes dans ce recueil et incarnent à la fois la douceur et la sensualité. Carmen, cette gitane séduisante, en est un parfait exemple, elle qui parvient même à séduire l'achevêque de Tolède :
" Et, parmi sa pâleur, éclate
Une bouche aux rires vainqueurs ;
Piment rouge, fleur écarlate,
Qui prend sa pourpre au sang des coeurs."

Les poèmes sont de petits tableaux, simples mais travaillés qui donnent à imaginer des scènes transfigurées par le regard de l'artiste ( Venise, obélisques ... ). D'autres poèmes penchent du côté du merveilleux comme la fameux "Souper des armures".

Les poèmes sont faciles à comprendre et charment par leur beauté.

Le recueil se termine sur un très long poème nommé "Albertus" qui est une véritable plongée dans un univers fantastique plein de rebondissements.

On a souvent reproché à Théophile Gautier la froideur de ses poèmes, dans lesquels le lyrisme se fait discret, c'était sans doute pour mieux égaler la beauté de la statuaire et le raffinement d'une pierre précieuse qu'il a contenu les épanchements émotionnels.

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  Émaux et camées [Texte imprimé] Théophile Gautier édition présentée, établie et annotée par Claudine Gothot-Mersch,...

  de Gautier, Théophile Gothot-Mersch, Claudine (Editeur scientifique)
  Gallimard / Collection Poésie (Paris. 1966).
  ISBN : 9782070322091 ; 10,40 € ; 08/12/1981 ; 280 p. ; Poche

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