Nature morte aux papillons de Lorenzo Cecchi
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Premier roman, vivement le prochain...
Voilà un premier roman qui accroche, qui pousse à la rêverie entre les lignes, qui touche dans le mille notre nostalgie d’une époque révolue ( j’hésite avec bénie ) .
Bruxelles, quartier de l’ULB, années 70 .
Charleroi aussi, car Vincenzo, jeune étudiant, y retourne le week-end voir ses parents italiens et sa « promise ».
La « corde au cou » l’asphyxie déjà, avant même le mariage, mais notre héros n’est pas courageux.
Pourtant il y a Suzanne, qui égrène la Liberté avec un grand L.
Un L si géant, qu’il fait peur. Suzanne aux papillons?
Entre les deux, un ami, ou plutôt une compagnon de jeu d’échecs, artiste-philosophe désenchanté, qui noie son spleen au mauvais whisky dans les hauts lieux de la vie estudiantine.
Sensible et dans le doute permanent, Vincenzo promène sa recherche de vérité au bout d’une laisse fragile, entre mélancolie, cynisme, humour, effronterie, optimisme et fatalisme.
Mais toujours avec une authenticité profonde, un sens de l’humain tourmenté, et une trop belle empathie .
Une famille italienne, une amitié et des amours vacillantes, une vieille voisine ex-alcoolique solitaire, …un drame aussi , finalement…
C’est un voyage au cœur d’une intelligence de soi, d’une belle écriture imagée, limpide et riche.
Bref un moment de pur bonheur que la lecture de ce beau livre, au titre symbolique et mystérieux.
Les éditions
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Nature morte aux papillons [Texte imprimé], roman Lorenzo Cecchi
de Cecchi, Lorenzo
le Castor astral / Escales des lettres
ISBN : 9782859209070 ; 14,16 € ; 23/08/2012 ; 177 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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La peur d'aimer
Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 62 ans) - 14 novembre 2019
Ed. Le castor astral
Bonjour les fous de lecture...
Voici un livre dont le thème central est l'amour et surtout la peur d'aimer, de s'engager.
Vincent, étudiant à Bruxelles, balance entre deux femmes.
Il y a Carine qui le protège, le materne et l'agace et Suzanne, la bombe sexuelle, la femme libre qui dispose des hommes comme elle veut.
Suzanne, objet de tous les fantasmes de Vincent.
Suzanne qui, à la fois l'attire comme un pot de miel attire les abeilles et d'un autre côté l'effraye.
Il y a aussi Nedad, le compagnon d'échecs de Vincent.
Nedad se destine à la sculpture, mais quand Nedad a abusé de l'alcool sombre, il se met à philosopher et voir tout en noir.
Tous ces personnages se croisent au hasard des jours et entraînent Vincent dans un questionnement de soi.
Il nous fait part de ses hésitations, de ses renoncement, ses noirceurs et ses désespoirs.
Le livre se partage en deux parties
La première, la jeunesse de Vincent, peut paraître un peu longue et répétitive.
La seconde, 30 années après, est beaucoup plus dynamique.
Ecriture libre et directe, essai réussi pour ce premier roman de Lorenzo Cecchi qui confirmera son talent avec, entre autres , " Paul, je m'appelle Paul" que je recommande chaudement.
Mais où est le papillon ?
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 7 février 2017
Un premier roman étonnant, sans complexe, truffé de bons mots... bref un très très bon moment de détente pour déguster les 178 pages de ce petit bijou.
La vacuité des statues?
Critique de Kinbote (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans) - 17 juillet 2016
« Je balance, avec mes femmes, entre l’instinct et la civilisation. Entre la nature sans morale qui se déguise d’idéologie libertaire, et l’idéalisme qui n’est lui aussi rien d’autre qu’un travesti de bêtise. » Cette ambivalence est de toutes les époques et c’est un des éléments qui relie ce récit à un long fil remontant au moins à l’Odyssée d’Homère.
A Bruxelles, Vincent fréquente Nedad, un Croate immigré qui se pique d’être sculpteur. Il joue aux échecs, il boit des coups avec lui. La santé du paternel se dégrade, il finit par se suicider. Par hasard, Vincent apprend que, contre toute attente, Nedad connaît bien Suzanne. C’est la fin de la première partie intitulée « Suzanne et les philosophes ». Au début de la seconde (« La vacuité des statues »), Vincent est marié à Carine et Nedad est devenu un sculpteur reconnu. Il va revoir Suzanne à la faveur d’un vernissage d’une expo du Yougoslave. Un événement perturbant va ensuite plonger le récit aux racines du mal, de l’innommable et va nous faire voir sous un jour nouveau ce qui a précédé, en faire en quelque sorte table rase.
C’est écrit d’une plume souple qui sait placer ses mots aux bons endroits, d’une légèreté toute apparente et avec un luxe de détails spatiaux, historiques qui laissent à penser que tout l’arrière-plan mémoriel voire davantage est calqué sur du vécu mais allez savoir. Un premier roman qui trahit un style, un univers et une façon de raconter singuliers. Comme dirait un acteur bien connu d’un spot de pub: What else ?
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