Chaque jour est un adieu de Alain Rémond
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Enfance et souvenirs
Un homme raconte la déchirure qu’a été la vente de sa maison d’enfance.
Depuis tout petit jusqu’à ses 25 ans, il y a vécu et tous ses souvenirs y sont enfouis. A travers ce récit, Alain Rémond entame des sujets comme la séparation de l’enfance vers l'âge adulte, qui ne se fait pas sans heurt, les tabous et les secrets de famille, le déchirement des souvenirs et enfin le deuil. Ce livre est écrit de manière simple et tendre : cet enfant de cantonnier réveille en nous bien des souvenirs et nous donne envie de repasser devant nos maisons d'enfance, de fermer les yeux et de revoir ne fût-ce qu'un instant nos gestes d'enfants, de sentir les odeurs de la cuisine de notre maman. Tant de choses dont il faut faire le deuil pour grandir et devenir un homme.
Les éditions
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Chaque jour est un adieu [Texte imprimé], récit Alain Rémond
de Rémond, Alain
Seuil
ISBN : 9782020389747 ; 9,10 € ; 07/01/2000 ; 125 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (9)
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Tout en sensibilité !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 15 juillet 2014
Résumer une cinquantaine d'années en 125 pages est bien-sûr mission impossible mais Alain Rémond est parvenu à réaliser un texte clair et parfaitement digérable.
Emotion à fleur de coeur
Critique de Provisette1 (, Inscrite le 7 mai 2013, 12 ans) - 21 mars 2014
Un de ces livres trop rares qui vous procure ces instants essentiels de sérénité qui nous font tant défaut.
Magnifiquement humain.
Emouvant et fort parce que simple et juste.
Critique de Marimori (Gif-sur-Yvette, Inscrite le 18 juillet 2011, 73 ans) - 6 janvier 2012
Je rejoins complètement les critiques qui m'ont précédée : pas de "pathos", pas de clichés faciles, pas de banale nostalgie, mais une analyse tellement juste de ce qui faisait l'enfance de A. Rémond qu'on croit que ce livre a été écrit pour être notre porte-parole.
Dans le livre suivant : "Un jeune homme est passé" Alain Rémond dit qu'il a reçu des centaines de lettres de personnes qui le remerciaient pour "Chaque jour est un adieu".
Superbe !
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 3 avril 2010
L'univers qu'il dépeint est touchant et chacun à sa manière s'y retrouvera dans ces couleurs du passé et le poids des regrets. Pas de pathos à outrance, la juste dose de sensibilité avec au bout du crayon, un petit morceau de bonheur qu'on n'a pas envie de laisser filer.
Sortez vos mouchoirs !
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 23 janvier 2009
Un livre très court mais très riche en émotions. Sortez vos mouchoirs !
« On n’est pas du même monde. Tout leur paraît facile, évident. Ils ont cette aisance naturelle que je n’avais vue, jusqu’ici, que dans les films. Ils ont de beaux et grands appartements, ils sont liés par toutes sortes de réseaux, ils sont du bon côté. Moi, au milieu d’eux, je me fais l’effet d’un plouc. »
vieillir, c’est mourir un peu ?
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 29 août 2008
Ici, c’est à un Alain Rémond qui a décidé de nous dire son enfance, pour se purger de certains souvenirs sûrement, que nous avons affaire. Ca reste poignant (des petites larmes à essuyer à la fin, si, si !) et délicieusement nostalgique.
Il ne nous cache pas grand chose de cette partie enchantée de notre être qu’est l’enfance. La sienne le fût, enchantée, même s’il n’y avait qu’une maison à trois pièces pour ses 9 frères et soeurs, même s’il n’y avait pas l’eau courante, même … Tout cela n’est pas grave pour l’enfant du moment qu’il est environné d’amour. Et ce fût le cas.
Et tout a une fin. Et l’enfance, et l’amour parfois. Ses parents ne s’aiment plus. Ils se déchirent, c’est l’enfer. Et on grandit. Et on grandit tant qu’un jour on est grand. On est grand et le père meurt. Encore plus grand et la mère meurt.
Alain Rémond est très courageux de nous faire partager tout ceci. Les petits bonheurs comme les malheurs béants. Mais il a dû le voir comme une thérapie ?
« Hier soir, Yves m’a dit qu’il était passé devant la maison, à Trans. Il m’a demandé si je savais qui y habitait, maintenant. Je n’en ai pas la moindre idée. Je ne sais même plus quand est-ce qu’elle a été vendue, la maison. Peu de temps après la mort de ma mère, sans doute. Je n’avais pas voulu m’en occuper. Je m’étais bouché les yeux et les oreilles … »
Beaucoup de tendresse. Une écriture simple et qui touche au coeur. A l’image du chroniqueur.
UN PETIT BIJOU DE LIVRE
Critique de Bonus1 (ARRADON, Inscrite le 18 avril 2006, 65 ans) - 30 mai 2008
Chaque page est un éveil
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 5 septembre 2002
Tout ça qui s'éveille sous nos yeux et dans notre coeur page après page, avec, parfois les yeux embués et le coeur gros car l'enfance est aussi un adieu à quelque chose que l'on voudrait retenir. Un exemple? L'adieu au jeu : «Quand on est grand, on ne joue pas. Agnès, un jour, a arrêté de jouer. Et puis Jacques. Un jour, on ne sait plus jouer. On oublie le secret. On ne comprend plus ce que ça veut dire, en quoi ça consiste. S'inventer des vies, y croire dur comme fer, un jour, c'est fini, ça s'arrête d'un seul coup, comme ça, du jour au lendemain. Je me demande si ce n'est pas le pire jour de la vie : la perte du jeu, l'oubli du jeu. On y passe tous. Un jour, ça a été mon tour. Mais j'en ai profité jusqu'au bout, jusqu'à la dernière minute, à la dernière seconde. Je me demande si je n'ai pas battu une manière de record : celui qui jouera le plus longtemps. Un cadeau du ciel. Je me souviens de ce jour où un camarade de mon âge est venu me voir, dans la cour, et m'a surpris en train de jouer avec Madeleine et Bernard. Le ton de mépris, dans sa voix, quand il m'a lancé : "Quoi, tu joues encore, à ton âge ?" Oui, je jouais encore. Et je le plaignais, sincèrement, de ne plus savoir jouer. Après, quand on a passé la barrière, franchi la frontière, c'est fini, on ne peut plus revenir en arrière. Jamais.»
souvenirs d'enfance
Critique de Francesco (Bruxelles, Inscrit le 16 février 2001, 79 ans) - 18 mai 2001
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Question ? | 2 | Etudiante | 12 décembre 2017 @ 09:34 |