Oiseaux de nuit de Jef Geeraerts
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
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Rite de passage
Eté 1943.
Carl, 13 ans, passe les vacances d'été à la campagne, chez ses grands-parents, comme chaque année.
Quelle paix royale, comparé à l’année scolaire chez les Jésuites.
Protégé des foudres paternelles par sa mère, il est quand même soulagé lorsque le temps de la villégiature s’annonce.
Mémé et lui s’adorent.
Se respectent.
Se comprennent.
Pépé, lui, c’est différent, mais on voit tout de suite quand il est bien luné ou quand il vaut mieux se tenir à carreaux…
Ces vacances se sont déroulées comme les autres : connivence avec Arthur-le-chat, balades en solitaire dans la nature, virées en vélo, escales chez la fermière pour acheter du lait,…
Sauf pour la fin.
Là, Carl est confronté à quelque chose qu'il ne connaissait pas.
Jos, 14 ans, apparaît dans sa vie.
Tout de suite, les deux garçons se jettent sans bien réfléchir dans cette nouvelle amitié.
Carl, dès le premier jour, rencontre la maman de Jos.
Waouw, quelle femme…
Sensuelle et tout et tout…
Mais l'émotion de Carl n'est rien comparée à celle qui l'étouffera le lendemain lorsqu'il tombera sur la soeur de Jos, Alice, de trois ans son aînée…
Immédiatement, c'est l'amour fou, les premiers émois dans ce qu’ils peuvent avoir d’absolu, de divin, où le moindre baiser vous fait rêver pendant une semaine.
Roman de l’initiation.
Initiation à l’amour, certes, à l'amitié aussi, mais surtout, rite de passage.
Rafraîchissant, ce roman qui nous fait souvent sourire n’est pas niais.
Nos deux larrons voudraient quitter les oripeaux de l’enfance.
Mais la mutation est douloureuse et cela grince aux entournures…
Je m'en voudrais de ne pas parler du style de Jef Geeraerts.
Bien sûr, il s'agit d’une traduction (excellente d'après moi), mais cela ne se sent pas.
Jos n’est pas instruit et a un défaut de prononciation, ce qui donne lieu à des dialogues extrêmement savoureux.
Notamment, il s’emporte régulièrement et prononce des « nondedzu » qui ont l'air de tout sauf de jurons.
D’ailleurs, Jos, adolescent touchant, est le personnage le plus troublant du livre.
Un style « terre à terre » avec de-ci de-là une envolée descriptive.
Des phrases courtes, de longs dialogues.
Et puis, tout à coup, une phrase kilométrique qui nous plonge directement dans l’esprit de Carl.
Seul regret : la fin.
Il y en a une (ce qui n’est déjà pas si mal quand je vois la tendance actuelle) mais elle est comme incomplète et laisse des zones d'ombre.
Les éditions
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Oiseaux de nuit [Texte imprimé] Jef Geeraerts trad. du néerlandais par Marie Hooghe
de Geeraerts, Jef Hooghe, Marie (Traducteur)
le Castor astral / Escales du Nord.
ISBN : 9782859204600 ; 19,25 € ; 12/02/2002 ; 187 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (1)
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Un autre Jef Geeraerts...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 3 décembre 2002
J'ai aussi lu "Eté indien" qui est un recueil de nouvelles qui se passent aussi au Congo. "La chasse" une merveille !... Hemingway et Miller réunis !... Sa description de ce qu'est une vraie femme, là-bas, est époustouflante !... Il y laissera la santé ! Et la chasse ne pourra que souffrir de son épuisement physique...
Un sacré bonhomme que Jef Geeraerts ! Un anversois pas comme les autres !...
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