Mon chien stupide de John Fante
( West of Rome)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 35 avis)
Cote pondérée : (583ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 16 021 (depuis Novembre 2007)
Caninement vôtre
Voici un livre susceptible de nous dérider en cette période où nous manquons de luminosité !
Humour assaisonné de poivre par-ci par-là, portrait d'une famille américaine type, décadence et bons sentiments.
La quatrième de couverture nous apprend que le narrateur est Bandini.
Il s'agit donc d'une forme de « suite » à cet autre livre de Fante, mais moi qui n'ai pas lu les autres, je n’ai pas senti qu’il me manquait une pièce pour reconstituer le puzzle.
Nulle part dans le livre on ne cite le nom du narrateur, on sait juste qu'il s’agit du père de famille.
Et quelle famille !
Bandini et sa femme ont trois fils et une fille, hauts en couleurs !
Dans cette maisonnée où le père n'a qu’une envie (tout plaquer et partir à Rome), apparaît un gros chien qui semble vouloir y élire domicile sans l'autorisation de personne.
Stupide, il a l’air ; stupide, il sera baptisé.
Il a quand même deux-trois particularités ce chien qu'on pourrait confondre avec un lion dans l'obscurité.
Il semble avoir des tendances homosexuelles assez marquées… qu’il n'hésite pas à manifester à l'un des fils de la famille, au petit ami de la fille, au voisin.
Bref, il sait se faire aimer !
Bandini, sensible à la race canine, décide d'adopter ce chien contre vents et marées.
Sa femme menace de le quitter ?
Détail !
Il est habitué à ce style de chantage.
Les aventures du chien sont savoureuses mais à travers lui, c’est la vie de la famille qui est sous la loupe.
Tout l’art de Fante s'y illustre.
Ironique et émouvant, ce livre nous dit beaucoup sur les tensions karstiques de cette tribu qui part en lambeaux.
Rien ne va plus chez les Bandini…
Les éditions
-
Mon chien stupide [Texte imprimé] par John Fante trad. de l'américain par Brice Matthieussent
de Fante, John Matthieussent, Brice (Traducteur)
10-18 / Domaine étranger
ISBN : 9782264034502 ; EUR 6,00 ; 03/01/2002 ; 185 p. ; Poche -
Mon chien stupide [Texte imprimé] John Fante trad. de l'américain par Brice Matthieussent
de Fante, John Matthieussent, Brice (Autre)
Christian Bourgois
ISBN : 9782267005103 ; 2,98 € ; 27/02/1997 ; 184 p. ; Broché -
Mon chien Stupide : Edition spéciale
de Fante, John Matthieussent, Brice (Traducteur)
10-18
ISBN : 9782264048769 ; 29,00 € ; 20/11/2008 ; 154 p. ; Poche -
Mon chien stupide [Texte imprimé] John Fante trad. de l'américain par Brice Matthieussent
de Fante, John Matthieussent, Brice (Traducteur)
Christian Bourgois / 10-18
ISBN : 9782264013255 ; 6,60 € ; 01/05/1990 ; 187 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (34)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Ennuyeuse chronique d'un raté et d'un obsédé
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 14 juin 2024
La couverture du livre, du moins de l'édition que j'ai eue en main, prête à sourire. Profitez-en, c'est le seul sourire que m'a arraché ce livre.
Pour le reste, j'aurais dû être méfiant : un auteur américain. Sur ce plan, aucune déception, on retrouve cette complaisance à décrire des êtres sans envergure, se débattant au milieu de leurs turpitudes de préférence sexuelle, où la culture est un mot dont ils ne connaissent même pas l'existence.
Le second personnage principal après le chien se trouve être le père. L'incarnation d'un personnage qui a entièrement réussi ce qu'il ne visait pas.
Aucune composante de sa vie n'a été épargnée. Se voulant écrivain il n'a réussi ni dans le domaine romanesque ni dans le domaine scénaristique. Sur le plan familial, il a échoué à entretenir l'affection que lui porte son épouse et n'a réussi à établir un lien avec aucun de ses quatre enfants.
Enfin, il semble vouloir décider à réaliser un rêve en fuyant cet univers et là aussi il échoue.
Ce personnage réussit aussi, malgré lui certainement, une belle accumulation de défauts : égocentriste, paresseux, sans empathie, dépensier, ne développant aucun lien avec ses enfants etc...
Reste le chien, censé être le personnage principal.
Il est, lui aussi, à l'image des personnages de littérature américaine, à la différence que lui, étant un chien, ne se pose pas de questions, il agit selon son instinct et cherche à copuler, vainement, avec tout ce qui bouge, de préférence du même sexe que lui. Sa déficience de programmation continue lorsqu'il tombe amoureux d'un cochon.
Pour sauver ce cochon d'un abattage prochain et pour satisfaire son chien amoureux, le personnage principal achète ce cochon. Je suppose que c'est censé être drôle.
J'ai lu de ci de là,que certains perçoivent ce livre comme de l'humour anglais. Pour ma part, je n'y trouve absolument rien de la finesse de cet humour très british. C'est plutôt du côté farce grand Guignol qu'il faut hercher, type Benny Hill ou Mr Bean. Il manque cependant certains repères. Dans ces séries, les rires ajoutés indiquent où il faut rire tant le comique n'est pas évident, alors que dans ce livre, rien ne nous indique où est le passage prétendu amusant.
J'en arrive à trouver plus amusants les personnages que je viens de redécouvrir récemment "Laurel et Hardy"...
Décidément ma méfiance à l'égard de la littérature américaine ne fait que se renforcer à chaque nouvelle tentative de lecture.
D'après les critiques, la notoriété et les résultats de vente, ce type d'humour a son public. Je n'en fais pas partie.
Une lecture au long de laquelle je me suis ennuyé mais, selon vos sensibilités, à vous de savoir si vous tentez la lecture ou pas.
Une très agréable surprise
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 29 mars 2023
Roman léger, loin du ton désabusé habituel, je l’ai clairement lu avec délectation et avidité. J'ai apprécié son humour, ses personnages, son histoire.
Il n’y a qu’un seul bémol : sa brièveté. Cent soixante pages qui se lisent vite, trop vite.
J'aurais aimé suivre plus longtemps les péripéties d'Henry et de Stupide, un toutou qui pimente le récit!
à la fois loufoque et cynique
Critique de Faby de Caparica (, Inscrite le 30 décembre 2017, 62 ans) - 7 mars 2020
Ed. 10/18
Bonjour les fous de lectures...
Ce roman a été édité après la mort de l'auteur, en 1985.
Henri Molise est un quinquagénaire assez désabusé.
Il n'a pas réussi sa vie d'écrivain et encore moins celle de père.
Arrivé à l'heure des bilan, il voit surgir dans sa vie un énorme chien qu'il va appeler " Stupide".
Stupide est un nounours assez attachant si ce n'est qu'il est obsédé sexuel. Véritable pervers, il s'attaque à toute la gent masculine canine ou autre.
Ces deux là étaient faits pour se rencontrer et s'entendre.
Voici l'histoire de deux anti-héros blasés qui voient leur vie s'effondrer petit à petit.
A la fois déjanté, grinçant et plein d'humour, ce court récit se lit à la vitesse de l'éclair.
Voici la chronique d'un quinqua un peu loser, à l'ombre des villas de Santa Monica
C'est gentillet mais efficace et on y retrouve avec plaisir la patte de Fante: humour, noirceur et désillusion.
A lire juste, pour le plaisir, à l'heure ou commencent les bilans de la vie
Un film a été tiré de ce roman, réalisé par Yvan Attal, avec Charlotte Gansbourg
Pour se sentir moins seul
Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 23 août 2014
Cette histoire c’est celle des vicissitudes de la vie de J Molise durant une période de doutes qui l’amènent à rêver d’un nouveau départ. Il se prend à imaginer de tout plaquer, boulot et famille pour un retour au pays et refaire sa vie.
Mais, il suffit que sa femme menace de le quitter ou que ses enfants lui disent ses 4 vérités, pour qu’il fasse profil bas se confondant en excuses aussi sincères qu’inconstantes.
L'arrivée d'un chien aux mœurs étranges ne fera qu’exacerber la crise.
Publié de manière posthume, l’écriture est assez différente de ses premiers romans, à la fois plus lisse et plus corrosif. Un excellent moment de lecture.
Ambiance !
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 27 novembre 2013
Un roman typiquement amerloque avec un chouïa de saveur italienne ( John Fante étant originaire de la péninsule et ses romans largement inspirés de sa propre vie).
« Si vous avez des idées noires, plongez-vous dans Mon Chien Stupide. Vous en sortirez revigoré « nous affirme-t-on en quatrième de couverture ». Et comme on dit à Liège : « C’est encore juste ! «
Extraits :
- Mon fils m’a vraiment dit ça. Merci pour tout. Merci pour l’avoir engendré sans lui demander la permission. Merci pour l’avoir fait rentrer de force dans un monde de guerre, de haine et de fanatisme. Merci de l’avoir accompagné à la porte d’écoles qui enseignaient la tricherie, le mensonge, les préjugés et les cruautés en tous genres. Merci pour l’avoir assommé d’un Dieu auquel il n’avait jamais cru. (…)
- ( à propos de la marijuana) C’est mauvais pour les écrivains. Norman Mailer prétend que l’herbe fait des trous dans le cerveau, par lesquels tous les mots fuient. (…) La marijuana m’aurait certainement aidé. Certains la considèrent comme un remède miracle quand le monde s’écroule autour de vous.
Le livre de la désillusion
Critique de Grégoire M (Grenoble, Inscrit le 20 septembre 2009, 49 ans) - 8 septembre 2013
On retrouve en effet notre personnage à la cinquantaine, auteur au succès passé, installé dans une cohabitation raisonnée avec sa femme, tournant en rond dans une maison trop grande pour lui. Il y a aussi ses enfants, loin des espérances qu’il avait pour eux. Fante/Henri porte sur tout ce monde son regard acerbe et désabusé (ses enfants le lui rendent assez bien) et un humour ravageur. Il ne s’épargne d’ailleurs pas lui-même, en homme dont les envies ne sont plus que des fantasmes puérils et ridicules (s’acheter une voiture de sport, retourner vivre dans une Italie idéalisée).
Le livre débute sur l’arrivée d’un chien énorme, aux mœurs sexuelles dérangeantes, obsédé et homosexuel, qu’il exprime sur les chiens comme sur les hommes. Alors que toute la famille le rejette, Henri va s’en enticher. Face à un univers dans lequel tout lui échappe (les enfants qui s’émancipent, l'absence de travail, le manque d’argent), imposer son chien envers et contre tous est son unique pouvoir auquel il s’accroche.
Tout cela ne serait qu’une farce grotesque si les sentiments ne sonnaient pas aussi juste, si on ne se reconnaissait pas un minimum dans son personnage. Le grotesque de la farce est à l’image du grotesque de nos propres vies. Fante ose dire tout haut ce que l’on préfère ne pas voir sur nous même, nos enfants, toutes nos demi-défaites que l’on préfère voir comme des demi-succès. Et il y a aussi en fond, derrière l’ironie, une inquiétude poignante, celle d’un père face au départ de ses enfants, la peur de la maison vide et de la solitude.
Un petit livre plus riche qu'il ne peut le laisser paraître au premier abord.
Enfin, un petit aparté, il ne faut pas que le nombre de critique sur ce livre vous pousse à commencer l'oeuvre de Fante par celui-ci. A mon avis Bandini, et Demande à la poussière lui sont supérieurs et permettent de préserver un ordre chronologique.
Brave bête
Critique de Poignant (Poitiers, Inscrit le 2 août 2010, 58 ans) - 9 mai 2013
Henri Molise, la cinquantaine, est un écrivain raté, scénariste à la petite semaine pour Hollywood. Par une pluie diluvienne d’un soir de janvier, en rentrant dans sa villa du bord de mer près de Los Angeles, Henry trouve sa femme Harriet apeurée. Une bête dont il se demande s’il s’agit d’un ours, d’un mouton ou d’un lion dort sous sa fenêtre.
Ce n’est en fait qu’un Akita, un gros chien japonais. Prénommé Stupide, notre molosse va vite s’imposer dans la maison des Molise, et révéler son attirance pour les créatures (humaines et canines) du même sexe…
Ah John Fante ! Son écriture fraiche et énergique, son humour assassin et désabusé, qui cache une tendresse débordante et maladroite….
Après la parution de ses premiers écrits dans les années 30, (Bandini, Demande à la poussière…) Fante (1909-1983), devenu scénariste à Hollywood, a arrêté de publier mais pas d’écrire.
« Mon chien Stupide » est un court roman de cette seconde période (terminé au début des années 80 ?), publié après la mort de l’auteur.
Toujours sur une base autobiographique, il y raconte les désillusions de la cinquantaine : la carrière professionnelle qui patine, les grands enfants immatures et ingrats qui quittent la maison, le couple qui sombre dans l’indifférence et l’amertume, les derniers mirages de la jeunesse qui s’évaporent.
Et bien que le temps ait passé, John Fante réussit encore à nous faire éclater de rire et puis nous faire pleurer.
J’ai aimé ce livre comme Henri Molise aime son chien : parce qu’il vous apporte une dose de pure tendresse et d’authentique simplicité quand tout se complique et se débine.
Brave toutou, roman jouissif, extraordinaire auteur…
L'âge ingrat
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 20 février 2013
Après une trentaine de pages sur la sexualité détraquée d'un atika abandonné, la lecture de ce genre de prose donne sacrément envie d'arrêter « les frais ».
Retour à la case CL: beaucoup d'étoiles... je continue, il n'y en a plus pour longtemps.
Et puis, je m'aperçois qu'Henry Molise et moi avons quelques points communs: notre âge, notre amour du Chablis, de grands enfants à la maison...
Il faut donc dépasser la « loufoquerie déjantée » du récit pour apercevoir la détresse d'un écrivain au chômage, d'un père dépassé, d'un homme de 55 ans qui se rend compte qu'il est passé (et qu'il passe encore) à côté de choses essentielles, vivant entouré des siens sans jamais les comprendre.
Certes, traiter ses enfants de crétins, de bons à rien, les considérer comme une plaie m'a quelquefois choquée mais je ne regrette pas d'avoir été au bout de ce sympathique petit roman.
The Misfit !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 23 septembre 2012
Un registre complètement différent pense-t-on dans un premier temps et puis -au fil des pages- l'humour et l'ironie révèlent les profonds malaises de cette famille "Wasp".
Le révélateur porte le nom de "Stupide", une énorme boule de poils hirsutes, un chien japonais, un Akita !
L'irruption de cet intrus dans la famille n'aura de cesse d'aiguiser les rancoeurs, les non-dits entre parents et enfants.
Une famille au bord de l'explosion.
Le père (le narrateur) s'amourache de ce chien.
"Stupide était la victoire, les livres que je n'avais pas écrits, les endroits que je n'avais pas vus, la Maserati que je n'avais pas eue, les femmes qui me faisaient envie. Il incarnait mon rêve d'une progéniture d'esprits subtils dans des universités célèbres, d'érudits doués pour apprécier toutes les jours de l'existence. Il apaiserait la douleur, panserait les blessures de mes journées interminables, de mon enfance pauvre, de ma jeunesse désespérée, de mon avenir compromis. C'était un Misfit et j'étais un Misfit".
Un roman vraiment drôle où l'ironie est omniprésente.
Qui du chien ou de la famille est le plus " normal " ?
Un excellent moment de lecture .
Pas si stupide que ca
Critique de Florian1981 (, Inscrit le 22 octobre 2010, 43 ans) - 18 juillet 2012
L'histoire? un quinquagénaire américain, scénariste et romancier raté, veut tout plaquer, sa femme et surtout ses 4 enfants qu'il ne comprend pas, pour Rome, sans avoir le courage de mettre son projet à exécution.
Les relations aigres-douces entre les membres de cette charmante famille sont mises en relief par la présence d'un énorme chien, qui pense surtout à sortir son gros pénis pour sauter sur tous les mâles de la maison, qui va peu à peu s'incruster et se rendre indispensable.
C'est tour à tour drôle, émouvant, sensible et les sentiments sonnent juste.
Un livre pas bien épais (à peine plus de 100 pages) mais un concentré de moments de vie poignants. Une belle réussite.
Une stupidité toute relative
Critique de Rafiki (Paris, Inscrit le 29 novembre 2011, 33 ans) - 7 février 2012
Prenant pour source sa vie personnelle, Fante nous raconte ici le récit très attachant d'un papa quelque peu looser, qui ne donne ni ne reçoit d'affection de la part de ses enfants.
D'un drôlerie peu commune, l'histoire nous emporte vite en promenade avec Stupide et au gré des vagabondages et des réflexions souvent désabusées du héros vis à vis de sa vie.
Un peu moins bon que Bandini, ce roman reste néanmoins une référence du genre: très peu gens arrivent à rendre le poids des tensions familiales aussi présent dans un récit que John Fante, et rien que pour cet argument cette œuvre ne doit pas être négligée.
Un peu moins de sérieux et un peu plus de dérision que d'habitude donc, c'est de la que justement ce roman tire sa force pour moi.
Mouais...
Critique de Emilien (, Inscrit le 7 janvier 2012, 42 ans) - 21 janvier 2012
Cave canem !
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 9 janvier 2012
Un roman anti-grise mine, qui navigue entre humour et tragédie familiale, et qui pourrait servir de scénario à un feuilleton télévisé . Les péripéties sont nombreuses, les personnages variés et typés .
A recommander au copain ou au collègue qui a l’intention d’adopter un brave toutou pour faire plaisir à ses enfants ……
Totalement à l'Ouest...
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 1 octobre 2011
Touchant et amusant. Sérieux et décalé. Triste et drôle à la fois. Un très bon roman dans la plus pur veine de John Fante. Un bon moment de lecture... Dommage que l'éditeur ait traduit en français le titre original "west of Rome" (à l'Ouest de Rome) par "mon chien Stupide"....
Mon maître lucide
Critique de Bartleby (Piré sur seiche, Inscrit le 14 octobre 2010, 48 ans) - 9 juin 2011
Un soir de pluie, rentrant chez lui d’un énième rendez-vous foireux, il découvre, sortie de nulle part, une énorme bête dans son jardin. Elle est poilue, monstrueuse… C’est en fait un gros chien pataud qui a la particularité de vouloir culbuter tous les mâles (canins ou humains) qui ont la malchance de se trouver sur son chemin. Ce chien, il le nomme « Stupide » et finit par l’adopter. Il lui rappelle un autre chien qu’il adorait, Rocco, symbole de l’époque de sa réussite. Mais personne à part Henry ne veut de Stupide qui ravive dès lors les conflits au sein de la famille. Pour le père, ce chien est avant tout une consolation inespérée : « Il est à la fois la victoire, les livres pas écrits, les endroits que je n'avais pas encore vus, les femmes qui me faisaient envie ... il apaiserait la douleur, panserait les blessures de mes journées interminables, de mon enfance pauvre, de ma jeunesse désespérée, de mon avenir compromis. »
Soudain Stupide disparaît. Partir à sa recherche devient bientôt pour l’écrivain looser une sorte de raison de vivre…
Ce roman est plutôt amer (la description de la découverte du chien et de ses manières dépravées provoque plus le sourire que la franche hilarité). Henry, le narrateur désabusé, croit tenir dans l’apparition de Stupide et le départ de ses enfants, l’occasion de recommencer, de repartir sur de nouvelles bases avec sa femme, de relancer d’anciens projets… Le constat final est sans appel : le temps a irrémédiablement passé, il est trop tard… Fante, sous des allures banales et faussement légères, nous touche en plein cœur avec sa discrète ironie, sa tendresse, sa désillusion… Un roman mélancolique, émouvant, sur la vie qui nous échappe et les rêves perdus à jamais…
Pas son meilleur...
Critique de Soldatdeplomb4 (Nancy, Inscrit le 28 février 2008, 35 ans) - 19 mars 2011
Au final, on obtient un tableau très original d'une famille dont les enfants, adultes, partent tour à tour, laissant les parents seuls, et surtout le père, avec leurs crises existentielles. Le chien apparaît comme le personnage le moins déjanté de la famille, et permet malgré lui à celle-ci d'avancer !
vous voulez rire?
Critique de Maxrun (, Inscrit le 23 avril 2009, 45 ans) - 21 avril 2010
Pour une première, c'était bien sympa...
Critique de Alzir (, Inscrit le 19 juillet 2009, 41 ans) - 28 septembre 2009
Il est vrai que le titre évoque déjà le côté humoristique, et il l'est sur certains points, sur des situations assez loquaces avec ce chien qui ne cesse d'avoir des érections par exemple.
J'ai beaucoup aimé ces longues réflexions sur la famille, la situation du père, sa place dans la vie, ses devoirs et ses désirs qui sont à des antipodes.
D'une certaine manière, on trouve le bonheur à des endroits complètement inattendus, là où l'on attend le moins.
Déçu
Critique de Cyrus (Courbevoie, Inscrit le 3 novembre 2008, 47 ans) - 10 novembre 2008
Ce petit roman de 150 pages m'a paru en faire au moins 400 et si le début m'a donné de l'espoir et m'a même fait sourire à plusieurs reprises, j'ai trouvé la suite plutôt ennuyeuse. L'histoire ne m'a pas vraiment intéressé ni les personnages touché.
L'écriture est directe et agréable mais j'en attendais beaucoup plus et notamment un vrai divertissement. Certainement n'est-ce pas le meilleur roman de Fante?
philosophique
Critique de Prince jean (PARIS, Inscrit le 10 février 2006, 50 ans) - 6 septembre 2008
j'ai également pensé à ce qu'il a dû ressentir lorsque mes soeurs et moi-même avons quitté la maison.
ce livre ne m'a pas du tout semblé humoristique, bien qu'on rie souvent, il est très riche, très profond.
avec Bandini,c'est le roman de John Fante que j'ai préféré.
Whaou
Critique de Bubulle (, Inscrit le 8 décembre 2007, 44 ans) - 3 janvier 2008
Cela ne vaut pas l’humour britannique
Critique de Ketchupy (Bourges, Inscrit le 29 avril 2006, 44 ans) - 1 décembre 2007
critique fortement orientée
Critique de Vivien (, Inscrit le 22 août 2007, 42 ans) - 24 août 2007
J'adore tout simplement ce bouquin où un père de famille ne pense qu'à une chose : se débarasser de sa femme et de ses quatre enfants ingrats afin de pouvoir se remettre sereinement à l'écriture, et à l'aventure. Seul problème, une fois ces objectifs globalements atteints, la vérité de l'absence et de l'échec submerge l'auteur.
Que dire de plus, le titre est l'exact reflet du livre : l'histoire de ce chien stupide qui s'installe sans prévenir dans une famille en fin de route commune.
A mon avis le tout est brillament écrit, même si ce n'est pas mon préféré de Fante. Si les personnages sont caricaturaux, c'est volontaire, ce père faisant ressortir chez ses proches les caractères qu'il n'aime pas, probablement trop proches de lui...
Comme toujours, Fante frappe juste, il vise l'humain là où ça fait mal (àvous de choisir l'endroit), avec recul, humour et humanité.
Je le conseille fortement. Peut être après avoir lu d'autres Fante (demande à la poussière) afin de mieux saisir ce Personnage.
bonne lecture
Un bon moment
Critique de Janiejones (Montmagny, Inscrite le 20 avril 2006, 39 ans) - 9 mai 2007
Chienne de vie
Critique de Franckyz (, Inscrit le 9 janvier 2006, 46 ans) - 8 mai 2007
J'ai trouvé ce roman inintéressant au possible. L'arrivée de ce gros chien dans la vie d'un quinquagénaire est propice à une réflexion sur la famille qui, même si elle met en relation des personnages bien caricaturaux, en reste vraiment plate.
Faites des gosses
Critique de Xerinata (Amiens, Inscrite le 5 avril 2006, 67 ans) - 11 avril 2007
Il y a des situations connues (celle où les parents préparent un bon repas pour avoir le plaisir de réunir tous leurs enfants autour d'une table et s'aperçoivent qu'ils sont tous partis à la plage "parce qu'il fait trop chaud pour manger") et d'autres situations qu'on ne souhaite jamais connaître…
Un livre drôlissime et qui se lit d'une traite.
Au-delà du chien, la famille
Critique de Grass (montréal, Inscrit le 29 août 2004, 47 ans) - 15 février 2007
L'histoire semble en effet n'être qu'anecdotique au début, mais on s'aperçoit vite que ce chien bête en lequel Henri Molise (Hé, St-Germain-des-prés, c'est ça le nom du narrateur) semble avoir trouvé l'enfant qu'il aurait toujours voulu avoir viendra lui montrer à quel point sa famille lui est vitale. Ces quatres enfants, visiblement tous bêtes (c'est lui qui le dit) et qui par-dessus tout n'ont absolument rien d'Italien, quittent la maisonnée au courant de la même année et laissent leur père dans cet état de morose nostalgie. Peut-être que rien de tout ça ne serait arrivé si ça n'avait été du chien, on sait pas. Mais cette histoire amènera le père à faire des compromis qu'il n'aurait jamais cru faire, au point de laisser tomber son rêve le plus cher.
"Mon chien stupide" est un livre simple et touchant. Pas un chef d'oeuvre, mais un livre vrai qui ne se prend pour rien d'autre que ce qu'il est.
Tel chien, tel maître ?
Critique de Jeanmarc3247 (Vinalmont, Inscrit le 16 mars 2006, 60 ans) - 4 novembre 2006
Car si l'on peut estimer que ce chien homosexuel à l'anatomie proche de celle d'un veau est stupide, que penser de son maître, englué dans ses contradictions? C'est à la fois un écrivain qui peine à retrouver l'inspiration, un mari qui souhaiterait mettre un océan entre lui et sa femme une bonne fois pour toutes, et un père qui espère avec hargne le départ de ses enfants du toit familial mais s'effondre en larmes peu après ce départ...
J'ai retrouvé avec plaisir John Fante, après avoir lu "Bandini". "Mon chien Stupide" me semble toutefois supérieur par sa cocasserie.
Wouf !
Critique de Dalania (Dijon, Inscrite le 25 octobre 2006, 38 ans) - 27 octobre 2006
Quatre moins quatre = zéro
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 13 juin 2005
Déboule dans ce gâchis qui s'étiole un énorme chien qui cherche à copuler avec tous les mâles des environs.
On l'appelle Stupide, et il prendra sa place dans la famille où tout va mal....
Je suis un peu déçue je dois dire pour mon premier contact avec Fante. Je reste assez dubitative sur ce roman que je viens de lire, ce n'est pas mauvais, mais ça ne m'a pas beaucoup parlé, pas touché mon imaginaire, pas vraiment fait sourire non plus...
Donc statu quo, je me ferai une meilleure opinion au prochain roman..
Brave bête.
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 23 janvier 2005
Couvertures jumelles
Critique de Sibylline (Normandie, Inscrite le 31 mai 2004, 74 ans) - 17 septembre 2004
2) que la couverture est la même que celle d’un autre livre : « Métaphysique du chien » de Philippe Ségur et que c’est la première fois que je vois cela, il me semble. Je pensais que ce n’était pas légalement possible, mais après tout… Par contre, je ne sais pas de qui elle est. Si quelqu’un sait…
Un oubli
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 2 décembre 2002
Le chien de John Fante
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 2 décembre 2002
Forums: Mon chien stupide
Sujets | Messages | Utilisateur | Dernier message | |
---|---|---|---|---|
Mon chien stupide: le style? | 1 | Architom | 28 octobre 2019 @ 11:31 |