Une balle dans le canon de Albert SImonin

Une balle dans le canon de Albert SImonin

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Noir de Polars, le 16 août 2012 (PARIS, Inscrit le 28 mai 2011, 56 ans)
La note : 9 étoiles
Visites : 2 754 

Gaffe aux viocs !

Le mot de l’éditeur

Y’a des quartiers où jamais faudrait filer les pinceaux, because les mirages. Pigalle, pour prendre un exemple, y’a pas plus trompeur. La moindre pomme qui se sent du cœur et des gros bras, sitôt pointée dans le coin, pose tout de suite sa candidature à la promotion des caïds. « Pépère le moraliste » raffolait de ce genre de caves. Aussi, dès que Tony l’impulsif et son pote Dick le brutal lui ont passé à portée de paluche, le massacre a commencé. Question mouillette, le vioc leur en a maquillé une sévère…

Les élucubrations du bertrand

Deux anciens légionnaires, Tony et Dick, qui bourlinguaient ensemble à Saigon, au bon temps des colonies. De retour à la vie civile, leur prend l’idée de reprendre un rade à Pigalle, le « Tip Tap ». Des caves, les mecs, savent pas y faire, la tôle perd du flouze, et pas qu’un peu.

Ils l’ont eu comment, ce rade ? En payant, ça c’est sûr, mais avec un fric qu’ils ont chouré et oublié de rendre à son légitime proprio, « Le Maltais ». Un rusé, celui-là, plutôt méchant aussi, et qui veut retrouver son artiche. A défaut, le rade, et pour rien, évidemment.

La perspective de retrouver « Le Maltais » dans le circuit n’enchante pas les tôliers du quartier, Charlot, Nora & Co.. Des caves qui paument leur fric, passe encore, mais un coriace sans scrupules du type du Maltais, non merci. Veulent bien aider ces deux caves. Mais le Maltais en a sous le cigare, et fait pas leche d’erreurs.

C’est alors qu’entre en scène « Pépère ». Sympa, le Pépère. Se prendrait presque d’affection pour ces deux caves. Leur veut du bien, comme ça, juste pour rendre service. Et j’te leur propose une affaire sans aucun risque, qui doit leur rapporter un max de grisbi, assez en tous cas pour rembourser Le Maltais. Et ces deux caves, en plus de leur état, z’ont oublié d’être intelligents…. Faut dire que l’un est amoureux de la môme Brigitte, une de la haute, et que l’autre a sur les endôsses Colette la barmaid. Ca aide pas vraiment à Pigalle, le béguin.

Dans la grande tradition du polar classique, des Champs à Barbès en passant par Pigalle, un roman superbe à l’intrigue particulièrement bien ficelée. Bonus, (et quel bonus !) le parler d’Albert Simonin, qui nous replonge avec délice dans le Paris des années cinquante, version marloupine. La maison Jt’arquepince est absente, les poulets laissent la truandaille se démener toute seule. Personnages forts, pas une minute de perdue, un pur régal. Alors là, une question vient naturellement : pourquoi ce somptueux polar a-t-il "bénéficié" d'une transposition cinoche si pitoyable ? Hein, pourquoi ? Paru en 1958, « Une balle dans le canon » s’intercale entre les trois ouvrages du cycle « Max le menteur » et « Le hotu ». Seul ouvrage de Simonin à n’avoir pas été réédité, on se demande bien par quelle injustice.

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Les éditions

  • Une Balle dans le canon [Texte imprimé] Albert Simonin
    de SImonin, Albert
    Gallimard / Carré noir
    ISBN : 9782070433957 ; EUR 3,80 ; 01/01/1981 ; 249 p. ; Poche
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