Pastorale américaine de Philip Roth
( American pastoral)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
Moyenne des notes : (basée sur 22 avis)
Cote pondérée : (830ème position).
Visites : 14 684 (depuis Novembre 2007)
Un très grand livre !
Seymour Levov, dit " le Suédois " (parce qu'il est blond comme les blés), est le petit-fils de petits immigrants juifs qui vivaient dans les taudis et se sont élevés lentement, par la force du travail quotidien.
Par lui, l'intégration est totalement réussie : il est l'incarnation du parfait américain. L'idole de son école, puis de sa ville natale. Grand et bel athlète tout lui réussit. Son père a une petite usine de gants, dans laquelle il entre. Il épouse une belle " shikse " (non juive), ancienne Miss New Jersey. Ayant repris l’affaire de son père, il la développe, en fait une très grosse usine et devient un des principaux employeurs de la ville. Le ménage a une petite fille qui est des plus intelligente et assez bonne musicienne. Une seule petite ombre au tableau : elle bégaie dès qu’elle est saisie de la plus légère émotion. Qu’à cela ne tienne, on l'enverra où il faut pour tenter de résoudre ce problème. Seymour est un vrai américain !. Il adore sa fille et lui consacre du temps. Celle-ci grandit...
Seymour va découvrir l’étendue de l'hypocrisie de la société, de ses amis, de sa femme et même parfois la sienne...
Ce livre aborde le problème de l'intégration des juifs à la société américaine ; jusqu'où va-t-elle, jusqu'où peut-elle aller ?… Mais c’est aussi le procès de la société américaine elle-même et de ses objectifs. " Qu'est ce que c’est, un homme qui passe sa vie à détourner les yeux parce que ce qu’il verrait est trop ancré dans la réalité pour lui ? Parce que rien n’est en harmonie avec le monde qu'il connaît. Qu’il croit connaître ? ".
Un livre qui pose beaucoup de questions, qui force à se les poser. Un grand livre, comme tous ceux de Philip Roth.
Les éditions
-
Pastorale américaine [Texte imprimé], roman Philip Roth trad. de l'anglais, États-Unis, par Josée Kamoun
de Roth, Philip Kamoun, Josée (Traducteur)
Gallimard / Du monde entier (Paris).
ISBN : 9782070750009 ; 27,50 € ; 23/04/1999 ; 432 p. ; Broché -
Pastorale américaine [Texte imprimé] Philip Roth trad. de l'américain par Josée Kamoun
de Roth, Philip Kamoun, Josée (Traducteur)
Gallimard / Collection Folio.
ISBN : 9782070417360 ; 9,70 € ; 16/05/2001 ; 580 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (21)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Désagrègement
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 26 mars 2023
Alors qu’il le recroise bien des années plus tard, Nathan découvre que cette image de héros masque des fêlures. Et lorsqu’il apprend ensuite son décès et les circonstances douloureuses de sa fin de vie, il se prend au jeu d’imaginer comment il a pu en arriver là.
Philip Roth est un grand écrivain et un observateur sans concession des tourments de son pays dont les divisions sont nombreuses. Il décrit ici un homme qui toute son existence s’est attaché à s'intégrer, à entrer dans le moule du bon américain. Malheureusement sa judéité semble un handicap dans un milieu où l’élite est protestante, et sa lutte pour être un bon père, un bon mari et un bon patriote se confronte aux carcans traditionalistes et à l’impitoyabilité de sa famille. A tel point que cette façade à toute épreuve sombre dans une comédie des apparences pathétique.
Un petit bémol cependant. Ma lecture a pâti de la transition de la narration factuelle de Nathan à celle qu’il invente par la suite. Et cette rupture m’a comme déconnecté. J’adhère au contrat tacite de considérer une fiction comme réelle, d’en accepter le déroulé comme vraisemblable, mais cette invention assumée de la suite du récit me l’a comme déclassée. C'est un ressenti inédit pour moi.
On aime le Suédois
Critique de Ardeo (Flémalle, Inscrit le 29 juin 2012, 77 ans) - 6 décembre 2019
Hélas, l’Amérique est ce qu’elle est : la plus grande nation du XXe siècle, le pays des rêves, le pays de la richesse, de la puissance, le pays de la réussite, du bien-être matériel ou donc le pays « rêvé » mais aussi le pays des désillusions, de la guerre, du cauchemar …
Oui, hélas pour notre héros, le rêve va tourner au cauchemar par la faute de sa propre famille (notamment de sa fille) et par la faute du système qui génère la richesse, le bien-être, la beauté et au final la civilisation et la démocratie. Pauvre suédois et pauvre Amérique … encore plus mal au point lors du siècle suivant, notre XXIe siècle.
Récit d'un drame américain
Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 8 février 2019
Pour ma part je ne dirais pas que je me suis ennuyé au cours de cette lecture mais je ne dirais pas non plus que j’ai été séduit. Je me répète en disant que la critique est ardue tant ce livre comporte plusieurs niveaux de lecture. J’ai apprécié les nombreux passages consacrés aux USA et à l’américanité incarnée par Seymour Levov dit le « Suédois ». Un homme dont la famille doit tout à l’Amérique mais un homme brisé par le rejet de ses valeurs par sa propre fille. Un rejet qui va virer au drame. Ce roman, publié il y a un peu plus de 20 ans et ancré dans les années 60, vaut également par son analyse de la société américaine et reste profondément d’actualité. Comment ne pas penser aux jeunes européens radicalisés ?
Pastorale américaine n’est clairement pas le roman le plus prenant que j’ai lu mais contre toute attente il a laissé des traces. C’est indéniable.
Diktat de la réussite et conséquences
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 25 décembre 2013
Décapant, comme il s'apprête à en prendre l'habitude, Philip Roth dresse un bilan aussi lucide que sans concession de la société qui l'entoure, et qu'il arrive quand même à apprécier, tout en lui rendant proportionnellement sa rudesse, son austérité et sa violence. Ce roman fait comprendre beaucoup de choses aux mécanismes sociologiques de la société américaine, et fait comprendre la grande césure que constitue l'assassinat de John Kennedy.
C'est un roman marquant, riche, à conseiller, en somme brillant.
Tout sur les gants..et le reste!
Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 29 octobre 2013
C'est , pour ma part , dans cette trilogie américaine, le roman que j'ai préféré . Peut-être parce qu'il aborde un sujet tellement complexe, le devenir de nos enfants, quel que soit notre bon vouloir à leur sujet. Cette sensation d'impuissance..
Il me reste cet extrait, recopié, que j'aime beaucoup:
On lutte contre sa propre superficialité, son manque de profondeur, pour essayer d’arriver devant autrui sans attente irréaliste, sans cargaison de préjugés, d’espoirs, d’arrogance; on ne veut pas faire le tank, on laisse son canon, ses mitrailleuses et son blindage; on arrive devant autrui sans le menacer, on marche pieds nus sur ses dix orteils au lieu d’écraser la pelouse sous ses chenilles; on arrive l’esprit ouvert, pour l’aborder d’égal à égal, d’homme à homme comme on disait jadis. Et, avec tout ça, on se trompe à tous les coups. Comme si on n’avait pas plus de cervelle qu’un tank. On se trompe avant même avant même de rencontrer les gens, quand on imagine la rencontre avec eux; on se trompe quand on est avec eux; et puis quand on rentre chez soi, et qu’on raconte la rencontre à quelqu'un d’autre, on se trompe de nouveau. Or, comme la réciproque est généralement vraie, personne n’y voit que du feu, ce n’est qu’illusion, malentendu qui confine à la farce. Pourtant, comment s’y prendre dans cette affaire si importante- les autres- qui se vide de toute la signification que nous lui supposons et sombre dans le ridicule, tant nous sommes mal équipés pour nous représenter le fonctionnement intérieur d’autrui et ses mobiles cachés? Est-ce qu’il faut pour autant que chacun s’en aille de son côté , s’enferme dans sa tour d’ivoire , isolée de tout bruit, comme les écrivains solitaires, et fasse naître les gens à partir de mots, pour postuler ensuite que ces êtres de mots sont plus vrais que les vrais, que nous massacrons tous les jours par notre ignorance? Le fait est que comprendre les autres n’est pas la règle, dans la vie. L’histoire de la vie, c’est de se tromper sur leur compte, encore et encore, encore et toujours, avec acharnement et, après y avoir bien réfléchi, se tromper à nouveau. C’est même comme ça qu’on sait qu’on est vivant: on se trompe. Peut être que le mieux serait de renoncer à avoir tort ou raison sur autrui, et continuer, rien que pour la balade. Mais si vous y arrivez, vous.. alors vous avez de la chance.
La crèche !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 6 août 2013
On a dit beaucoup de cette pastorale version Roth.
une fresque de la société, Une crèche de Noël, avec la vierge belle à faire pleurer et Saint Joseph illuminé d'un sourire qui donne envie d'être heureux tellement c'est beau. Au pied de l'âne et du boeuf un poupon tout menu. Un ange. Mais attention l'ange peut déraper et ne pas suivre le chemin tracé.
Ce qui m'interpelle dans ce livre c'est la douleur de Seymour dit "le suédois". Il souffre de mille façons mais en silence car son rôle est d'être parfait.
Au début du livre, comme pour donner le ton en décrivant Seymour Levov l'auteur écrit :" Il en va des athlètes comme des idoles de l'écran, chacun de leurs fans se croit uni par des liens personnels et sacrés".
Et l'inverse est vrai dans le cas présent. Le suédois restera toujours emprisonné dans son carcan.
Un tout grand roman. Pas facile à lire (mais chez Roth rien n'est simple).
J'ai été séduit par les deux premiers chapitres : le paradis de la mémoire et la chute. Dans la troisième partie, je me suis laissé manger par quelques lourdeurs.
Rien de surprenant que ce livre fut récompensé d'un Pulitzer.
Euh, pardon ?
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 17 mai 2013
Bref, l'ensemble de ces pages reliées sonne comme un gag carrément grotesque sinon bien trop bavard, et on se demande au final à chaque page si l'auteur s'est relu, le récit dérivant de chapitre en chapitre vers franchement une sorte de n'importe quoi, et au + bas commun dénominateur.
Pour finir le tout a l'air d'une propagande hystérique ainsi que très américano-centré: heureusement Roth lui-même est capable du pire comme du meilleur - au contraire de certains !
Tout sauf brillant.
Une vie sans gants
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 17 mai 2012
Sa vie lui apparaît sous un autre jour et il en vient à s'interroger sur les valeurs véhiculées par l'Amérique, ainsi que sur le sens des relations, parfois naïves mais profondément sincères, qu'il entretient avec sa famille et ses amis.
Un roman magnifique qui dissèque les liens ténus qu'entretiennent les personnages avec un univers imaginaire qu'ils ont construit comme une formule magique destinée à assurer leur pérennité dans une société en mouvement perpétuel.
Le testament d'une génération !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 13 août 2011
Seymour est " l'Apollon des foyers juifs de Weequahic , star du Base-ball " et fils de riches gantiers.
Dawn est une belle irlandaise , élue Miss New Jersey .
Ils forment un couple " modèle " , donnent naissance à Méredith ( Marry ) qui - à l'adolescence - devient " américaine en haïssant l'amérique " et en commettant l'irréparable ; poser une bombe dans un magasin , tuant un médecin de quartier.
A compter de ce jour , leur fille les " exile de leur pastorale américaine tant désirée pour les précipiter dans un univers hostile".
Marry , qui appartient à un mouvement révolutionnaire , les Weathermen , intellectuels communistes luttant contre l'intervention des états-unis au Vietnam et - plus largement - l'hégémonie du capitalisme sur le monde opprimé ( ... )
Au travers la famille LEVOV , l'auteur brosse un portrait acide de cette génération d'après-guerre ( les 30 glorieuses, la guerre du Vietnam , les soixante-huitards )
" 3 générations qui ont fait tous les sacrifices pour se fondre dans un peuple et la 4 ième qui anéanti les espoirs , vandalise leur monde ".
" La société a changé davantage depuis 1945 que dans toute l'histoire " .
L'auteur aborde l'industrialisation ( la fabrique des gants en cuir ) ,les délocalisations (vers Porto Rico, ...) et leurs conséquences sociales.
Mais également l'hypocrisie d'une bourgeoisie intello gauchiste.
C'est une forte remise en cause du système des valeurs américaines
De nombreuses critiques élogieuses m'ont fait tenter l'aventure .
J'avoue être resté sur ma faim , même s'il s'agit - convenons-en - d'une oeuvre forte.
On s'ennuie un peu dans cette histoire de famille .
Roman qui ne restera pas mon coeur !
Un chef-d'oeuvre
Critique de Bartleby (Piré sur seiche, Inscrit le 14 octobre 2010, 48 ans) - 14 octobre 2010
une claque!!
Critique de Baader bonnot (Montpellier, Inscrit le 11 janvier 2008, 41 ans) - 24 décembre 2008
Un livre d'Histoire nous en aurait pas appris plus ou du moins nous aurait pas autant marqué. Philip Roth signe ici un grand roman qui doit certainement prendre encore plus de valeur à la deuxième lecture.
Ca sera sans moi ...
Critique de Nanardstef (, Inscrit le 6 juin 2008, 47 ans) - 17 novembre 2008
Etant donné que je suis le seul (avec Follet peut être ?) à ne pas avoir apprécié ce roman, peut être suis-je tout simplement "inadapté" à cet auteur ... ce qui me rassure, c'est que ma femme n'a pas apprécié Portnoy et son complexe ; et finalement ne vaut-il pas mieux 'avoir des points communs avec sa moitié plutôt qu'avec le reste du monde ?
Qu’est qu’une vie réussie ?
Critique de Ichampas (Saint-Gille, Inscrite le 4 mars 2005, 60 ans) - 29 mai 2006
Très bien
Critique de Adelio (, Inscrit le 1 juin 2005, 38 ans) - 5 juin 2005
D'un côté je trouve l'histoire plutôt bien trouvée et écrite d'un style agréable. Il renferme de nombreuses considérations sur l'homme dans toute sa splendeur, sa réussite, son destin...
Par contre, j'ai ressenti quelques longueurs au trois quarts du livre. Rien de grave mais à cela vient s'ajouter le fait que l'auteur a voulu toucher à beaucoup de thèmes, ce qui fait du livre une sorte de grand recueil. Un léger manque de cohésion donc.
C'est quand même un bon livre qui se lit avec plaisir
Derrière les apparences
Critique de Nothingman (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans) - 11 février 2005
Modèle de réussite et de tolérance, le « Suédois » verra pourtant sa vie s’écrouler à cause de sa fille Merry, l’idéaliste, la rebelle, refusant l’image si lisse et polie de cette famille de cartes postales. Car voilà, on ne construit pas une vie uniquement sur des apparences. Derrière toute médaille, il y a un revers que le « Suédois » va apprendre à connaître. Dépouillé de ses certitudes, Seymour Levov va assister impuissant à sa propre chute, à la disparition de l’ « american way of life » idyllique qu’il avait passé toute une vie à construire. Et, au-delà de cette famille en complète perte de repères, c’est le portrait plus général et critique d’une Amérique vertueuse et mythique peu à peu condamnée à disparaître : l’affaire du Watergate, le Viet-Nam, les émeutes sanglantes,....
Que dire de la seconde partie de ce roman, « La Chute », particulièrement réussie où l’on ressent la détresse et l’impuissance d’un homme tentant de garder le navire familial à flots malgré les nombreuses tempêtes ? « Pastorale américaine », c’est un peu comme regarder un film de Martin Scorcese, l’Italie en moins : derrière la gloire et la réussite de façade se cache toujours une chute amère et tragique. C’est un roman très dur et souvent injuste mais d’où ressort quelquefois une légère ironie. Comme cette ex Miss New-Jersey élevant des taureaux de compétition, de véritables bêtes de concours dans la vaste propriété familiale. Comme quoi Philip Roth peut se montrer fantasque et malicieux…
excellent
Critique de Manhud Yrogerg (Bruxelles, Inscrit le 24 avril 2001, 47 ans) - 3 juillet 2003
Et, puis il a une fille qui rejette toute cette réussite et finit par poser une bombe dans une poste.
Comment en est-elle arrivée là?
A lire.
Précision... euh... décidément
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 29 avril 2003
Quand je qualifie ce livre de difficile, je ne parle nullement de sa prose, de son style, de son contenu, de son message, de sa phraséologie, de sa philosophie ou autre... Non ! Je voulais simplement dire que la trame temporelle est tout simplement inexistante et qu'il s'agit à proprement parler plus d'un livre de réflexions que d'un roman suivi... et cela enlève à la facilité de lecture, parce que cela demande un peu plus de concentration qu'un autre roman qui respecte à la lettre la ligne temporelle.
Non !?
Roth, les Juifs et l'Amérique
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 26 avril 2003
Et pourtant je n'ai pas trouvé "La pastorale" difficile à lire. Quel personnage que le Suédois ! L'adolescent beau, sportif, plein de charme. L'homme qui reprend l'usine du père et réussit, qui épouse une "Miss" et catholique, bref, l'homme qui "s'intègre" à merveille dans son milieu. Et puis arrive sa fille qui bégaie tant elle est mal à passer de la Vierge Marie à Yahvé, mal de se comparer à sa mère, mal de cette vie qui ne lui semble pas la sienne. Et tout grippe, tout dérape... Le Suédois va tomber de haut !... Oui, bien sûr, c'est un livre sur l'intégration et pas qu'en Amérique. Cela pourrait aussi tout simplement être un livre sur l'intégration dans son propre milieu, un milieu que l'on rejetterait pour n'importe quelle raison. Pour raison d'intolérance, par exemple, comme dans "J'ai épousé un communiste" avec le Mac Carthysme et la chasse aux sorcière, Bush et ses mesures pour lutter contre le terrorisme qui ont détruit la démocratie en Amérique etc... Je suis dans une société et je m'y sens mal ! C'est aussi le problème dans "La tache" et ce sentiment entraînera le héros de ce livre à prendre des décisions très dures...
J'ai aimé ces livres, mais à "La pastorale" j'ai préféré "Pornoy et son complexe", "La tache", "L'opération Shylock" et "Le théâtre de Sabbath"
On ne peut pas, à propos d'étude sur l'intégration, oublier son livre intitulé "La contrevie"... Là, nous atteignons un sommet dans le domaine !
Mythe, rêve, grandeur... et chute vertigineuse !
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 22 avril 2003
Le Suédois adore cette Amérique, il adore ses possibilités, il vit par et pour son pays, il s’adapte, il se fond, il est l'image même de la société, il fait ce que l’on attend de lui, il représente le mythe, il est l'incarnation du mythe, c'est même le parangon du mythe américain.
Oui mais, il y a une faille, une faille terrible dans la belle vie du Suédois : sa fille, qu’il a tendrement élevée, sa fille chérie qui a bénéficié du meilleur de la vie, sa fille qu'il croit avoir éduqué exactement comme il faut… sa fille Meredith est une poseuse de bombe ! Et c'est alors tout son monde qui s’écroule. Pourquoi ? Pourquoi et comment ? Sans cesse, Seymour va se poser et se reposer la question. Où est l’erreur, qu'a-t-il fait ? Que n'a-t-il pas fait ? Pourquoi ce rejet de l’Amérique, cette si belle nation qui est l’accueil personnifié ?
Au travers du Suédois, c’est l’entièreté des valeurs « habituelles » qui sont remises en question, non pas tellement en tant que telles, après tout, il y a du bon, mais surtout au travers du « pourquoi » des choses.
Pour ma part, je ne crois pas que ce livre traite du « problème » de l'intégration juive, mais plutôt d’intégration tout court. Seymour aurait pu être Irlandais, Allemand ou autre, l'histoire aurait été la même. L’auteur nous interpelle (comme on dit) au travers de Seymour certes, mais aussi au travers de sa femme, Dawn, qui n'est pas QUE « miss », au travers de son frère, éternel révolté, au travers des parents, … Et c’est cela qui en fait la force, ce roman nous parle d'une Amérique qui peut se décliner sous différentes formes.
Par rapport aux remarques déjà faites, il est vrai que le « récit » de Roth n'en est pas vraiment un ! Il nous offre des idées et des idées, des remarques, des constatations, des interrogations, mais il n’y a aucune trame, aucun fil conducteur, il n'y a pas de roman à proprement parler. Il y a juste une histoire, celle du Suédois et de sa fille, mais ce n'est pas ça qui semble important aux yeux de Roth, seules les réflexions mentales de celui-ci comptent. On est sans cesse balancé de gauche et de droite sur la ligne temporelle et il est vrai que l’on s'y perd rapidement. mais le « truc » est qu’il ne faut pas s'y attacher. Roth nous présente un recueil de réflexion, pas un roman, alors, baste des trois règles.
Grand livre s'il en est, force m’est de l'admette, mais pas facile à lire (et pourtant j’aime ça ;-)) et, oserais-je le dire, un peu fouillis. Roth est un écrivain qui a des choses à dire, il fait certes partie des « bons » si chers à Jules, mais son écriture n'est pas la meilleure… si je puis me permettre. d’où la perte d’une étoile.
Pas fort d'accord avec Follet
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 16 octobre 2001
Quel bilan à tirer?
Critique de Follett (Guebwiller, Inscrit le 28 juillet 2001, 56 ans) - 15 octobre 2001
Forums: Pastorale américaine
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Pastorale américaine".