Entre la vie et la mort

Denis Fortier est né à Montréal en 1968 et travaille comme physiothérapeute auprès d’enfants à l’Hôpital Sainte-Justine. Il s’agit de son premier roman. Pour résumer l’histoire, un homme s’attache à l’enfant de sa locataire, un petit garçon roux répondant au prénom d’Olivier mais lorsque celui-ci est atteint de leucémie, l’univers de l’homme bascule et la dépression le pousse à vouloir rejoindre dans l’au-delà le jeune enfant tant aimé. Bon voilà pour la trame du récit. Il n’est nullement surprenant, compte tenu de sa profession, que l’auteur ait choisi un tel thème sur la vie et la mort d’un être cher. Je craignais le pire mais enfin, ce n’est pas si mal sans être un grand roman. L’écriture est de qualité mais la profession de l’auteur transparaît inévitablement par le choix de thermes médicaux et de descriptions détaillées de processus médicaux spécialisés.

Le personnage principal est tout le long du récit assis dans sa voiture s’apprêtant à commettre le geste irréparable qui le délivrera de sa souffrance et lui permettra de rejoindre le petit ange qu’est devenu Olivier. Des visions viennent le hanter, il hallucine et se prend à observer la maison d’en face où une dame étrange semble atteinte de démence. J’ai bien aimé ce procédé, ces constants retours en arrière, ces souvenirs récurrents et tellement vivaces dans la mémoire qui font que l’homme ne sait plus trop distinguer entre rêve et réalité.

Un beau questionnement sur la perte d’un être cher et le dilemme entre choisir de partir et mettre fin à la tristesse inévitable qui viendra teinter les jours en gris ou bien choisir de rebâtir sa vie sur de nouvelles bases en faisant table rase du passé.

Un livre très court qui offre une belle réflexion sur la vie et la mort.

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  Disparition du mercure

  de Fortier, Denis
  Stanké
  ISBN : 9782760410725 ; 40,00 € ; 05/04/2010 ; 176 p. ; Paperback

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