Le monde de Sophie de Jostein Gaarder
( Kyōraku shiki)
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Philosophie
Moyenne des notes : (basée sur 45 avis)
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Une bonne blague...
Imaginez un dialogue, forcément socratique, entre Vanessa Paradis et Richard Bohringer. Imaginez ce que pourrait être la correspondance qu'échangerait un Bernard Kouchner norvégien avec une Francoise Giroud, version adolescente de grande banlieue, socquettes blanches et cheveux filasses. Correspondance qui aurait débuté par deux lettres anonymes au contenu sibyllin: "qui es-tu?" et "D'où vient le monde?" La suite, l'écrivain Jostein Gaarder nous l'inflige tout au long - au très long- de son livre. La Sophie en question, née Amundsen, vit dans un pavillon de banlieue, 3, allée des Trefles. Elle a 14 ans, des poissons rouges, un chat dénommé Sherekan, un père absent, une mère très vague et une existence qui semble se dérouler entre le lycée, les feuilletons télé et le centre commercial. En bref, le prototype parfait de l'adolescente moderne, finaude, inculte et pleine de bons sentiments.
Ces deux missives anonymes qu'elle recevra un beau jour de mai vont bouleverser son train-train. Ce sera le début d'une révélation. Celle de la philosophie. Son correspondant, un certain Alberto Knox, dont elle fera très vite la connaissance, va l'abreuver de cours spécialement rédigés pour elle, cours qui balaieront l'histoire de la pensée occidentale depuis les présocratiques jusqu'à Sartre.
On apprendra, au fil des pages, que la philosophie naît de l'étonnement, qualité très enfantine que nous perdons l'âge venant; que "Socrate avait la vertu de rester plongé dans ses pensées pendant plusieurs heures", que Jésus et ce même Socrate "provoquèrent l'ordre établi en critiquant l'injustice et l'abus de pouvoir sous toutes leurs formes", ou que Marx "n'avait peut-être pas assez réfléchi au fait que ce seraient des hommes qui seraient chargés de gérer le communisme - et que les hommes ont des défauts".
Il flotte dans tout cela un hégélianisme bêta ("L'Histoire témoigne en effet que l'humanité évolue dans le sens d'une plus grande rationalité et d'une plus grande liberté. Malgré tous ses méandres, le processus historique va vers l'avant."), mâtiné de tous les poncifs à la mode, écologie, droits de l'homme, pacifisme incantatoire.
Mais ce gros cours de philo, plutôt mal ficelé, se veut être un roman. Un roman gigogne, un roman total, où Sophie n'est peut-être qu'une Sophie de papier, où Knox n'est pas Knox mais Knag (évidemment major au contingent norvégien de l'Onu a Beyrouth), un Knag qui écrit ce long poème philosophique à sa petite Hilde, bientôt 15 ans, qui ressemble à Sophie. Et puisque c'est un roman et que l'on s'adresse à des enfants, Démocrite sera expliqué grâce à un jeu de Lego, Aristote obligera Sophie à ranger sa chambre et la "chose en soi" de Kant sera illustrée par un chat qui court après une balle. Façon qui tourne vite au procédé, chaque chapitre étant absolument calqué sur le modèle du précédent: défilent ainsi jusqu'a l'écoeurement tous les personnages de l'imaginaire enfantin (le chaperon rouge, Aladin, Winnie l'Ourson, Nils Holgersson...), personnages dont la seule justification est de faire sortir un malheureux philosophe de leur chapeau.
Si "Le monde de Sophie"est un précis de philosophie, il est faible. Si c'est un roman, il est navrant. Mais peut-être n'est ce ni l'un ni l'autre? Quelque chose de très nouveau?
Pour que nul n'en ignore, l'éditeur précisa que ce livre "souleva partout l'enthousiasme ". c'est là, en effet, le seul caractère original de ce médiocre brouet. "Le Monde de Sophie"est moins un livre qu'un phénomène (qui dure depuis 7 ans... mais attendons de voir dans 15 20 ans...). Et si sa lecture n'apporte rien, son succès, en revanche, en dit beaucoup.
Il consacre l'avènement d'une forme nouvelle de littérature, que l'on pourrait qualifier de "basique" ou d'internationale, à la façon de ces chaînes d'hôtels qui pondent le même bâtiment aux quatre coins de la planète. Parfois, dans le hall, une terre cuite ou un tapis nous rappellent que nous sommes à Damas plutôt qu'à Chicago. Chez Gaarder, clairement, le tapis, c'est la langue. On hésite a choisir un exemple tant la matière est profuse.
On voudrait tout citer. On pourrait lire ainsi que "les femmes ont été opprimées en tant que femmes et aussi comme êtres pensants" ou que "le monde a toujours existé, mais à travers la culture des hommes et l'évolution des hommes, l'esprit du monde prend de plus en plus conscience de sa spécificité." La critique n'a guère marchandé ses louanges et a répété, extatique, les mensurations du champion: traduit en vingt langues, des millions d'exemplaires vendus...
"Le Monde de Sophie" est très exactement un "must". Emettre des réserves, voire refuser de l'acheter, c'est être taxé d'envie ou d'élitisme. Ce qui n'est pas sans saveur dans une société qui revendique les vertus d'indépendance d'esprit et de libre choix.
"De moins en moins: édition; de plus en plus: poubellisation" (Dominique de Roux)
Ne cherchez aucune "réponse" dans le "Monde de Sophie". En ce monde là, il vaut mieux apporter son manger. Après une odyssée de 600 pages, la petite Sophie se retrouvera pareille à celle qui, au tout début, rentrait de l'école avec sa copine.
La raison du succès de cette grosse machine est peut-être là. Elle n'est pas faite pour répondre a un besoin de connaissance. Elle est faite pour rassurer. Les lieux communs comme les inquiétudes de l'époque s'y trouvent justifiés. Et s'il fallait tirer une leçon de ce livre, ce serait: au commencement était l'oubli. Le monde nouveau, le monde d'aujourd'hui, l'information et la machine ont soif d'amnésie. Cette perte programmée de la mémoire entraine chez le consommateur une panique qu'il faut entretenir et soulager. De tels livres attachés à glorifier l'ignorance - sous couvert de culture- et l'état d'enfance rendent précisément ce service.
L'étude de la première page du "Monde de Sophie" en fournit l'illustration. "Sa maison était comme au bout du monde, car derrière le jardin commençait déjà la forêt... N'était-ce pas étrange de voir comme tout se mettait à pousser à cette époque de l'année?" Le reste à l'avenant. Cette fausse simplicité, cette platitude pseudo--poétique rappellent en effet un mauvais pastiche des contes pour enfant.
"Le monde de Sophie" est avancé. Il est bien le nôtre. Un chercheur pourra, dans l'avenir, y ramasser le catalogue de ce qui aura ému nombre d'occidentaux au début du troisième millénaire. En cela, ce Monde de Sophie est irréfutable. Il rappelle ces propositions que Bertrand Russell définissait ainsi: "Certaines propositions, que nous appellerons non-A non-B, n'ont pas même l'avantage d'être fausses. Elles n'ont pas plus de sens qu'un bruit de bouche que l'on fait en mangeant.
Bon appétit...
Les éditions
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Le monde de Sophie [Texte imprimé], roman sur l'histoire de la philosophie Jostein Gaarder trad. et adapté du norvégien par Hélène Hervieu et Martine Laffon
de Gaarder, Jostein Laffon, Martine (Traducteur) Hervieu, Hélène (Traducteur)
Seuil
ISBN : 9782020219495 ; 22,80 € ; 01/03/1995 ; 557 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (44)
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Pas parfait, mais un bel effort tout de même
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 16 décembre 2017
Jostein Gaarder a fait ainsi le pari d’initier et intéresser à la philosophie les adolescents, sous la forme d’un roman à énigmes à l’intrigue un peu alambiquée mais à l’écriture simple.
Ceux qui maitrisent la philosophie et ses courants pourront trouver l’exercice trop simplificateur et les choix opérés dans les derniers siècles parfois contestables (Descartes sans Pascal, survol du XIXème siècle, Sartre sans Camus...). Celui qui va s’intéresser à l’intrigue va trouver les passages philosophiques ennuyeux ; celui qui n’a pas fait l’effort de se concentrer dans ces moments-là ne retiendra pas grand-chose. Les amoureux de littérature s’affligeront devant le style et le caractère simpliste des personnages.
L’effort de pédagogie mérite toutefois d’être salué et le livre mérite d’être proposé aux adolescents avant l’entrée en terminale pour leur donner un aperçu chronologique de l’histoire de la pensée humaine.
formidable
Critique de Alienorshanghai (, Inscrite le 9 septembre 2017, 21 ans) - 9 septembre 2017
L'auteur explique tout cela avec un détachement et un point de vue extérieur laissant au lecteur donner son avis sur telle ou telle chose. Il nous confronte à un choix nous laissant opter pour telle ou telle personne.
La philosophie de ce livre se comprend, s'analyse, se réfléchit pendant plusieurs minutes. on ne peut pas lire '' le monde de Sophie '' en une journée puisqu'il faut savoir l'apprécier, l'assimiler. nous n'avons pas besoin d'être une personne des plus intelligente et philosophe pour le lire.
il suffit juste d'être soi.
Bonne lecture si vous êtes prêts à le commencer.
Le monde de Sophie
Critique de Titof (, Inscrit le 24 juin 2016, 83 ans) - 24 juin 2016
Ce qui se veut être une initiation aux courants qui la firent évoluer au gré des époques, de l'influence des philosophes et de leurs écoles, des lieux et des croyances peut servir de base à un lecteur découvreur de ce vaste domaine culturel qui tente, à travers les siècles, de répondre à quelques questions fondamentales sur le monde, notre environnement et nous-mêmes. D'où viens-je, qui suis-je, où vais-je ? Qu'est-ce qui m'entoure et où est ma place ? Y a-t-il une vérité ?
Best-seller déclare l'éditeur ; comment pourrait-il écrire le contraire ? Le succès d'édition n'est pas forcément preuve de qualité !
Mais pour qui ? N'est-il pas destiné à des adolescents de 14/15 ans représentant la cible principale visée par l'auteur ? Sinon, quel intérêt le choix du style romancé, qui n'a comme effet que de perturber le jeune lecteur, en insérant des dialogues souvent d'une pauvreté accablante, digne d'une cour de récré, pour finalement ne plus savoir qui est qui ?
Combien le lurent et surtout, combien arrivèrent à son terme ? Surtout, qu'en resta-t-il ? Espérons qu'ils ne seront pas découragés et que leurs professeurs leur donneront envie d'aller plus avant dans leurs interrogations et leur quête de connaissance. Sans trop y croire.
« On n'a jamais deux fois l'occasion de faire une première impression ».
« La première impression est souvent la bonne, surtout lorsqu'elle est mauvaise ». (Cf ma note deux étoiles).
Merci d'informer l'auteur que la Symphonie du destin n'est pas la neuvième, mais la cinquième. Beethoven devenant sourd la baptisa ainsi, car elle commence par quatre mesures rappelant le destin qui frappa à sa porte : toc toc toc / toooc ; toc toc toc / toooc, soit sol sol sol / mib ; fa fa fa / ré.
La philosophie abordable
Critique de Anima (, Inscrit le 18 août 2014, 34 ans) - 18 août 2014
Excellent livre d'initiation
Critique de Der96 (, Inscrite le 12 juillet 2014, 28 ans) - 12 juillet 2014
Gaarder vise surtout les jeunes auxquels il essaye d'épargner la dite "habitude". Pour ma part, il a éveillé mon intérêt et je ne compte pas m'arrêter à ce livre concernant la philosophie. Sachez-donc que c'est principalement un livre d'initiation expliqué de manière pédagogique (nombreux exemples qui m'ont aidée).
Platonovice
Critique de Saugnac (, Inscrit le 20 janvier 2014, 71 ans) - 20 janvier 2014
Et alors?
Quel dommage que Platonov ne l'ait pas lu enfant ou adolescent.
Quel dommage qu'il n'ait pas découvert que la matière pouvait être tout sauf ennuyeuse.
Car alors il serait peut-être allé au-delà des quatre années ratées.
Alors oui, le Monde de Sophie est un ouvrage de vulgarisation que l'on mettra, avec tout l'amour que l'on peut leur porter, dans l'escarcelle de nos jeunes ados.
Tout simplement pour qu'ils aient l'immense plaisir d'ouvrir grand leurs oreilles lors de leur premier cours de philo; bien trop tardif.
Tout simplement parce que la philosophie est négligée dans notre vieux pays des droits de l'homme.
Tout simplement parce qu’instaurée dès la sixième (et alors ne faudra-t-il pas vulgariser) elle pourrait remplacer les cours de morale, d'éducation civique, d'histoire des religions et j'en passe... (quelles économies puisque l'on parle toujours d'argent!)
Et puis parce que tout le monde n'a pas eu la chance de faire des études, si vous êtes adulte, alors voilà un moyen de vous ouvrir à une discipline trop longtemps regardée comme élitiste.
Le "Monde de Sophie" est un point de départ, une incitation, rien de plus, rien de moins, faites circuler pour le bonheur des gens qui vous entourent!
Une bonne initiation à la philosophie
Critique de Gregou (, Inscrit le 20 février 2013, 38 ans) - 6 avril 2013
Oui et non
Critique de Esr2013 (, Inscrit le 4 février 2013, 26 ans) - 4 février 2013
Premiers pas philosophiques
Critique de Oburoni (Waltham Cross, Inscrit le 14 septembre 2008, 41 ans) - 14 juillet 2012
Cela dit, si la trame est faiblarde reconnaissons au moins que l'auteur connait les ficelles pour accrocher son lecteur. Il se sert principalement de dialogues, ce qui n'est pas une mauvaise idée vu le sujet et, aussi, il fait évoluer son histoire au gré des courants expliqués. J'ai par exemple trouvé plutôt rigolo de voir le tout partir en sucette dès qu'Alberto (le mentor de Sophie) aborde les Romantiques. C'est mal écrit, certes, mais au moins bien pensé.
Si la pauvreté du style et de l'intrigue agace, le tout reste pourtant pédagogique. Les ignorants ou presque y apprendront beaucoup, les autres se verront l'envie de relire leurs classiques. C'est pas si mal pour un bouquin qui, à beaucoup d'égards, peut être jugé comme un navet !
Suis-je ou ne suis-je pas ?
Critique de Millepages (Bruxelles, Inscrit le 26 mai 2010, 65 ans) - 6 juin 2012
A la fin du Monde de Sophie, s'entend.
Un père idéaliste en mission pour l'ONU au Liban, veut donner à sa fille de bientôt 15 ans l'occasion d'aborder de grandes questions de manière moins conventionnelle que ne lui proposent ses cours à l'école.
Il va tout simplement l'initier à la philosophie par le biais d'un livre qu'il écrit à son attention exclusive. Un livre dans le livre, dont les personnages principaux prendront une place inattendue.
Jostein Gaarder aborde les principaux courants philosophiques, faisant ainsi œuvre de vulgarisation d'une matière dont il est un spécialiste.
Au passage, on remarquera aussi sa préoccupation pour les problèmes environnementaux, le réchauffement climatique, et plus généralement de l'impact de l'espèce humaine sur sa planète.
Livre intéressant à plus d'un titre, au scenario original et surprenant.
Une approche ludique de la philo
Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 56 ans) - 3 mars 2012
Pour ma part j’ai toujours été hermétique à la philo, il faut dire que je ne l’ai abordée que par le biais d’un cursus scolaire non littéraire et avec des profs qui avaient le don de rendre la matière profondément soporifique (pour ne pas dire chiante). Le pari n’était donc pas gagné d’avance mais j’ai pourtant bien accroché (en toute modestie je ne prétends pas avoir tout compris), d’autant qu’au fil des pages on est amené à se demander quel monde est réel : celui de Sophie ? Celui de Hilde ? Les deux ? Aucun ?
Je note toutefois qu’il y a un grand absent parmi les philosophes présentés : mais où est donc notre BHL national ? A moins qu’il n’y ait que lui à se penser philosophe… Ceci pourrait expliquer cela… Une tarte pour BHL, une de plus !
Un monde en demi teinte
Critique de Elko (Niort, Inscrit le 23 mars 2010, 48 ans) - 1 mars 2012
je ne comprends pas tant d'éloges
Critique de Dumel565 (, Inscrit le 3 mai 2009, 56 ans) - 26 mai 2011
Reste une vulgarisation de philosophie qui par moment est intéressante.
Je ne comprends d’ailleurs pas comment on peut alterner une partie philosophie relativement bien écrite et une partie roman tellement mauvaise.
Par contre pour allumer le barbecue ce livre est une merveille, les pages s'enflamment très rapidement, cela est sûrement du au vide du contenu qui fait appel d'air.
Un essai aurait été une bien meilleure idée.
Toujours mon " BEST "
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 30 avril 2010
J'ai lu ce livre sur un conseil et....... la magie a opéré ( des nuits blanches et d'incessants allers-retours vers d'autres bouquins références en philo )
C'est - à mon avis - une grande oeuvre pédagogique plus qu'un roman..... quoique !
Philo ... ludique
Critique de Angelnannou (petit quevilly, Inscrite le 17 septembre 2007, 44 ans) - 20 octobre 2009
Une vulgarisation qui rend curieux
Critique de Metalliker (, Inscrit le 10 novembre 2008, 39 ans) - 10 novembre 2008
Le tout grossièrement glissé dans un roman qui fait uniquement office de prétexte pour rendre le tout un peu moins indigeste.
La plupart des cours sont passionnants, plutôt bien expliqués et donnent vraiment envie d'en savoir plus. Certains rares cours sont carrément indigestes et l'on n'en retient rien ou presque.
Le roman en lui-même (l'histoire de Sophie) est assez médiocre mais cependant avec quelques rebondissements. La fin par contre est très décevante et sans intérêt.
Donc un livre très intéressant, avec une histoire très moyenne mais qui joue très bien son rôle pour faire passer la pilule aux plus réticents à la philosophie (je l'étais moi-même avec un souvenir très mitigé de mon année de philo en terminale).
Il n'y a pas d'âge pour Sophie
Critique de Avanni (, Inscrit le 9 août 2008, 60 ans) - 28 août 2008
Inutile de dire qu'il faut prendre le temps pour tout comprendre. Je me suis soudain retrouvé dans mes études de Grec avec le mythe de la Caverne, Platon et d'autres. Avec le recul, je me suis plu à me poser des questions en même temps que Sophie et à souvent avoir un sujet de réflexion.
Je peux dire que j'ai pris un certain plaisir à découvrir le monde de Sophie, sans doute pas le plus grand mais du plaisir quand même.
Je vous encouragerais à faire de même mais armez-vous de patience.
Initiative heureuse
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 18 janvier 2007
Cet ouvrage est une introduction au vaste monde de la philo et c'est là tout son mérite. Ce n'est pas, à proprement parler un manuel, mais bien une accroche, qui vise à sensibiliser, à faire en sorte que chacun commence à faire son chemin en la matière.
C'est donc pour moi une bonne initiative; et si je ne partage pas certaines analyses, c'est bien là tout l'intérêt de l'ouvrage : nous inciter à lever le voile sur une réalité complexe.
Objectif atteint!
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 14 décembre 2006
Comme toutes les oeuvres à succès le monde de Sophie s'est attiré des critiques négatives virulentes (celle de platonov en est un bon exemple) qui n'auraient à mon avis pas été aussi "méchantes" si il était passé plus inaperçu.
Son but de rendre la philo accessible au plus grand nombre me semble atteint. Cela demande évidemment un minimum de bonne volonté pour avancer dans la lecture puisque les différents courants de pensée ne sont pas vraiment fondus dans l'intrigue mais je pense que l'on est bien récompensé si on s'accroche un peu.
En tant que roman c'est aussi plutôt réussi de mon point de vue. C'est un peu lent et la fin est un petit peu décevante à mon goût mais globalement c'est assez chouette!
Bref si vous voulez découvrir un peu la philo sans trop vous prendre la tête c'est sans doute le livre qu'il vous faut! :o)
Sympa mais un peu bizarre...
Critique de Dalania (Dijon, Inscrite le 25 octobre 2006, 38 ans) - 27 octobre 2006
Pourquoi pas.
Critique de Neko (Paris, Inscrite le 19 août 2006, 36 ans) - 20 août 2006
Personnellement, je considere le MDS comme un bouquin pas bien méchant. Certes la structure est répétitive, mais elle se prête plutot bien à l'insertion de passages de cours. Je me voyais mal lire cinq pages sur socrate au beau milieu d'une scène d'action. De plus, je pense que le côté répétitif, parfois un peu naïf, correspond bien à l'ambiance "conte de fées" que Gaardner donne parfois à son récit, genre ayant l'avantage pédagogique d'être facile à lire. Cela dit, d'un point de vue strictement stylistique, ce livre est assez plat, et ne révolutionne pas la littérature contemporaine, il faut le reconnaître.
L'intérêt du livre est donc ailleurs...
Dans l'histoire ? Je trouve, que, sans révolutionner quoi que ce soit, la mise en abîme effectuée entre Sophie et son double Hilde est intéressante, et, personnellement, m'a agréablement distraite entre les séquences de cours.
Dans son contenu philosophique ? Tout dépend de la personne qui le lit. Si, en effet, vous êtes un agrégé de philo, les notions abordées risquent de vous paraitre simplistes, vulgarisées presque à l'extrême. Mais vous êtes une minorité d'agrégés et il est vrai que les méandres de la pensée occidentale se prêtent mal à une initiation trop directe et rigoureuse. (Il n'y a qu'à voir comme 30 personnes de ma classe de terminale sur 34 dormaient en cours, au sens propre du terme...)
Sans avoir à proprement parler le statut de "cours" ou de "leçons" de philosophie (le livre, est, il me semble, trop informel et vulgarisé pour cela), il peut positivement servir d'initiation à certaines personnes jusque là passées à côté de ce petit monde merveilleux qu'est la pensée, comme c'est le cas pour plusieur des précédents commentateurs. Le contraire aurait été dommage.
En résumé, je pense que ce livre a su trouver son public. Bien sûr, on peut regretter qu'il faille simplifier les grandes idées philosophiques à l'extrême pour révéler leur intérêt au plus grand nombre, mais, si ce livre peut pousser quelques-uns de ces lecteurs à acquérir une connaissance plus poussée des penseurs et des idées dont il parle, alors pourquoi s'en priver ?
Bof...
Critique de Margarita29 (, Inscrite le 6 avril 2006, 55 ans) - 21 avril 2006
Et puis, très vite, j'ai trouvé les fameuses leçons de plus en plus longues et indigestes, en même temps que la partie "roman" était plate et inintéressante.
J'ai fini par abandonner au bout d'une centaine de pages...
Si des lecteurs ont pu s'intéresser à la philosophie grâce à ce livre, c'est super. J'aurai aimé que cela fonctionne avec moi...
Génial
Critique de Shayne (Sambreville, Inscrit le 2 octobre 2005, 41 ans) - 7 octobre 2005
N'étant pas spécialiste en philosophie, je ne peux pas émettre un jugement quant à la présentation des philosophes, mais j'ai vraiment a-do-ré ce grand roman, bien écrit, clair et captivant.
La philosophie de façon ludique
Critique de Mr Seldon (Grenoble, Inscrit le 4 octobre 2005, 39 ans) - 5 octobre 2005
Mais Le monde de Sophie, c'est aussi une fiction où le rationnel et le raisonnable cèdent petit à petit face à l'irrationnel et l'incohérence, et où finalement la plus incroyable fantaisie s'impose, omnipotente, suscitant chez le lecteur la perplexité, puis l'étonnement, avant de le captiver définitivement.
Au final, la riche simplicité de l'ouvrage - qui démontre plus une certaine capacité d'empathie de la part de l'auteur qu'une quelconque incompétence dans le domaine traité - ainsi que la "magie" qu'il opère sur le lecteur en font un livre qui a toutes les chances de plaire à son lectorat.
oorange
Critique de Ooorange (, Inscrite le 16 août 2005, 32 ans) - 19 septembre 2005
Pédagogique avant tout
Critique de Mieke Maaike (Bruxelles, Inscrite le 26 juillet 2005, 51 ans) - 13 août 2005
Ce livre est composé d'une succession de fiches qui résument les grandes idées des principaux philosophes en termes accessibles. L'histoire de Sophie sert de crème liante entre ces différentes fiches permettant d'alléger la lecture et la rendre plus digeste.
Pour ma part, j'ai un peu mieux compris la philosophie suite à la lecture de ce livre (et j'ai réussi mon examen... ;-) ) et il m'a donné l'envie de m'intéresser davantage à certains auteurs. J'estime donc que l'objectif du livre est atteint.
bon pour la culture
Critique de Fan1315 (, Inscrite le 12 août 2005, 37 ans) - 12 août 2005
Un bon souvenir de terminale
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 46 ans) - 6 août 2005
C'est un ouvrage pédagogique et assez amusant.
populariser la philo?
Critique de Azerty61 (normandie, Inscrite le 3 août 2005, 36 ans) - 5 août 2005
L'écriture de Gaarder est fluide ... il arrive à nous garder en éveil jusqu'au bout. Le caractère imaginaire ou du moins irrationnel qui règne dans le récit rend les thèses des différents philosophes présentés moins difficiles à avaler...
Presque "un coup de maitre", qui peut peut-être aider à populariser la philosophie?
j'ai adoré!
Critique de Dedel (, Inscrite le 18 avril 2005, 35 ans) - 23 juillet 2005
Courez l'acheter!!! Vraiment!
Le monde de Sophie
Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 37 ans) - 19 juin 2005
D'abord d'un point de vue purement romanesque, je l'ai trouvé mauvais, indécrottablement mauvais, une intrigue bidon, des personnages vides et stéréotypés, bref c'est pas folichon...
D'un point de vue purement philosophique maintenant, eh bien c'est sûr qu'il se révèle être un bon outil de base pour le néophyte, mais j'ai trouvé tout de même que certaines pensées se voient trahies par un trop plein de vulgarisation..
Je pense par exemple à Hegel, résumer sa philosophie, c'est prendre un double risque : soit dénaturer sa pensée par excès de simplification, soit la rendre incompréhensible au néophyte par souci d'être complet. Je pense que la chose à faire suite à la lecture du monde de Sophie c'est de se documenter plus en détails sur les auteurs en question... Et c'est très bien qu'il puisse amener certains à faire cette démarche... Mais moi, il ne m'aura pas totalement convaincue...
Un must
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 26 mai 2005
Le livre est long, c'est vrai. Et c'est un atout quand on éprouve autant de bonheur à sa lecture.
Le conseil, à mon avis, que l'on peut donner est celui-ci : Commencez ce livre, et s'il ne vous plaît pas, posez-le (le style ne varie pas au fil des pages, on est donc averti dès le début). Mais si vous aimez, attendez-vous à un authentique plaisir.
pas si mal
Critique de Sefann56 (Locminé, Inscrite le 17 avril 2004, 37 ans) - 15 avril 2005
je l'ai lu trop tôt! en troisième, 14 ans c'est un peu jeune, mais maintenant que je fais de la philo, je me dis qu'il peut être pas mal, (mieux que nos cours en tout cas!^)
c'est pour ça que je lui accorde une note très correcte et que je désapprouve les très mauvaises notes qui lui ont été données au début de cette page!
Il y a mieux !
Critique de MOPP (, Inscrit le 20 mars 2005, 87 ans) - 12 avril 2005
Pas si mauvais que certains voudraient le faire croire..
Critique de Alice3 (Nîmes, Inscrite le 11 avril 2005, 36 ans) - 11 avril 2005
Philo pour les nuls !!
Critique de Doms (, Inscrite le 1 février 2005, 68 ans) - 1 février 2005
Le monde de Sophie m'a permis de renouer avec la philo alors même si la présentation des penseurs est réductrice elle donne au moins un bon point d’entrée aux autres livres de philo.
bof...
Critique de Shuwoman (, Inscrite le 30 juin 2003, 35 ans) - 18 décembre 2004
Long ? Mais oui long car ce livre donne l’impression d’un concentré de cours de philosophie à avaler d’une traite... l’intrigue en est quasiment délaissée !!! On en vient d’ailleurs à passer les passages « d’histoire-philosophique-soporifique-à-mourir-et-ennuyant-au-point-lire-le-rouge-et-le-noir » voilà mon seul point de vue sur ce livre... et c’est tellement dommage... l’histoire partait si bien l’intrigue était si bien ficelée !!! Cette histoire de fille qui reçoit le courrier d’une autre et qui se sent surveillée...
En gros le mot de la fin est : What a pity !
un pas pour entrer
Critique de Eowyn (, Inscrite le 8 juillet 2004, 51 ans) - 29 juillet 2004
Un cours ennuyeux à mourir, un support de cours inexistant, des lectures parce qu'il faut bien...
Bref le cauchemar.
Mais je n'ai pas voulu abandonner et lorsque "Le Monde de Sophie" est sorti, j'ai lu, pas dévoré... mais lu avec plaisir.
Effectivement, la structure n'est pas des plus originale, le schéma est répétitif. Et alors ?
Le but est de nous faire prendre connaissance des grands auteurs. Il est atteint.
Je comprends que les personnes qui ont suivi des études approfondies en philo ne trouvent pas ce livre intéressant.
Moi-même quand je "maîtrise" un domaine, les ouvrages de vulgarisation m'ennuient profondément et en général ont également des erreurs.
Mais "Le Monde de Sophie" n'est qu'un moyen d'ouvrir la porte du domaine PHILO.
Ensuite... à vous de voir, d'aller plus loin et de remonter à la source des textes.
Ce que j'ai fait.... no regret.
Philosophie + roman = pas mal
Critique de Benoit (Rouen, Inscrit le 10 mai 2004, 43 ans) - 10 juin 2004
Bref, je l'ai trouvé très intéressant et pas si gnan-gnan. En particulier, la fin m'a beaucoup plu : je pense qu'il y a quand même une certaine profondeur.
Ce livre, d'après mon humble avis, n'est pas seulement destiné aux lycéens, ignares en philosophie, mais à toutes les personnes, de 7 à 77 ans, ignares en philosophie. Et ça se trouve...
Vulgarisation peut-être mais qui a du bon
Critique de Paradize (Paris, Inscrite le 9 mai 2004, 37 ans) - 16 mai 2004
Ouvrage de vulgarisation
Critique de Sahkti (Genève, Inscrite le 17 avril 2004, 50 ans) - 30 avril 2004
C'est un roman sur l'histoire de la philosophie, assez bien documenté. Chaque courant (ou presque) de le philosophie est présenté à l'aide d'exemples faciles, de quoi rendre cette discipline un peu moins obscure pour beaucoup sans pour autant la dénaturer. Par moments, j'ai trouvé ça simpliste (sans doute par rapport aux tonnes de pages de cours ingurgitées quelques mois auparavant), un peu court ou schématique, mais dès que je sentais la critique négative monter, je me répétais que c'était un roman avant tout destiné aux lycéens pour les familiariser à la philo et leur démontrer que celle-ci n'est pas ennuyeuse (pour ne pas dire ch...)
Objectif réussi je l'espère, ce livre a eu beaucoup de succès à sa sortie mais a-t-il aidé à faire aimer la philo? Mystère et boule de gomme.
Une ambition louable
Critique de Sebastien (, Inscrit le 5 mars 2004, 58 ans) - 12 mars 2004
Sébastien
dur dur !!
Critique de Pauline (, Inscrite le 1 février 2004, 35 ans) - 4 février 2004
Peut-être n'avez vous pas accroché au livre mais c'est pas une raison pour le détruire ainsi. J'ai adoré ce livre, peut être que c'est parce qu'il était un peu plus intelligent que les élèves qui traînent dans mon collège, mais je trouve que ce livre ouvre l'esprit . Seulement ce livre est un livre qui doit être lu au lycée ou en fac, alors, peut être que du haut de vos 36 ans et de votre incroyable culture philosophique , ce livre vous a parut enfantin !!
Piètre vulgarisation
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 3 novembre 2002
Tout d'abord, la structure de ce livre est d'une naïveté déprimante.
Chaque chapitre suit invariablement la même dynamique.
La jeune fille découvre des feuillets dans sa boîte aux lettres et, ô miracle, ceux-ci développent toujours un aspect de la philosophie qui correspond exactement à quelque chose qu'elle vient de vivre !
Quel hasard !
Tout ça est d'un téléphoné, d'un attendu !
Ensuite, il faut parler de l’aspect « cours de philo » de ce livre.
Après avoir suivi quatre années de philosophie, je peux affirmer que Jostein Gaarder simplifie tant les penseurs que non seulement leur présentation est réductrice mais que l'auteur ne leur est pas fidèle.
Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : je ne m'oppose pas à l’idée de la vulgarisation, au contraire.
Et si, grâce au « Monde de Sophie », certains s'ouvrent à la philo, tant mieux !
J'espère seulement que ce premier aperçu sera corrigé par des livres qui trahissent moins les penseurs…
Enfin, que dire du style ?
Bof, même sur ce point il est difficile de ressentir le moindre enthousiasme.
Forums: Le monde de Sophie
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Fan club des " destroyer " ! | 279 | Frunny | 4 décembre 2013 @ 08:14 | |
Message pour Platonov | 2 | Shayne | 4 décembre 2013 @ 04:10 | |
"Le monde de Sophie" - réponse à Pauline | 2 | Saint-Germain-des-Prés | 10 avril 2004 @ 19:01 | |
"Le monde de Sophie" pas si tarte... | 1 | CopyrightBird | 24 février 2004 @ 14:35 |