Max de Sarah Cohen-Scali
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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Une vision surannée des Lebensborn
C’est un roman autour de la thématique des lebensborn, un gros travail de près de 500 pages qui est assez prenant. Sauf que…
Dès les premières pages, on est assez surpris par certaines affirmations et certains choix. On semble nous dire de façon assez surréaliste qu’en 1936 les femmes allemandes rejetées pour la reproduction en lebensborn étaient exterminées. C’est proprement délirant ! L’auteur fait le choix d’un personnage né en lebensborn, qu’elle compare à des haras, d’un accouplement d’une brute SS qui viole la future mère, qu’il ne connaissait pas auparavant, en lui faisant avaler du schnaps. Ce qui donne avant même la naissance, qui se produit le jour de l’anniversaire du führer, un pur produit aryen au physique mais aussi un véritable nazi au mental. Tout cela hélas sonne extrêmement faux. Les enfants des lebensborn qui encore aujourd’hui réclament à être reconnus comme victimes de guerre apprécieront. Passe encore pour certaines choses, au bénéfice de la fiction, mais pas pour d’autres, on est proche de la caricature et pas de celle qui accentue la vérité. Non les lebensborn n’étaient ni des haras ni des lupanars et les accouplements n’avaient pas lieu à la va-vite entre des personnes qui ne se connaissaient pas.
On croit toujours que l’histoire est statique, qu’elle n’évolue pas. Or si les responsables des lebensborn n’ont pas trop souffert des procès de Nuremberg c’est bien parce qu’en 1945 les alliés n’ont pas compris en quoi consistait cette entreprise criminelle. De la même façon, en 1975, Hillel et son livre « Au nom de la race », qui est malheureusement la principale source de Sarah Cohen-Scali, avait une vision encore partielle et approximative qui a largement été corrigée depuis. Voir le roman « Les Cendres froides » de Valentin Musso en 2011 et surtout le très bon livre de Boris Thiolay « Lebensborn : la fabrique des enfants parfaits : ces Français qui sont nés dans une maternité SS » en 2012, mais aussi un ensemble d’articles de presse, de sites Internet et de blogs aisés à consulter. Dommage de s’appuyer sur des sources (je devrais presque dire une source), certes honnêtes, mais quelque peu dépassées. Est-il raisonnable de limiter sa documentation à un ouvrage qui a trente-sept ans ? A une période où, de plus, une partie des archives n’était peut-être pas encore consultable. Il ne faut manifestement pas chercher plus loin les fortes approximations voire erreurs qui marquent de façon très gênantes le tout début d’un roman qui, comme dans « Le Tambour » de Günter Grass, donne la parole à un enfant qui a atteint le stade de sa pleine maturité intellectuelle dès le stade embryonnaire.
Certains gâchent leur roman par une fin ratée ou trop convenue (par exemple le « Ensemble, c’est tout » d’Anna Gavalda, allez c’est dit !), d’autres par des propos liminaires fantaisistes… Difficile de ne pas traîner pendant la lecture cet handicap de départ. On ne peut que déplorer ce manque de sérieux de la part de l’auteur dans le travail préparatoire. Même une fois le livre terminé, des retouches sur les premières pages auraient été possibles, souhaitables et bienvenues.
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Les critiques éclairs (9)
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Dynamique
Critique de Vinmont (, Inscrit le 12 août 2014, 50 ans) - 24 octobre 2019
C'est le cas de celui-ci qui prend certes quelques libertés mais est agréable à lire.
Un des points étonnants est la faculté à aimer un personnage finalement détestable.
livre coup de poing en forme de conte historique...
Critique de Deinos (, Inscrit le 14 février 2009, 62 ans) - 21 mai 2018
Un point porte à discussion, celui de l'extermination des femmes non retenues... mais malgré ce point, ce livre montre un autre champ de l'horreur de l'idéologie nazie...
Parfait
Critique de Lisa.prgc (, Inscrite le 8 mai 2016, 24 ans) - 8 mai 2016
Une fable glaçante
Critique de Psychééé (, Inscrite le 16 avril 2012, 36 ans) - 5 octobre 2015
S’il parait impitoyable au début face aux juifs, Max prend peu à peu conscience de l’injustice à laquelle ils sont confrontés, en particulier grâce à sa rencontre avec Lukas, un juif Polonais qui se fait passer pour un parfait Nazi.
Cette fabrique d’enfants est plutôt effrayante, de même que les kidnappings des enfants de l’est pour les germaniser ou les multiples droits à disposer de la vie des autres que le führer s’est octroyé. Ce roman s’inspire pourtant de faits réels ; la lecture est très prenante et choquante mais nécessaire pour se rendre compte de l’horreur qui s’est produite pour des milliers d’enfants et de parents pendant le troisième Reich.
Nous n'en sortons point indemne.
Critique de Marion1202 (, Inscrite le 29 décembre 2013, 27 ans) - 29 décembre 2013
Ce livre a pour objectifs de nous surprendre, de nous toucher afin de nous captiver dans l'histoire qui sera et restera non loin de nous à jamais. Voilà que chacun de nous avons une histoire dans ce livre. Non pas nous-même mais une partie touchée indirectement. Nos grands-parents, nos arrière-grands-parents ont vu ou vécu ces atrocités certains en sont même morts ! Eh, oui il faut la dire à présent la vérité. Les mots sont crus mais vifs, ils donnent alors tout son élan au livre.
Personnellement je n'ai pas lâché ce bouquin, il est noir, sombre, majestueux, grandiose et pétillant. Il m'a touché par sa fievreusité de vérité. Le texte est écrit simplement, l’écriture, elle, est douce et brutale à la fois. Ce livre m'a fait pleurer, il m'a fait rire, mais il m'a surprise.
Il m'a fait pleurer car cette réalité m'a envahie et faisait partie de moi.
Max est un personnage proche de nous. Nous le suivons avant sa naissance jusqu'à la fin du roman. Malgré sa cruosité, il reste notre meilleur ami, notre petit frère. Nous vivons avec lui.
Le seul et unique point faible de ce livre serait la fin. Une mise en scène un peu à l'américaine. Une trop grosse nouvelle, voire même impossible pour la réalité.
Certaines fois la vérité arrive brutalement mais il faut savoir la recevoir.
"Ni haine, ni oubli" George Garnier
LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE SELON... MAX!...
Critique de Septularisen (, Inscrit le 7 août 2004, - ans) - 4 novembre 2013
Rappelons toutefois que, même si ce livre est inspiré d’événements historiques réels, ce n'est jamais ni plus, ni moins, qu'un... roman!..
J'ai trouvé que ce livre se perdait parfois un peu trop dans les détails et autres digressions, on a parfois l'impression que l'auteur "tire" ou plutôt "étire" le roman en longueur pour faire des pages, et des pages... L'écriture est toutefois très simple, voir même simpliste, c'est une écriture parlée, le récit du héros du livre, avec ses remarques, ses retours en arrière, ses précisions, ses ajouts, ses digressions, etc. etc...
Le livre se lit vite et bien, se dévore littéralement, malgré ses presque 500 pages, et malgré le sujet très grave, on se surprend parfois à sourire et même à rire de bon cœur de remarques du fœtus "intelligent" Max.
Dans l'ensemble un bon livre, avec une histoire très originale, le sujet aurait toutefois pu être traité de façon complètement différente et certainement plus réaliste.
Je tiens ici à remercier mon amie Patricia G. qui se reconnaîtra ici, pour m'avoir prêté ce livre, qui a été pour moi source d'une lecture passionnante!...
Max
Critique de Avanni (, Inscrit le 9 août 2008, 60 ans) - 21 août 2013
je n'ai pas lâché le livre
Critique de Grandgrand (, Inscrite le 18 juillet 2013, 65 ans) - 18 juillet 2013
Difficile sortie d’endoctrinement
Critique de Isad (, Inscrite le 3 avril 2011, - ans) - 18 mai 2013
On suit Max d’avant sa naissance alors qu’il est une conscience déjà très au fait de ce qui l’entoure jusqu’à ce qu’il ait atteint l’âge de 9 ans lors de la défaite nazie. Max fait partie d’un programme de sélection / amélioration de la race. Sa mère s’est accouplée avec un officier dans un centre qui élève les futurs rejetons allemands. On voit par ses yeux la façon dont des jeunes polonais au physique conforme sont séparés de leur famille pour être endoctrinés dans des centres de jeunesse. Ses certitudes se fragmenteront lorsqu’il sera attiré par garçon qui représente le frère qu’il n’a pas eu ... mais qui dit avoir une mère juive, même si non pratiquante.
IF-0413-4031
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Petit rappel des règles du jeu sur critiqueslibres.com | 8 | Christian Palvadeau | 23 juillet 2012 @ 22:19 | |
"Max" de Cohen-Scali | 2 | Christian Palvadeau | 23 juillet 2012 @ 13:52 |