La soif primordiale de Pablo de Santis

La soif primordiale de Pablo de Santis
(Los anticuarios)

Catégorie(s) : Littérature => Sud-américaine

Critiqué par Isad, le 1 juillet 2012 (Inscrite le 3 avril 2011, - ans)
La note : 4 étoiles
Moyenne des notes : 4 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (58 127ème position).
Visites : 4 673 

La solitude du vampire argentin

Le livre nous offre une nouvelle version d’une contamination et de la chasse au vampire avec des descriptions de la recherche d’un semblable à qui parler et de soif instinctive à satisfaire. L’action se passe en Argentine dans les années 50 dans un milieu de petits commerçants et de prétendus scientifiques. S’y mêlent un brin de police politique et une plate histoire d’amour.

Le récit est linéaire, attendu, sans aspérité ni surprise. C’est un moment de lecture que j’oublierai rapidement.

IF-0612-3904

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Cela commençait si bien

3 étoiles

Critique de Yeaker (Blace (69), Inscrit le 10 mars 2010, 51 ans) - 28 novembre 2014

Un début magistral, une écriture, un ton, un rythme et une histoire, celle d'un jeune orphelin Santiago contraint de quitter son village pour rejoindre un oncle qu'il ne connait pas dans la capitale Buenos Aires. L'oncle lui apprendra le métier de réparateur de machines à écrire et lui trouvera une place comme homme à tout faire dans un des grands quotidiens de la ville. Bien intégré, à la mort de l'un des journalistes, c'est lui qui reprendra ses rubriques des mots croisés et des sciences de l'occulte.

La magie s'arrête là, à la page 53. Le reste est confusion et ennui.

à propos des vampires argentins

6 étoiles

Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 48 ans) - 16 septembre 2014

Santiago est réparateur de machines à écrire. Un beau jour, il est embauché pour réaliser la grille de mots croisés du journal dans lequel il livrait les machines réparées, et dévient par là-même responsable de la rubrique ésotérique du journal, et conseiller auprès du ministère de l'Occulte. Bien qu'il ne croit pas plus que ça au monde de l'occulte, cette double casquette lui permet de vivre plus que décemment, et Santiago remplit les missions qu'on lui confie avec plus ou moins de bonne grâce. Jusqu'à ce qu'il soit chargé d'assister à une rencontre entre grands spécialistes intellectuels, réunis pour voir de leurs yeux un mystérieux antiquaire. A cette occasion, il rencontre la belle Luisa. "Je sentis cet élancement douloureux que l'on éprouve devant une femme véritablement belle. Et perçus le message secret que murmure toujours la vraie beauté : Tu ne m'auras pas." Le coup de foudre est à sens unique, et le promis de la belle fait partie de la communauté d'intellectuels du surnaturel. A ce sujet, qu'est-ce donc qu'un antiquaire ?
- Quelqu'un qui vend des antiquités ?
Il soupira, agacé.
- Quelqu'un qui n'est pas affecté par le passage du temps ni par la maladie et qui ne peut connaitre qu'une mort violente. On leur prête un pouvoir de transfiguration quand ils se sentent en danger.
- Ils changent d'aspect ?
- Il ne vous est jamais arrivé de reconnaitre de la fenêtre d'un train ou dans une foule quelqu'un qui est mort ? Quand cela nous arrive, c'est que nous avons vu un antiquaire.

Oui mais… la réunion tourne mal et le mystérieux invité est assassiné sans autre forme de procès. Aussi, dès qu'une ébauche de projet concernant ces antiquaires se reconstitue, Santiago s'arrange pour les avertir du danger et... se retrouver dans une situation critique.

J'ai apprécié la première partie de ce récit raconté à la première personne, avant que Santiago ne rejoigne les rangs des antiquaires. Les premiers chapitres sont drôles et fantaisistes, plein d'imagination, avec des chaises de dentiste transformée en appareil à effacer les lignes de la main, le goût du secret, la communication via boite postale, tout ce mystère plein d'attentes et de promesses. La seconde partie du livre m'a moins intéressée, je suis restée à côté, comme on dit. Ce n'est pas que la lecture soit pénible, ou l'écriture désagréable, au contraire, Pablo de Santis nous propose parfois de jolies formulations qui sonnent comme des aphorismes, c'est juste que l'ensemble manque de sentiments, d'émotions, de passion, de tension, d'action, de frustration. J'aime les lectures qui font réagir, qui dérangent ou qui bouleversent, qui bousculent ou réconfortent. Or, j'ai lu La soif primordiale (et dans primordiale, il y a quand même une idée de "nécessaire", de "vital", d'irrépressible", non ?) "intellectuellement", j'ai suivi la transformation, la quête, la rébellion, la vengeance… de Santiago, mais je suis restée indifférente à son histoire. Je ne me suis pas ennuyée, ce livre ne me laissera un souvenir désagréable, mais je l'oublierai sans doute très vite.


Il faut songer que les librairies de livres d'occasion n'existent que pour les lecteurs qui détestent poser des questions : ils veulent trouver par eux-mêmes. De plus, ils ne savent jamais ce qu'ils cherchent ; ils ne le savent que lorsqu'ils l'ont trouvé.

Pourquoi oublions-nous des personnes, des décennies, des villes, alors que nous nous souvenons de quelque chose d'aussi évanescent qu'un parfum ?

Forums: La soif primordiale

Il n'y a pas encore de discussion autour de "La soif primordiale".