C'est ainsi de Maria Joan Hyland

C'est ainsi de Maria Joan Hyland
(This is how)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Isad, le 1 juillet 2012 (Inscrite le 3 avril 2011, - ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 342ème position).
Visites : 2 502 

Récit glacial du basculement d’une vie

Le point culminant de ce récit analytique est le moment où la vie d’un individu bascule sous l’effet d’un événement qu’il produit volontairement mais dont il n’a pas envisagé les conséquences.

Ce passage est précédé d’une description fine du personnage, jeune homme réservé qui vient de subir une déception sentimentale, ce qui l’a amené à quitter le domicile familial pour s’installer dans une petite ville côtière où il a trouvé un travail de mécanicien. Son passé amène à comprendre sa frustration et son besoin d’amitié qu’il a parfois du mal à exprimer.

Ensuite, il continue à accepter ce qui lui arrive, en regrettant ce qu’il a fait, mais en s’étonnant un peu de l’extrême sévérité causée par les suites de son acte car il estime qu’il ne le refera plus.

A noter que le livre qui montre la difficulté de vie en milieu carcéral, est ponctué d’un nombre très important de l’expression « d’accord », ce qui renforce cette impression de passivité et de poids du destin.

IF-0612-3901

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la faute à rousseau…

10 étoiles

Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 75 ans) - 10 mai 2014

"Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau…" Les derniers vers de la célèbre chanson de Gavroche s’appliquent comme un gant au héros de ce roman poignant, qui nous conte la descente aux enfers d’un jeune mécanicien, avide d’amour et de reconnaissance mais incapable de se voir dans le regard des autres. Une écriture directe, efficace, que l’on pourrait croire sortie d’un Philippe Djian, qui pourtant permet de dessiner pas à pas la psychologie complexe d’un personnage solitaire qui cherche péniblement à s’extraire d’une adolescence mal construite. Patrick Ostoby va pourtant rencontrer au cours de ses pérégrinations des personnages auxquels il va s’attacher : Georgia, la serveuse du café, Bridget, sa logeuse, Welkin, avec qui la cohabitation va rapidement devenir pesante, jusqu’à tourner au drame. Et pourtant, d’échec en échec, jusqu’à l’incarcération pour un crime qu’il croit, contre toute évidence, ne pas avoir commis, Patrick va finir par devenir quelqu’un. Au fond du trou il va enfin comprendre la signification du mot solidarité. La fin reste ouverte, et c’est tant mieux. On lui souhaite, une fois la dernière page tournée, tout le bonheur qu’il a fini par mériter. Avec un talent d’écriture indéniable, et une profonde connaissance de la frontière si ténue entre le bien et le mal, M.J. Hyland nous emmène quelque part entre Freud et Conrad. Et un bravo pour la traduction…

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