A vomir...

Récemment libéré d'un camp de concentration, le héros entreprend, avec l'aide de quelques autres déportés apparemment en assez bonne forme physique, de se venger de tout ce qu'il a pu endurer de ses bourreaux allemands mais en se montrant le plus cruel et le plus sauvage qu'il peut. Profitant de la monstrueuse pagaille des premiers jours qui suivirent la capitulation nazie, il tue, viole, pille et rackette tous les Allemands qui croisent sa route avec l'aide et la bénédiction d'un certain Bill, gros GI texan et d'Ivan, un Russe de l'armée rouge. Il pratique une rigoureuse loi du talion et prouve une fois de plus que l'homme est un loup pour l'homme jusqu'à ce que la Military Police (MP) entre en scène et procède à l'exécution pour l'exemple d'un des tueurs de sa « bande ».
Ce bouquin est l'un des plus excessifs dans le gore, la violence et l'horreur qui se puisse lire. C'est un récit tellement hallucinant et d'une telle barbarie que le lecteur finit par se surprendre à douter de l'authenticité même de ce témoignage pourtant présenté par Joseph Kessel en personne, lequel, dans son introduction, fait d'ailleurs part de ses réticences et de ses interrogations avant de laisser publier un tel brûlot. Non, la guerre n'est pas une promenade de santé et il est avéré que cette période fut marquée par bien des actes ignobles. Mais là, on reste sans voix et presque sans mot. L'auteur le reconnaît lui-même quand il avoue : « Je suis une bête... Une bête mauvaise et fausse et j'en ai marre, lourdement marre... » A déconseiller aux âmes sensibles.

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  Jours francs

  de Bradley, Jean
  Julliard
  ISBN : SANS000031766 ; 01/01/1948 ; 243 p. ; 15X21