Le Paradis de Alberto Moravia
(Il Paradiso)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (13 268ème position).
Visites : 4 534 (depuis Novembre 2007)
De la vie des bourgeoises
J'ai beau chercher, je ne trouve aucune trace de Moravia sur le site... Il s’est pourtant affirmé comme un grand romancier de sa génération. Dans ce recueil d’une trentaine de nouvelles, il dépeint la société bourgeoise intellectuelle vue sous la lorgnette féminine.
Dans une de ses interviews, il affirme qu'il aime les femmes.. Il est évident que les femmes de Moravia sont toujours jeunes, belles, très belles mêmes, élégantes, minces, longues jambes, mini-jupes.. Il en va tout autrement de leur intellect… Bon, on pourra me rétorquer que Moravia est né au début du 20ème, ceci pouvant expliquer cela. Autre supposition : N’aurait-il pas un compte à régler, même inconscient avec les femmes pour avoir omis de leur coller un cerveau ?
Ces 34 nouvelles mettant en scène des bourgeoises sont truffées de femmes belles, superficielles, oisives, pas toujours saines d'esprit, mais toujours mauvaise mères.
Elles ont pour mari, pour amant, des hommes vieux, petits, laids, durs, autoritaires. (que de défauts !) mais ils ont une qualité qui leur a permis de se coltiner avec ces beautés : ils sont riches !
Que font ces femmes de leur vie oisive ? Elles s'ennuient à mourir … Elles fantasment sur leur vie sexuelle… Elles feintent de se donner à d'autres pour assouvir leurs fantasmes.. Elles se font piéger. Bref, elles sont des perdantes sur toute la ligne.
Voilà pour le fond du roman.
Heureusement, un immense talent sauve Moravia du néant : l'humour ! Toutes ces petites nouvelles ont des chutes humoristiques, à des degrés divers, certaines plus que d'autres qui ont des fins plus plates, plus brutales.
Dans l'une des nouvelles, l’une des femmes s’essaye à l'écriture. Ce qu'elle éprouve est universel : "Je n’écrivais que sur les choses que j’avais vues de mes propres yeux ; mais les exprimer par des mots étaient ingrats, douloureux, ardu ; c’était comme si j'avais voulu expulser un corps étranger, un calcul rénal, une arête de poisson ; mais sans éprouver le soulagement qui suit généralement ces expulsions."
Les éditions
-
Le Paradis de Alberto Moravia
de Moravia, Alberto
Flammarion / Lettres étrangères
ISBN : 9782080605023 ; EUR 9,10 ; 21/05/1992 ; 281 p. ; Broché
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (1)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Un vrai régal
Critique de Dudule (Orléans, Inscrite le 11 mars 2005, - ans) - 25 août 2013
Pour beaucoup de ces nouvelles les femmes racontent leur vie, leur quotidien, elles se mettent à nu, elles sont exaltées, fragiles, féroces, parfois effrayantes ; mais aussi innocentes, drôles, attachantes, en lutte contre leur triste destinée humaine. Ces nouvelles nous décrivent la coexistence du véritable dédoublement de la personnalité.
Sous la plume de l'auteur cela devient un vrai régal, avec un humour caustique, j'ai beaucoup aimé.
Forums: Le Paradis
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Le Paradis".