La dernière bagnarde de Bernadette Pécassou

La dernière bagnarde de Bernadette Pécassou

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Thierry13, le 20 mai 2012 (Inscrit le 3 août 2010, 52 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 368ème position).
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Examen de conscience

La dernière bagnarde est l'histoire de Marie BARTETE qui, à l'âge de 20 ans, embarque pour le bagne de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. Elle y mourra en 1930 après y avoir passé un demi-siècle.

Pour l'état français, envoyer des bagnardes en Guyane présente un double intérêt. D'une part repeupler la Guyane. Les bagnards effectuaient la double peine: celle de l'emprisonnement puis celle de vivre obligatoirement en Guyane après la sanction pénale. Par conséquent, des femmes (souvent des orphelines et des campagnardes incultes) qui avaient commis des petits délits dans un laps de temps déterminé étaient envoyées en Guyane pour purger une peine d'emprisonnement et pour se marier avec les bagnards et ainsi repeupler les colonies. Surtout qu'à cette époque (fin 1800- début 1900) il n'y avait pas de travail pour tout le monde en métropole. D'autre part l'état se débarrasse d'une partie de la population dont il ne veut plus entendre parler.

Histoire peu connue du grand public qui nous fait revivre toute l'atrocité du bagne.

Récit déchirant et poignant.

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Jusqu'en 1904

8 étoiles

Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 16 février 2022

Les conditions indignes dans lesquelles ces femmes vivaient ont maintes et maintes fois été dénoncées par les surveillants, les médecins sur place. Les responsables politiques étaient dûment informés, mais aucun ne réagissait. Situation hypocrite et confortable qui permettait de laisser dans l’oubli des personnes dont on ne voulait plus, et qu’on préférait laisser survivre puis mourir loin de la métropole. Les belles promesses faites à l’embarquement n’étaient évidemment que pures tromperies.
Le livre nous décrit la façon dont ces femmes étaient « hébergées », dans des baraquement insalubres, propices aux épidémies. Mariées de force à des bagnards qui les prostituaient, sans le moindre espoir de voir leur cauchemar prendre fin un jour. Ce n’est que l’article d’un journaliste, Albert Londres, qui fera prendre conscience à la population de l’horreur du bagne. Mais il faudra attendre longtemps encore pour que Cayenne ferme définitivement.

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