La Fanfarlo (suivi de Conseils aux jeunes littérateurs) de Charles Baudelaire
(La Fanfarlo)
Catégorie(s) : Littérature => Francophone , Théâtre et Poésie => Poésie
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Quand Baudelaire s'essaie à la nouvelle...
La Fanfarlo est le petit récit de Samuel Cramer, un jeune poète prometteur mais quelque peu fainéant, qui recroise un chaste amour ancien. La jeune femme est maintenant mariée mais a des doutes sur la fidélité de son mari et demande alors à son ami de l'aider à s'en assurer...
Le tout se lit rapidement et facilement. J'ai trouvé l'ouvrage agréable pour la poésie qui se dégage de ce portrait de dandy du 19ème. Autrement, l'histoire est assez banale et peu attractive, mais l'art de Baudelaire réside en ses magnifiques descriptions. De plus, on retrouve dans la Fanfarlo le spleen que l'auteur détaillera dans Les Fleurs Du Mal, ainsi que cette thèse sur la beauté, son amour pour le vin, les femmes ect... Une vraie approche de la vision Baudelairienne du monde en soit.
Pour ce qui est de la seconde partie intitulée' Conseils aux jeunes littérateurs', elle donne l'opinion de l'auteur sur les différents aspects de la littérature et nous précise ceux qu'il conseillerait à un jeune écrivain d'approfondir. Souvent ironique ou humouristique, pendant cette courte dizaine de pages, Baudelaire nous ouvre son coeur sur ses diverses approches de l'écriture.
'Conseils aux jeunes littérateurs' m'a un peu déçue, certainement du fait que je me faisais une haute idée de cet essai, seulement j'ai trouvé celui-ci un peu trop axé sur l'économie. Il aurait tout aussi bien pu s'appeller 'Conseils aux jeunes littérateurs qui veulent rapidement s'enrichir', selon moi. Mais il est tout de même intéressant de le lire.
En conclusion : La Fanfarlo est un bon divertissement lorsque l'on apprécie et connaît déjà l'oeuvre de Baudelaire, mais il n'y a pas grand chose à en tirer à part la beauté du style de l'auteur dont on se délecte au cours de cette nouvelle.
Les éditions
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La Fanfarlo (suivi de Conseils aux jeunes littérateurs)
de Baudelaire, Charles
Gallimard / Folio
ISBN : 3260050868914 ; 01/01/2011 ; 88 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (1)
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Quand Baudelaire n’était pas encore un poète connu …….
Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 20 février 2015
Dans LA FANFARLO, on découvre un Baudelaire bien différent de celui du recueil des FLEURS DU MAL qui paraîtra une dizaine d’années plus tard, et dont la jeune plume pleine de panache, encore romantique à ce moment, se plaît à traduire l’exaltation des sentiments. Il se fait ici le conteur d’une aventure amoureuse , dont le héros est un jeune poète « l’homme des belles œuvres ratées …..dont la poésie brille bien plus dans sa personne que dans son œuvre » , victime d’une intrigue menée pour en piéger un autre. Un poète à qui auraient été utiles les conseils donnés dans l’opuscule suivant .
Baudelaire n’a que 26 ans , qu’une courte expérience de la littérature, ce qui ne l’empêche pas dans CONSEILS AUX JEUNES LITTERATEURS de rédiger, avec une « tendresse toute fraternelle » un « vade-mecum » en 7 points destiné à leur éviter des bévues .
Quelles leçons tire-t-il de son activité de critique d’art, une activité alimentaire, mais qui lui apportera une certaine notoriété ? D’abord , celle de bien choisir ses cibles, et de manier avec prudence les armes de la haine et de l’ereintage . Ensuite, face à sa feuille, de bien élaborer son projet avant de prendre la plume, d’écrire chaque jour pour entretenir son inspiration et de ne jamais abandonner l’écriture poétique.
Enfin, en matière de relations, d’éviter les créanciers : manière habile de les inviter à ne pas faire de dettes, et de se méfier de 3 types de maîtresses : la femme honnête « médiocre pâture pour l’âme despotique du poète », le bas-bleu et l’actrice « parce qu’elle est frottée de littérature et qu’elle parle argot ». Les seules maîtresses admises, -il en faut - car les « vrais littérateurs….âmes libres et fières, esprits fatigués qui ont toujours besoin de se reposer le septième jour », sont « les filles ou les femmes bêtes – l’amour ou le pot-au-feu ».
Un petit manuel à l’usage des jeunes littérateurs sans « autre utilité que celle de la civilité puérile et honnête » où Baudelaire s’adresse, avec esprit et non sans humour, à ses « Frères ».
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