Cet été-là de Véronique Olmi

Cet été-là de Véronique Olmi

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par CC.RIDER, le 5 avril 2012 (Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 556ème position).
Visites : 4 139 

Le week-end du 14 juillet

Cet été-là (Véronique Olmi)


Comme chaque été depuis seize ans, trois couples d'amis passent ensemble le week-end du 14 juillet, au bord de la mer, à Coutainville (Cotentin) dans la maison des plus aisés d'entre eux, Denis, PDG et sa femme Delphine, un couple bien proche de la séparation mais qui fait tout pour donner le change. Les invités sont Nicolas et Marie, intermittente du spectacle en fin de droits, Lola, grand reporter dans la quarantaine, très instable sentimentalement, et son nouveau compagnon Samuel qui met beaucoup de bonne volonté à se faire admettre dans la tribu ce qui semble être le meilleur moyen pour en être exclu. Tout ce petit monde passe agréablement son temps entre baignade, bronzette, tennis, badminton, cheval et voile... Jusqu'à ce que Jeanne, la fille de Delphine et Denis, et son amie Rose rencontrent sur la plage Dimitri, un jeune de 20 ans un peu bizarre.
Ce roman intimiste est une sorte de chronique familiale concentrée dans une unité de temps restreint (les trois jours d'un week-end où les passions s'exaspèrent et où les amours à différents stades de leurs évolutions se délitent) et dans une unité de lieu (le huis clos de cette maison de famille fière de son grand pin centenaire menacé de mort par un parasite, tout un symbole). Les personnages sont intéressants et emblématiques de la classe des bobos privilégiés. Dommage que l'intrigue soit aussi banale. La petite énigme représentée par Dimitri ne sauve pas l'histoire. Ce livre reste néanmoins intéressant ne serait-ce que par la fluidité d'un style agréable et surtout par la finesse et l'intelligence des analyses psychologiques et sentimentales. De quoi passer un bon moment de détente sans en demander plus.

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L'intrus

6 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 9 mars 2018

Denis et Delphine, Nicolas et Marie, Lola et... l'amoureux du moment, trois couples qui s retrouvent chaque année dans la maison de Coutainville pour passer tous ensemble le 14 juillet.
Un rituel mais aussi un huis-clos où la répétition de l’événement marque le passage du temps, rappelle les années de jeunesse, pleines d'illusions, mais aussi de regrets, de secrets.
L'apparition d'une étrange jeune homme, Dimitri, va servir un peu de révélateur à cette petite communauté introvertie, où l'apparence et les non-dits prennent trop de place.

"...si le grand pin meurt nous ne viendrons plus jamais ici, sans le grand pin nous serons semblables aux autres, on n'a jamais été semblables aux autres, hein ?
- Je ne sais pas...Je ne crois pas.. "
Et pourtant, c'est bien ce qui m'a le plus ennuyée dans ce roman, le choix un peu convenu des héros de l'auteure. L'homme, la femme, idéal(e), beau (belle), riche, élégant(e) mais insatisfait(e) ; amour, désamour, routine, âge ?
J'avoue avoir eu du mal à éprouver de l'empathie pour les deux hôtes.

Il n'en reste pas moins de beaux moments introspectifs sur le sens de la vie, l’arrivée de la quarantaine ou de la cinquantaine, les espoirs, les rêves, les attentes, la vie de couple, liberté ou contrainte.
Un livre agréable et facile à lire.

Denis, Nicolas, Samuel et les autres ………

8 étoiles

Critique de Alma (, Inscrite le 22 novembre 2006, - ans) - 10 octobre 2012

Un roman dans l’air du temps dont l’atmosphère me rappelle celle du film de Claude Sautet : Vincent, François, Paul et les autres. Une grande résidence secondaire avec un jardin, des couples de copains qu’on invite pour le week-end ; on mange, on boit, on rit, on s’écorche parfois aussi. Derrière les propos conviviaux, des silences, des regards, des gestes qui en disent long, révélateurs des fêlures des couples. A la fin du week-end, chacun repart chez soi, ayant franchi une étape , passé de la fêlure à la rupture ou de l’inquiétude à l’apaisement .

Certes, le scénario est basé sur des personnages un peu stéréotypés, appartenant à un milieu favorisé, mais il est sauvé par la manière dont leurs déplacements s’inscrivent dans le paysage maritime où la lumière de la mer, du ciel et de la terre varie au fil des heures.

D’une lecture agréable, la chronique douce-amère d’une parenthèse de 3 jours dans une station balnéaire normande dont Véronique Olmi a su capter le charme discret.

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