Les cendres froides de Valentin Musso

Les cendres froides de Valentin Musso

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Marvic, le 21 mars 2012 (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 65 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (15 201ème position).
Visites : 6 169 

Enquête dans le passé

Aurélien Cochet, agrégé de lettres, professeur en classes préparatoires, option Cinéma Audiovisuel, vient de perdre son grand-père qu'il appelait Abuelo et auquel il était très attaché.
Entouré d'Alice, la compagne de ce dernier et de sa jeune sœur Anna, il est chargé de trier toute la collection de films de son passionné de grand-père. Ce faisant, il va être intrigué par une bobine au format exceptionnel (un film 9,5mm) accompagné d'un post-it avec le nom d'Héloïse Tournier et un numéro de téléphone.
Aurélien va se retrouver malgré lui plongé dans le passé trouble de son grand-père, obstétricien, héros pendant la Retirada espagnole où il a rencontré celle qui allait devenir sa femme, mais impliqué dans une « lebensborn » installée dans un petit village de la Marne. Il va doucement reconstituer la vie de cet homme, allant de découverte en mauvaise surprise.

Parallèlement, deux gendarmes, Franck Launay et sa jeune coéquipière Emilie Duhamel, sont chargés d'enquêter sur le meurtre de Nicole Brachet, ancienne infirmière octogénaire retrouvée ligotée dans sa ferme isolée. Mais ils ne croient pas à la théorie du « home-jacking » qui sévit dans la région.

Comme dans son précédent roman (La ronde des innocents), les deux histoires finiront par se rejoindre.

Nous allons donc suivre le héros dans ses recherches, celles concernant la vie de son grand-père, mais aussi les interrogations sur la mort de son propre père dans un accident de voiture, le suivre dans ses questionnements sentimentaux par rapport à sa sœur, son ex-femme, son fils qui vit en Italie, tout en alternant des chapitres se déroulant en 1941, mettant en scène les différents protagonistes de ce roman.

Valentin Musso nous livre un thriller, entre enquête historique et roman psychologique, passionnant.
Une bonne documentation, même si le thème a déjà été maintes fois utilisé, une écriture agréable, un vocabulaire recherché, font de ce livre un roman de qualité.
J'ajouterai que la fin m'a littéralement bluffée (ce qui n'avait pas été le cas de mon mari....)
A vous d'essayer de retrouver le coupable..

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Lebensborn

8 étoiles

Critique de Free_s4 (Dans le Sud-Ouest, Inscrit le 18 février 2008, 49 ans) - 1 juillet 2016

Lebensborn, vous connaissiez ce nom?
Pas moi.
Pouponnière nazi pendant la seconde guerre mondiale..... Aurélien Cochet prof dans le milieu de l'audiovisuel mène l’enquête sur son grand-père, médecin gynécologue obstétricien dans un lebensborn.
J'ai bien aimé ce second roman de Valentin Musso, c'est pas speed, mais bien passionnant quand même.

Cendres froides

4 étoiles

Critique de Colt (, Inscrit le 26 août 2010, 51 ans) - 17 mars 2015

VM aligne un texte et de belles phrases, mais sans aucune maestria pour séduire le lecteur. Absence de rythme, décors et personnages en carton pâte. La magie n'opère pas du tout, malgré un sujet intéressant.

Cet auteur sait écrire, mais son texte manque foncièrement de vie.

Décevant !

Quand le passé familial se ternit de cendres froides

10 étoiles

Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 19 octobre 2012

Très bon roman qui allie une enquête, de l’Histoire et des secrets de famille, le tout avec en fond le thème des Lebensborn, ces endroits destinés à faire naître des bébés parfaits afin d’étayer les théories eugénistes des Nazis .J’adore découvrir, par le biais des livres, des pans de l’histoire que je ne connaissais pas.
J’ai beaucoup aimé la manière qu’a Valentin Musso de faire s’enchaîner l’intrigue, sans temps morts et avec en bonus une maîtrise magnifique de la langue. On sent qu’on a affaire à un amoureux des mots, les phrases sont fluides, élégantes et très bien amenées.
Bref vous l’aurez compris c’est un coup de cœur et je vous le recommande très chaudement.

Un auteur qui confirme son talent dans ce deuxième roman !

8 étoiles

Critique de Oops (Bordeaux, Inscrite le 30 juillet 2011, 57 ans) - 6 juin 2012

Comme à son habitude Erika Fabre en bonne voisine, vient à la ferme de Soulanges non loin d'Arvillières pour chercher la vieille « demoiselle », Nicole Brachet une ancienne infirmière aigrie, âgée aujourd'hui de 80 ans, afin de l'amener faire ses courses. Quand elle entre dans la maison, ne la voyant pas sur le perron, elle ne s'attendait pas à trouver l'habitation sens dessus dessous et encore moins la vieille dame ligotée sur une chaise au fin fond du garde-manger, la tête en sang, sans vie. le jeune couple de lieutenants de la Gendarmerie de Châlons-en-Champagne formé par Frank Launay et Émilie Duhamel conclut à un cambriolage qui a mal tourné étant donnée la maison vandalisée. La région depuis quelque temps est victime d'une bande s'adonnant au homejacking « des vols rapides avec menace commis chez des particuliers ». Pourtant un porte-monnaie contenant 2000 francs, n'a pas disparu, le duo de lieutenants semble persuadé que le vol n'était pas le mobile et que les voisins ont forcément vu quelque chose. Finalement prise de remords une voisine finit par avouer quel a vu une voiture blanche le jour du meurtre partir en trombe de la ferme et qu'elle a même accroché le portail, un élément précieux qui associé à d'autres va permettre de faire avancer l'enquête. On est en 1999 et à cette même période, non loin de là, le jeune Aurélien Cochet fait des recherches dans la maison de son grand-père sans savoir que son histoire familiale est infiniment liée à cette femme Nicole Brachet que l'on a retrouvée morte. Aurélien Cochet est professeur en classes prépa cinéma et audiovisuel, une passion qu'il a héritée de son grand-père paternel « Abuelo », il a la trentaine et accepte avec une certaine indifférence les aléas que la vie lui réserve. Son père jeune divorcé est décédé d'un accident de voiture à l'âge de 46 ans, on venait de lui diagnostiquer un cancer, accident de la route ou suicide Aurélien a toujours eu un doute. Sa sœur cadette Anna a toujours été dépressive après le décès de ce père auquel, elle était très attachée. L'embolie cérébrale qui vient d'emporter le grand-père n'est pas pour arranger les états d'âme du frère et de la sœur, Alice la compagne du grand-père les aide à faire le tri dans cette grande maison qu'il faut débarrasser de toutes ces vieilleries accumulées au fil des ans. En triant les bobines de film, Aurélien déniche en haut d'une étagère comme si on l'avait caché, un carton ou est collé un post-it indiquant le nom d'Hélène Tournier et un numéro de téléphone. Dans le carton, il découvre une bobine de film 9,5 mm, un format datant d'avant les années 50. Au visionnage, le film met en scène de grandes jeunes femmes, blondes, enceintes, des infirmières, une nursery aménagée dans un manoir. La scène suivante révèle un salon de réception où son grand-père et un officier SS trônent sous une banderole affichant « wilkommen ». Son grand-père était médecin gynécologue obstétricien, Aurélien se rend compte qu'il n'a jamais vraiment parlé de la Seconde Guerre Mondiale en dehors du fait qu'il avait sa carte de Combattant Volontaire de la Résistance ce qui concorde bien peu avec ce qu'il a vu sur le film. Il se garde bien de révéler à sa sœur ce qu'il a découvert, en faisant quelques recherches sur Internet, il apprend l'existence de « Lebensborn » ou « fontaines de vie » qui sont en fait des maternités qui accueillaient des femmes enceintes de SS ou de la police afin de préserver la « race aryenne », deux centres ont existé en France (un est purement fictionnel). Aurélien veut comprendre pourquoi son grand-père qu'il admirait tant a tu cette partie de sa vie, il appelle le numéro de téléphone mentionné sur le post-it sans savoir encore que les secrets qu'il va déterrer vont changer sa vie à tout jamais. C'est un puzzle de longue haleine que l'auteur a mis en place, alternant présent et passé révélant la pratique de la sélection raciale durant la Seconde Guerre Mondiale sur le sol français. L'intrigue est fort bien construite, n'offrant pas un suspens haletant mais un style fluide et une approche historique intéressante car pas lassante du tout. Comme dans son précédent roman « La Ronde des Innocents » l'auteur a construit son histoire en une double enquête ceci dit peu de place à l'enquête policière, le roman est surtout consacré à Aurélien et à l'histoire de sa famille. Sa pugnacité aura raison des lourds mensonges familiaux et la vérité n'est pas toujours celle que l'on croit. Un thriller très soft qui manquera d'action pour les puristes mais qui plaira à ceux et celles qui aiment dénuder les fils des secrets de famille.

Secrets d'Histoire

7 étoiles

Critique de Nb (Avion, Inscrit le 27 août 2009, 40 ans) - 28 mai 2012

"Les Cendres Froides" est un roman plaisant de Valentin Musso. Peu de temps morts dans la narration, du suspense, pas trop de bons sentiments et une histoire bien ficelée sont les ingrédients pour cette bonne recette. Le thème délicat des "Lebensborn", maternités dédiées aux théories eugénistes nazies, est traité élégamment. Au contraire de Marvic, j'ai trouvé que la fin était prévisible, mais dans l'ensemble c'est tout de même une histoire intéressante.

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