Un enfant de la balle de John Irving

Un enfant de la balle de John Irving
( A son of the circus)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Heyrike, le 24 septembre 2002 (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (3 331ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 7 236  (depuis Novembre 2007)

Un roman qui rebondit.

Le docteur Daruwalla est un orthopédiste hindou vivant au Canada, qui séjourne régulièrement en Inde pour des raisons professionnelles (il est directeur d'une clinique où il pratique des opérations orthopédiques, et parallèlement il prélève du sang des nains afin de trouver le gène responsable de leur nanisme... bien qu'il ne soit pas généticien), et aussi personnel, il y retrouve son fils adoptif "l'inspecteur Dhar", qui partage sa vie entre l'Inde et la Suisse, acteur dans une série policière Hindou à succès, mais sujet à controverse dont l'auteur des scénarios n'est autre que Daruwalla (hobby qu'il ne tient pas trop à ce que le public le sache).
Jusqu'au jour où le frère jumeau de l'inspecteur Dhar débarque en Inde en tant que missionnaire Jésuite, frère jumeau qui ignore qu'il a un "frère jumeau" contrairement à Dhar qui lui connaît l'existence de ce frère sans pour autant l'avoir jamais rencontré. Pendant que Daruwalla réfléchit à la manière dont il va informer Dhar de l'arrivée imminente de son "frère jumeau", un crime est commis au club très select Duckworthien où se rend chaque jour Daruwalla lors de ses séjours en Inde. On plonge dans l'histoire extravagante des personnages avec des retours vers le passé, où l'on assiste à la mise en place des destins de chacun des héros.
Il y a longtemps que j'avais lu un roman de John Irving, et j'étais resté avec des souvenirs de moments agréable passés à lire Le monde selon Garp, L'oeuvre de dieu la part du diable, Une prière pour Owen...., mais là j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, il m'a fallu atteindre le sixième chapitre pour enfin être accroché. On reconnaît sans problème le coup de patte de Irving pour narrer les vies qui s'entrecroisent, et l'on ressent bien la fascination de l'auteur par le destin de chacun et bien entendu du sien (certainement lié à son enfance orpheline - il n'a pas connu son père biologique - d'ailleurs le thème des orphelins est présent dans la plupart de ses romans). Mais là après avoir terminé le livre je suis resté sur un sentiment de confusion dans le récit, les personnages vont et viennent comme dans une danse effrénée qui nous fait perdre la tête enlevant une certaine crédibilité au récit, car Irving comme à son habitude raconte les existences des personnages avec beaucoup de précisions et d'humour, mais il manque de conviction, et je n'ai pas perçu la finalité de l'histoire comme s’il n'avait pas su où arrêter le récit, d'ailleurs le roman pourrait très bien avoir plusieurs fins totalement différentes les unes des autres sans que cela soit déroutant pour le lecteur.
Un bon roman.............mais.

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Les éditions

  • Un enfant de la balle [Texte imprimé], roman John Irving trad. de l'américain par Josée Kamoun
    de Irving, John Kamoun, Josée (Traducteur)
    Seuil
    ISBN : 9782020206372 ; 24,80 € ; 01/01/1998 ; 717 p. ; Broché
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Un John Irving un peu policier, assez dépaysant. Une lecture plaisante!

8 étoiles

Critique de Sundernono (Nice, Inscrit le 21 février 2011, 41 ans) - 13 mars 2018

Et bien en voilà un de roman foisonnant ! John Irving est un auteur coutumier du fait mais force est de constater qu’Un enfant de la balle sort de l’ordinaire. Il est vrai qu’il se passe en Inde mais là n’est pas l’essentiel comme le souligne la critique précédente. La question de l’identité, la construction du soi sont à mes yeux les thèmes centraux de ce roman sous fond d’enquête policière.
J’ai aimé la construction du récit, sorte de puzzle où tout s’imbrique parfaitement sans altérer le plaisir de lecture. Le style, très américain en fait, est un peu à l’image des écrits de Richard Russo même si beaucoup d’éléments distinguent ces deux écrivains : simple mais efficace.
Le fait que l’action se déroule en Inde m’a également plu car il est peu fréquent de retrouver ce grand pays en littérature. Cela dépayse et Irving m’a enrichi culturellement. L’Inde est un immense pays que je ne connais pas et qui ne m’a jamais plus attiré que cela. J’ai appris beaucoup de choses !
A cela s’ajoutent les quelques touches d’humour disséminées çà et là.
Bref, une lecture plaisante, un bon moment de littérature.

Histoires d'identité

8 étoiles

Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 18 janvier 2013

J'ai beaucoup aimé ce roman. Il est très riche au niveau de ses thématiques, et pose notamment beaucoup de questions sur l'identité. Identité nationale, culturelle, sexuelle, sociale... Le livre n'est pas très ardu à lire mais comme il est extrêmement foisonnant en détails, en anecdotes, en retours en arrière qui parfois s’emboîtent, cela peut décourager plus d'un lecteur trouvera assimilera ce précédé à du bavardage. Moi je me suis éclaté car il y a un vrai style qui mélange astucieusement l'humour, le burlesque, le conte de fée à la vie réelle et à la tragédie.
C'est clairement un auteur et un roman qui sort du lot, de la littérature avec un grand L !

Le monde selon Daruwalla

9 étoiles

Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 20 novembre 2010

En vérité ce n’est pas un roman sur l’Inde. Même si l’histoire se déroule à Bombay. D’ailleurs Irving dit : « Je ne connais pas l’Inde. Je m’y suis rendu une seule fois, et j’y suis resté moins d’un mois. Ce qui m’a frappais là-bas, c’est l’étrangeté du pays, qui m’est demeuré obstinément étranger ».

On le sait John Irving est passé maître dans l’art de la fresque romanesque de 700 pages. Cette fois il s’agit de l’épopée du Docteur Daruwalla. Le Docteur Daruwalla, est chirurgien orthopédiste à Toronto. Il retourne régulièrement à Bombay sa ville natale où se déroule une grande partie du roman. Il se sent étranger autant en Inde qu’au Canada. Daruwalla est aussi scénariste et créateur des « Inspecteur Dhar ».
Pour accompagner le docteur Daruwalla, Irving convoque un florilège de personnages étranges c'est-à-dire étonnants, excentriques, biscornus : un chauffeur de taxi nain, un serial killer, un médecin incompétent, de vénérables jésuites, un vrai policier et un faux inspecteur, des travestis émasculés…
Mais aussi Dhar et son légendaire sourire de dédain, inspecteur sur grand écran, star exécrée par les habitants de Bombay. Ou encore Martin Mills, apprenti prêtre, spécialiste de l’autoflagellation et accessoirement frère jumeau de Dhar.

Impossible de résumer le roman en quelques lignes. Irving invente des histoires qui s’imbriquent parfaitement les unes dans les autres : l’art du romancier. Ode à la tolérance, le roman est plein de trouvailles jubilatoires.

Après avoir fait un bon bout de chemin avec lui, nous refermons le livre et prenons congés du Docteur avec un pincement au coeur. Daruwalla ne nous est plus tout à fait étranger. Merci Monsieur Irving.

Irving en Inde

8 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 10 octobre 2006

John Irving nous prouve qu’il possède de nombreuses cordes à son arc. Il nous avait déja abondamment, et avec pertinence, parlé des Etats-Unis, de l’Allemagne et le l’Autriche. Là c’est carrément d’Inde qu’il nous entretient. Pas le pays et la population les plus immédiats à saisir ! Enfin d’Inde ? De Bombay plus précisément, ce qui réduit le champ tout de même !
Comme toutes les histoires d’Irving, car Irving est un raconteur d’histoires, elle est complexe, entrecroisée, entrelardée. Ce sont sans cesse des retours en arrière puis de subites accélérations. De nombreux thèmes, ou obsessions d’Irving interviennent. C’est foisonnant et passionnant. C’est John Irving !
L’humour est présent, la finesse d’analyse idem, et cette capacité imaginative qui fait rebondir tant de situations vers des sommets toujours moins prévisibles.
Quand on dira qu’il est question d’un chirurgien orthopédiste indien, le Docteur Farrokh Daruwalla, partageant sa vie entre le Canada et son pays natal ; l’Inde, Bombay, où, outre sa profession, il assouvit une curieuse obsession ; prélever le sang de nains afin de mettre en évidence un gène engendrant le nanisme ! Quand on dira qu’il retrouve à Bombay son fils adoptif, héros emblématique d’une série policière indienne, connu sous son nom de héros ; Inspecteur Dhar. Que les scénarios de cette série policière sont écrits par Daruwalla himself, sous pseudo évidemment. Et qu’un frère jumeau de « l’Inspecteur Dhar », à l’existence cachée débarque au beau milieu de tout ceci, un frère jumeau missionnaire jésuite … tant qu’à faire !
He bien quand on aura dit tout ceci on aura à peine effleuré la substance d’ « Un enfant de la balle », les habitués de John Irving n’en seront pas surpris, connaissant la créativité et l’imagination de l’individu. Foisonnant est bien l’adjectif adapté.
C’est toujours aussi agréable à lire. Sophistiqué, mais dans le narratif, dans l’intention de nourrir l’histoire de détails toujours plus pertinents les uns que les autres. Pas de considérations qui se voudraient philosophiques ou à clef. Chez Irving si intention il y a, elle est directe, mais bien habillée.
Elégance.

Irving dans toute sa splendeur!

8 étoiles

Critique de Missparker (Ixelles, Inscrite le 27 janvier 2006, 42 ans) - 30 mars 2006

Je sors littéralement éblouie de ce roman long, dense ( tout comme le pays décrit, l'Inde), truffé d'humour et de situations d'un absurde tout "irvingesque". Il est vrai que c'est parfois confus, que certains passages traînent en longueur et qu'on peut avoir du mal de s'y retrouver dans tous ces retours en arrière et ces "flash-back" tant appréciés de l'auteur. Il est vrai aussi que, comme les autres critiqueurs, j'ai eu du mal "d'entrer" dans le roman. Mais passé ce début difficile (environ les 100 premières pages), j'ai été aspirée par ce monde et ces personnages, à la fois drôlatiques et nostalgiques, sans cesse en quête d'autre chose. L'univers de l'Inde et de ses castes, décrit avec beaucoup de finesse et d'ironie, m'a fascinée.

J'ai passé de suprbes instants à la lecture de ce roman et le recommande chaudement aux lecteurs avertis, c'est à dire déjà initiés à l'écriture et à l'esprit de l'auteur.

Dense, confus mais toujours aussi "irving"nesque

8 étoiles

Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 28 avril 2003

C'est vrai, comme le souligne Heyrike, que c'est confus, que ça part dans tous les sens et qu'on a quelques difficultés à entrer tout à fait dans le roman dès le début (quoique tout est relatif car j'y suis entrée moins vite que dans les autres livres de John Irving mais beaucoup plus rapidement que dans bien des romans d'autres romanciers). Mais j'ai quand même passé un excellent moment de lecture avec ce roman. John Irving ne m'a jamais déçu jusqu'à présent même si tous ses récits n'ont pas la même qualité.
Je ne suis pas d'accord avec Heyrike en ce qui concerne la fin. Elle tire un peu en longueur mais est, à mon avis, appropriée et tout à fait dans le style de l'auteur. Ce n'est pas le roman que je conseillerais pour découvrir l'univers de l'écrivain mais à ceux qui sont séduits par John Irving

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  Un enfant de la balle 3 Tistou 10 octobre 2006 @ 16:52

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