La Vieille Fille de Honoré de Balzac
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La Vieille Fille
"La Vieille Fille" est un roman de Balzac qui ressemble étrangement à "Eugénie Grandet". Il met en avant les rapports étroits entre une bourgeoisie enrichie et une noblesse sans le sou.
Comme l'affirme Balzac, "La vieille Fille" est le roman des rivalités. D'un côté, on a le chevalier de Valois qui cherche à se marier avec Madame de Cormon pour jouir de sa fortune. De l'autre, du Bousquier, nouveau fortuné, qui voit en Madame de Cormon le moyen d'obtenir un titre honorable qui fera de lui un homme notable.
Et ces deux personnages sont l'occasion pour Balzac de comparer l'Ancien Régime avec les nouveaux riches de ce début de XIXème siècle.
Au final, c'est n'est pas le meilleur Balzac, mais on ressent toujours cette impression d'être transporté dans une autre époque avec une multitude de détails réalistes.
Les éditions
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La Vieille fille [Texte imprimé] Honoré de Balzac édition présentée, établie et annotée par Robert Kopp,...
de Balzac, Honoré de Kopp, Robert (Editeur scientifique)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070370245 ; 11,75 € ; 21/04/1978 ; 352 p. ; Poche
Les livres liés
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Se marier à tout prix
Critique de Cédelor (Paris, Inscrit le 5 février 2010, 53 ans) - 7 janvier 2025
On comprend donc que tout le fond du récit se résume à cette question : Mademoiselle Cormon se mariera-t-elle ? Et avec qui ? Un thème que Balzac a restitué avec le talent qu’on lui connaît, et qu’il fait osciller entre le tragique et le comique. Tragique car tout ne se déroulera pas comme voulu par certains des personnages qui avaient en vue le mariage avec Mlle Cormon et qui useront de plans pour y parvenir mais qui n’y réussiront pas forcément et qui in fine, finiront effectivement tragiquement. Cela donne lieu à des pages de grande tristesse. Et comiques, étonnamment comiques, qu’on n’attendait pas forcément, en suivant les efforts désespérés de la vieille fille pour arriver à se marier. Cela pourrait être pathétique et ça l’est en effet, mais c’est surtout cocasse et drolatique. On suit avec amusement et un sourire aux lèvres les stratagèmes de Mademoiselle Cormon pour arriver à trouver enfin chaussure à son pied. Ce sont là les meilleures pages de l'histoire.
Au final, une excellente nouvelle, ou plutôt court roman (140 pages quand même, dans l’édition où je l’ai lu), qui égaie ou attriste selon les moments, qui se lit agréablement malgré certains passages un peu obscurs, et que l’auteur a écrit en 3 nuits, selon sa correspondance.
Les joies de la vie conjugale ?
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 65 ans) - 13 décembre 2020
Depuis longtemps, elle était soupçonnée d'être au fond, malgré les apparences, une fille originale. En province, il n'est pas permis d'être original : c'est avoir des idées incomprises par les autres, et l'on y veut l'égalité de l'esprit aussi bien que l'égalité des mœurs. Le mariage de mademoiselle Cormon était devenu dès 1804 un sujet de conversation qui animait la cité.
Ses convictions royalistes et catholiques vont toutefois être bousculées, car elle acceptera la demande de DU BOUSQUIER, fervent libéral.
Une union de l'époque est la soumission complète de la femme sur ses biens propres. Dans le cas présent l'épousé permet à l'épousée le choix de son confesseur, de pratiquer sa religion et de régenter la vie quotidienne de la maison. Toutes les autres décisions appartiennent au maître.
Le désir d'enfant s'étant étiolé, il ne reste à Rose que l'intimité des larmes et un sourire d'apparat.
LIEU DE L'INTRIGUE : Alençon
PERSONNAGES
– DU BOUSQUIER : 57 ans en 1816, est le rival heureux de Valois. Il monte des entreprises sous la Révolution et mène grande vie jusqu'au Directoire. Son mariage avec Mlle Cormon en fait, vers 1838, le maître d'Alençon (Béatrix).
– Rose-Marie-Victoire CORMON : elle atteint la quarantaine en 1816. Vieille fille à son corps défendant, l'ironie dur romancier la fait Présidente de la Société de Maternité. Son mariage, comme on sait, la laisse « fille », et vouée aux « nénuphars », selon le mot de Suzanne, qu'elle soit l'épouse de du Bousquier
– SUZANNE : …. et ses vieillards, « personne assez hardie » pour disparaître d'Alençon « après y avoir introduit un violent élément d'intérêt » . Une beauté normande, grisette en province, lorette à Paris. Elle y fait carrières sous le nom de Mme du Valnoble, emprunté à la rue Val-Noble, où demeure Mlle Cormon (Illusions perdues, Un début dans la vie, Une fille d'Ève).
– Chevalier de VALOIS : à Alençon. Il a 58 ans en 1816. En 1799, il était, dans l'Orne, le correspondant des Chouans (Les Chouans), et réapparaît à ce titre dans L'Envers de l'histoire contemporaine. « Adonis en retraite » il échoue in extremis auprès de Rose Cormon, et deviendra l'un des habitués du Cabinet des Antiques ; c'est dans ce roman qu'il mourra, en 1830, après avoir accompagné Charles X à Cherbourg, sur le chemin de l'exil.
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