La tête contre les murs de Hervé Bazin
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La déroute psychologique d'une famille...
L'histoire commence lorsqu'Arthur Gérane, rentre chez lui après plusieurs années d’absence dans le but de voler la voiture de son père... S'enfuyant avec celle-ci, il ne voit pas le sapin en travers de la route, c'est l'accident...
Il ouvre les yeux quelques jours plus tard et se retrouve dans une salle toute blanche dénuée de meuble, dont il croit être une infirmerie. En vérité, son père Robert Gérane, las depuis plusieurs années de ses "conneries" a décidé sur les conseils d'un médecin de le faire interner dans une maison de santé... Car paraît-il, Arthur est détraqué...
A partir de ce moment là, ce ne sera la suite que d'escapades, d'évasions, suivies à chaque fois d'un réinternement... de plus en plus difficile pour Arthur, ce grand adolescent casse-cou, qui ne présente pourtant aucune "anomalie psychologique"... De la maison de santé, il en arrive à l'asile, interné dans des conditions difficiles, il y apprend que sa soeur, vient également d'être internée. Arthur se pose de plus en plus de questions mais finalement ne se préoccupe pas tant des réponses.. Il vit. Un point c'est tout....
Je trouve que c'est une histoire très intéressante à lire, qui nous prend pages après pages... C'est captivant... Hervé Bazin aborde ici un sujet délicat dont il en a connu l'expérience plus jeune, car comme toujours Bazin se sert de son expérience....
En tout cas, on ne sait plus où on en est!! Doit-on croire qu'Arthur est vraiment un "fou", ou est-ce seulement un jeune un peu turbulent, casse-cou, un peu comme les petits jeunes de notre époque qui se la jouent racailles mais ne feraient pas de mal à une mouche?
On est tour à tour pris de pitié, de compassion, d'amitié mais aussi de révolte, on a envie de lui crier : "fais attention, ne fais pas ça... Reste là, plutôt..."
Un court extrait :
"Comme ça, ricana Jacques, ils sont forcés de rester tranquilles. ça pisse, ça chie, ça tricote des pattes là-dessous... Aucune importance! Au bout de trois heures, ils ne pensent qu'à dormir.
- Pas toujours, grogna le chef-baigneur. Regarde cette andouille au 6. Voilà deux toiles qu'il me fait sauter. J'ai été obligé de lui ficeler les pieds. Monsieur n'aime pas l'eau : ça le change trop de ses habitudes... Toi, la Flemme, rhabille le 9 : il a son compte." Tandis que l'auxiliaire détachait son homme, Arthur restait figé sur place devant le "6". Lui au moins avait la gueule de l'emploi, la gueule traditionnelle, convulsée, osseuse, trouée de cris, sertie d'yeux blancs qui roulaient chacun pour leur compte.
"En voilà un qui n'est pas sorti ! murmura-t-il. - Qu'en savez-vous? reprit le chef. Il sera peut-être sorti avant vous. Les éthyliques, une fois désintoxiqués, deviennent des moutons. Il est vrai qu'ils ne restent jamais longtemps dehors. Qui a bu boira.
- La cabine est prête pour la pavillon, cria un auxiliaire."
Les éditions
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La Tête contre les murs de Hervé Bazin
de Bazin, Hervé
le Livre de poche
ISBN : 9782253006176 ; 0,54 € ; 01/01/1976 ; 435 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (2)
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Itinéraire d'un fou
Critique de Antinea (anefera@laposte.net, Inscrite le 27 août 2005, 45 ans) - 8 janvier 2012
L’histoire est contée principalement du point de vue d’Arthur, même si le récit n’est pas rapporté à la première personne, si bien qu’on ne comprend pas le degré de folie de ce fils maudit, issu, de par sa mère, d’une longue lignée de fous. Inconséquence, peut-être un premier degré de schizophrénie, le texte ne précise pas de quelle maladie souffre la famille, tare transmise de générations honteuses en générations malheureuses.
J’avoue avoir eu de mal à lire cet ouvrage, pourtant remarquablement écrit et truffé de cynisme comme Hervé Bazin sait si bien le faire. Je l’ai trouvé long et il ne m’a pas passionnée.
Bazin ?...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 15 septembre 2002
Ma cote est pour l'auteur, pas pour le livre.
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