Je m'en vais de Jean Echenoz
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un livre très agréable à lire
Félix Ferrer quitte sa femme, un matin, comme il aurait annoncé qu’il partait prendre son petit-déjeuner au bistrot...
Six mois plus tard, il part pour le Canada avec pour objectif l'Arctique. Il se retrouve sur un brise-glace et monte vers le pôle. Que fait Félix Ferrer ? Il est marchand de tableaux et les affaires ne cassent apparemment pas les plafonds.
Mais voilà qu’un de ses informateurs lui parle d'un bateau qui a été bloqué par les glaces quelque part. Il contiendrait une cargaison, apparemment de grande valeur, de statuettes et objets d’arts esquimaux. Voilà pourquoi il est parti vers ces régions. Il devra aller loin et pendant le voyage il passe aussi sa vie à Paris en revue. C’est avec deux esquimaux qu'il trouvera le bateau et sa fameuse cargaison. Il ne lui restera qu'à faire le trajet dans l’autre sens pour retrouver Paris et sa galerie. Il y met bien ses découvertes à l'abri et en attend un énorme bénéfice ! Cela à peine fait, il quitte de chez lui et, quand il revient, il a été cambriolé et tous ses objets ont disparu.
Félix Ferer, sans trop s’énerver, se met à la recherche de son voleur. Ce livre est très bien écrit et, sans conteste, agréable à lire. Il n’en reste pas moins que nous restons, pendant toute notre lecture, étonnés par une chose : Ferrer n'a vraiment l’air véritablement concerné par rien ! Il est comme l'observateur des choses qui lui arrivent. Il n'a pas un comportement de personne concernée. C’est assez troublant et cela donne un effet de distanciation par rapport aux événements, comme si tout se passait derrière un voile.
Il ne s'énervera qu'une seule fois et ce sera de bien courte durée. Ses rapports avec les êtres et les femmes ont ce même éloignement psychologique, comme s’il n'était touché par rien ni personne. Il n'en reste pas moins que ce livre est très agréable à lire. J'avoue quand même être resté sur une impression de déjà vu, de déjà fait. Oui, ça me revient ! " L'Etranger " ! Ferrer se comporte un peu comme Meursault !
Les éditions
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Je m'en vais [Texte imprimé] Jean Echenoz
de Echenoz, Jean
les Éditions de Minuit
ISBN : 9782707316868 ; 6,00 € ; 07/09/1999 ; 252 p. ; Broché -
Je m'en vais [Texte imprimé] Jean Echenoz
de Echenoz, Jean
le Grand livre du mois
ISBN : 9782702839348 ; 3,42 € ; 01/01/1999 ; 252 p. ; Relié -
Je m'en vais - Prix Goncourt 1999
de Echenoz, Jean
les Éditions de Minuit / Double
ISBN : 9782707317711 ; EUR 7,00 ; 04/10/2001 ; 250 p. ; Poche -
Je m'en vais
de Echenoz, Jean
les Éditions de Minuit / Double
ISBN : 9782707324764 ; EUR 6,99 ; 04/10/2012 ; 250 p. ; Format Kindle
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Les critiques éclairs (13)
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Curieux, mais terriblement plaisant
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 25 juillet 2021
Mais entre l'écriture, assez particulière (dialogues imbriqués, sans tirets, sans guillemets, dans les paragraphes ; ton un petit peu ironique) et le postulat de base (un homme, du jour au lendemain, plaque tout, dit à sa femme "je m'en vais" et s'en va, pour aller loin, très loin...puis, revenir, totalement paumé), ce roman, goncourtisé en 1999, est une remarquable surprise. Je n'avais rien lu de Jean Echenoz avant ce roman, et je vais peut-être même en choquer quelques-uns, mais je n'avais, de mémoire jamais entendu parler de lui avant de lire ce roman, récemment (j'avais17 ans au moment de l'attribution du Goncourt à ce roman, donc j'ai forcément entendu parler de lui à l'époque, mais depuis le temps...).
Une très belle découverte, que je relirai avec plaisir.
Jean Echenoz dénaturé
Critique de Pacmann (Tamise, Inscrit le 2 février 2012, 59 ans) - 27 décembre 2017
En deux mots une énorme déception au regard des autres ouvrages que j’avais lus de cet auteur qui pourtant peut être attachant et créatif.
Je n'ai tout simplement pas accroché à ce livre où je me suis ennuyé.
Un récit confus et pénible à peine sauvé par une écriture qui ne compense pas l’insipidité de l'histoire.
Pour le plaisir de lire
Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 26 janvier 2017
Qualité rare, l’écriture est originale et néanmoins, elle est d’excellente facture, ce qui, pour moi, est une qualité essentielle.
Le personnage principal est typiquement moderne. Il ne s’attache à rien parce que rien ne compte vraiment pour lui. Il quitte sa femme sans raison, il fait un métier qui l’amuse mais qui ne sert à rien. Même l’argent n’a pas l’air de l’intéresser beaucoup. Pourtant, il se lance dans un coup fumeux dans l’espoir de gagner la timbale. Ça mettra, sans doute, un peu de piment dans la vie...
Ce personnage, comme l’a bien vu Jules, est « un étranger » à la manière du Meursault de Camus. C’est aussi un vaurien. Mais, finalement, je ne sais pas pourquoi, je l’ai pris en sympathie et ses aventures m’ont beaucoup amusé.
Tant qu’à lire des romans pour le plaisir, autant en lire de bons. Celui-ci, à mon avis, en est un, parmi les meilleurs.
dare dare…
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 21 janvier 2017
Desabusé et (un peu) humoristique
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 18 septembre 2013
L'intrigue, improbable, et finalement pas très intéressante n'est qu'un prétexte, comme l'ont signalé d'autres commentateurs, au sombre regard que porte sur la vie de son personnage, le narrateur- à la limite de la dépression et de l’incrédulité. Les événements importants, meurtre sont mis au même plan que ceux, plus anodins, qui émaillent la vie de Ferrer et de Baumgartner...
Je suis d'accord, un petit roman étonnant, qui se laisse lire sans grand effort, sans déplaisir... mais sûrement pas un roman inoubliable.
Un roman "léger"
Critique de Justine J (, Inscrite le 19 mars 2013, 38 ans) - 11 juin 2013
Je n'en ferais pas un chef-d'œuvre, mais un livre agréable, ce que j'appelle une lecture-détente.
Le style qui emprunte un peu au Nouveau Roman accompagne très bien l'étrangeté de la fiction.
Prix Goncourt 1999
Critique de Gregou (, Inscrit le 20 février 2013, 38 ans) - 11 mai 2013
J'ai aussi voulu m'en aller !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 8 novembre 2012
Un mauvais moment de lecture.
Un pur chef d'oeuvre
Critique de Soldatdeplomb4 (Nancy, Inscrit le 28 février 2008, 35 ans) - 9 décembre 2008
Je suis littéralement soufflé. Ebahi. Estomaqué.
Perplexe...
Critique de Miriandel (Paris, Inscrit le 4 juillet 2004, 63 ans) - 7 novembre 2004
Il écrit bien, le discours est fluide, intelligent, spirituel, mais après la moitié du livre je ne savais toujours pas où il voulait en venir, et n'ai pas eu l'envie de le savoir.
FROID PUIS CHAUD
Critique de Teacher (Pulnoy, Inscrit le 4 juillet 2002, 58 ans) - 14 janvier 2003
Non, bien sûr! Car ce qui compte ici et qui provoque le plaisir de lire, c'est justement cette façon de raconter des péripéties extraordinaires et extrêmes comme s'il s'agissait d'évènements d'une banalité quotidienne. D'ailleurs les personnages eux-mêmes vivent tout cela sans grand enthousiasme, sans vraies motivations, comme étant spectateurs de leurs propres vies. Rien pour eux semble n'avoir d'importance et ils semblent incapables d'appliquer une hiérarchie de valeur entre les choses, les êtres et les faits de la vie. Tout est interchangeable (les femmes comme les vies). Même l'auteur-narrateur démythifie tout, de son intrigue qu'il juge improbable jusqu'à certains de ses personnages dont il se plaint car il les trouve trop ennuyeux ou passifs pour son récit. Même si on parcourt beaucoup de kilomètres, en avion, en brise-glaces, en chiens de traineau, en voiture, en camion frigorifique à travers le monde (du Canada et l'Arctique en passant par Paris, puis l'Aquitaine et l'Espagne), les personnages tout comme le lecteur n'en sortent pas enrichis d'expériences et de sensations mais transis et aseptisés.
Pourtant, loin d'être déprimant, ce roman est revigorant, enthousiasmant et drôle. En effet, de ce monde froid, apparemment vide et dépourvu de sens, va naître le besoin de vie, de joie, de couleurs et de sensations, de bruits, de sons et de mots, de forme et de jeu. Et comme les marguerites poussent dans les interstices des plaques de béton et de ciment, l'humanité -d'autant plus profonde qu'elle est cachée et brimée- va peu à peu mais sûrement se révéler. Même ce Ferrer , séducteur patenté faisant une grande consommation de femmes sans véritablement apprécier va sans le vouloir et imperceptiblement tomber amoureux. Ce même Ferrer , côtoyant des artistes novateurs, fréquentant le tout Paris artistique sans véritablement s'y intéresser va s'enthousiasmer pour les calendriers des P et T. Cette humanité va se révéler aussi par l'intermédiaire du style narratif. Echenoz se plait à décrire les moindres sons, les moindres bruits, les moindres couleurs se détachant dans le silence et le blanc. Il se plait également à décrire les gestes et les actes apparemment anodins mais emplis de sens et d'humanité tel un Tati qui aurait troqué la caméra pour un stylo. Et surtout, l'auteur-narrateur revendique et fait sienne l'idée qu'il s'adresse à un lecteur qu'il interpelle directement, avec lequel il joue délibérément, à qui il offre des effets attendus ou surprenants et séduisants, auquel il fait part de ses propres interrogations, qu'il place sur un plan d'égalité et avec lequel il met en place une relation de complicité joviale. Certes, tout ne finit pas bien mais chaque abandon ("je m'en vais" ) est aussi un nouveau départ comme si la quête du bonheur était en elle-même le bonheur.
Un maître de la parodie
Critique de Eric B. (Bruxelles, Inscrit(e) le 15 février 2001, 57 ans) - 15 février 2001
Cela se laisse lire.
Critique de Joujou (Bordeaux, Inscrite le 2 février 2001, 55 ans) - 12 janvier 2001
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