La Danseuse de Ōgai Mori

La Danseuse de Ōgai Mori
(Maihime)

Catégorie(s) : Littérature => Asiatique

Critiqué par Montréalaise, le 4 février 2012 (Inscrite le 7 août 2010, 31 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 264ème position).
Visites : 3 588 

Un classique de l'ère Meiji

En 1888, Mori Ôgai, un jeune et brillant médecin militaire, revient d'un séjour de quatre ans en Allemagne où il a amélioré sa formation scientifique. Il s'y est aussi imprégné de la culture de l'Europe dont il veut faire connaître sa littérature. En 1890, il publie « La Danseuse ».

Un jeune fonctionnaire japonais envoyé en Prusse noue avec une petite danseuse berlinoise une relation dont la conclusion est dramatique.

La langue reste classique, mais au-delà des éléments autobiographiques qu'il contient, l'originalité de ce bref récit réside dans sa simplicité, dans le discret exotisme du cadre qu'il évoque et surtout dans l'émotion qu'il transmet, alors que la narration est dépourvue de sentimentalisme.

Ce petit bouquin, écrit tel un journal intime, se lit seulement en une heure, donc est recommandé pour ceux qui ne sont pas trop avides de description. Personnellement, je l'ai bien appréciée quoique j'aurais préféré que l'auteur mette un peu plus de viande autour de l'os en ce qui a trait au temps du récit ainsi qu'à ses multiples péripéties.

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courte introduction à un grand auteur

6 étoiles

Critique de Lectio (, Inscrit le 16 juin 2011, 75 ans) - 22 septembre 2013

Ce court récit écrit en 1890 conte l'histoire d'un brillant étudiant japonais, remarqué par ses professeurs, envoyé en mission d'études à Berlin. Concentré sur son travail le jeune étudiant n'échappe ni à la jalousie ni à la mesquinerie des ses compatriotes exilés dans la ville. Sa vie studieuse bascule le jour où il rencontre une jeune fille pauvre et éplorée par la mort de son père dont elle n'a pas les moyens de payer les obsèques. Apitoyé et généreux le garçon finira par partager la vie et le logis de la jeune femme, danseuse dans un cabaret, aux maigres appointements. Déchainement des sarcasmes des autres étudiants, éloignement des instances officielles et protectrices. Son meilleur ami parviendra à lui faire regagner la confiance d'un ministre en visite en Allemagne. Le jeune garçon après de grandes hésitations rentre dans le" rang" et retourne au Japon avec la mission diplomatique. Sa concubine en deviendra folle. Cette nouvelle est considérée comme le texte fondateur de la littérature moderne japonaise. Terriblement romantique l'histoire nous est livrée avec ce style narratif aujourd'hui un peu désuet. Son intérêt repose sur une introduction à la littérature du Japon et à l'un des grands auteurs de l'ère Meiji. Le texte est complété par un apport fort intéressant ( plus que l'histoire !) du traducteur Jean Jacques TSCHUDIN. La présente édition aurait gagnée à être complétée par un autre texte de l'auteur afin de le mieux cerner. On reste en effet un peu sur notre faim après cette lecture ascétique.

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