La Cerisaie de Tchekhov
(Višnëvyj sad)
Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre , Littérature => Russe
Une comédie légère, un drame intense
Lioubov Andréevna a quarante ans, et est la propriétaire de la cerisaie, elle y revient après avoir passé cinq années à Paris, en "exil" pour ne pas penser à son mari et son fils de sept ans mort à une année d'intervalle. Beaucoup de gens se croisent dans la cerisaie : ania fille de dix-sept ans, varia vingt-quatre ans fille adoptive, léonid gaev frère ainé, un marchand, ancien serf, ermolai lopakhine, un lettré, petia trofimov; une ribambelle de domestiques, yacha, le vieux firs, la jeune douniacha, le malheureux épikhodov, l'étrange charlotta... Les maitres sont criblés de dettes, mais ils restent insouciants. La cerisaie va être vendue pour dette. On le sait, mais on fait la fête sans y penser, comme si cela n'aura jamais lieu...
voilà la présentation indispensable, maintenant à moi de vous convaincre.
La cerisaie est ma pièce préférée, lisez, c'est du grand art!
Prenons un drame classique, comme Phèdre (le scénario n'a rien rien à voir, mais imaginez) et remplaçons tous les personnages de Phèdre par des gens normaux de la vie de tous les jours. Eux ne regarderont pas le drame en face, dans les yeux, mais ils se détourneront comme le font gaev et lioubov. Je ne dis pas que dans la vie de tout les jours il n'existe aucun instant tragique, ce serait faux, archifaux. La vie n'est pas 'tout le temps' tragique simplement. Il y a des instants dans la vie, des instants très courts, et très violents qui arrachent à la tranquillité et choquent, troublent, font peur. Quand un instant de ce type intervient pendant une joyeuse fête, et par la faute de personnages heureux et insouciants, adorables presque, par effet de contraste, il est décuplé.
J'aime bien faire des comparaisons stupides, alors j'en ferai:
Phèdre est un bain d'eau froide, glaçant, flippant qui dure deux heures, on en sort sonné. Du moins, Je.
La cerisaie est un seau d'eau glacé jeté sur le visage quand on somnole lové dans un canapé au coin du feu. j'en suis sorti sonné.
Cette pièce m'a brutalisé.
Je la connais par coeur aujourd'hui.
Les éditions
-
La Cerisaie [Texte imprimé] Anton Tchékhov préf. de Jacques Lassalle trad. nouv. d'Elena Pavis-Zahradniková et Patrice Pavis commentaires et notes de Patrice Pavis
de Tchekhov,
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253045892 ; 4,30 € ; 01/09/1988 ; 158 p. ; Poche -
La Cerisaie [Texte imprimé], comédie en quatre actes Anton Tchekhov version originale et version académique trad. du russe par André Markowicz et Françoise Morvan lecture de Françoise Morvan
de Tchekhov, Markowicz, André (Traducteur) Morvan, Françoise (Traducteur)
Actes Sud
ISBN : 9782742739462 ; 7,70 € ; 09/09/2002 ; 200 p. ; Poche -
La cerisaie [Texte imprimé] Anton P. Tchekhov traduction de Jean-Claude Carrière conseillère pour la langue russe Lusia Lavrova préface, notes, dossier, bibliog., chronologie par Georges Banu
de Tchekhov, Banu, Georges (Préfacier) Lavrova, Lusia (Autre) Carrière, Jean-Claude (Traducteur)
Flammarion / G.F..
ISBN : 9782080704825 ; 5,40 € ; 07/01/1993 ; 185 p. ; Poche -
La cerisaie [Texte imprimé] Anton Tchékov trad. de Denis Roche préf. et comment. de Jean Delabroy
de Tchekhov, Delabroy, Jean (Editeur scientifique) Roche, Denis (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris).
ISBN : 9782266093644 ; 3,42 € ; 27/10/1999 ; 177 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Forums: La Cerisaie
Sujets | Messages | Utilisateur | Dernier message | |
---|---|---|---|---|
Très belle critique! | 3 | Sissi | 21 mai 2012 @ 16:02 |